Les graffiteurs n’ont manifestement pas la cote auprès de nos lecteurs, qui proposent quelques solutions pour limiter le nombre de graffitis dans les villes. Voici un aperçu des courriels à notre appel à tous de cette semaine.

Délinquants urbanistes

En passant sous les nouvelles structures de l’échangeur Turcot, on remarque déjà ces horribles graffitis qui détruisent la splendeur du paysage. Et cela, à travers toute notre ville. Une solution et une seule : décourager ces délinquants urbanistes en leur imposant des amendes très salées lorsqu’on les surprend en action. Le message doit circuler : tu défigures le paysage, tu payes, et tu payes fortement.

François Beauchamp 

Une place au lieu de combattre

Parmi les idées qui me viennent en tête, organiser des festivals ou évènements combinant musique et graffitis en direct, inviter des graffiteurs à soumettre des propositions pour peindre des murales dans des parcs, des ruelles, des places ou des jardins publics, solliciter la communauté des graffiteurs ou ses membres les plus influents et talentueux à ajouter une touche artistique au mobilier urbain, aux panneaux de chantiers. Bref, au lieu de combattre, je crois qu’il faudrait leur donner une place, et l’occasion de s’exprimer dans un cadre établi, moyennant rétribution. Il y a sans doute là des talents émergents.

Nathalie Potvin, Montréal

Un manque de respect

Il faut absolument endiguer ce fléau qui non seulement enlaidit nos villes, détruit les biens publics payés à même nos taxes, mais crée également un sentiment d’insécurité dans la population. Il n’est pas normal que la Ville et les gouvernements laissent ces dégradations impunies et ne fassent rien pour nettoyer le paysage. En écrivant à mon arrondissement (Sud-ouest) pour me plaindre il y a quelque temps des nombreux graffitis, le fonctionnaire m’a demandé de préciser où étaient situés les graffitis. S’il avait pris cinq minutes de sa pause lunch pour aller marcher dans l’environnement où il travaille… il aurait été à même d’en trouver des centaines par lui-même. Montréal se manque de respect à elle-même !

Carl Morisset, Montréal

Plus d’endroits légaux

Au lieu d’essayer d’abolir le graffiti, il serait peut-être bien de multiplier les endroits légaux. Il existe trois places à Montréal pour le graffiti légal. Une à Lachine, une dans Hochelaga et une en dessous du pont Papineau-Leblanc. Le graffiti est une forme d’art, il ne faut certainement pas confondre avec le vandalisme. Et pour l’instant cette forme d’art est méconnue et souvent jugée inappropriée.

Tanya Girard Rood, artiste de rue

Sur leurs propres murs

On devrait faire une campagne de promotion pour inciter les graffiteurs à déployer leur créativité sur les murs de leur propre appartement plutôt que de le faire, sans demander la permission, sur les murs extérieurs d’édifices qui ne leur appartiennent pas !

Pierre Beaudry

Escouade spéciale

À Londres, il y a des escouades d’éliminateurs de graffitis. Si un Londonien aperçoit un nouveau graffiti sur un mur de ruelle, il appelle un numéro spécial, et une escouade vient enlever le graffiti le même jour. Quelle jeune personne voudrait dépenser pour acheter des bonbonnes de peinture si son « art » est effacé la même journée ? Un investissement important sera à prévoir pour établir cette escouade et quand son efficacité sera prouvée, les graffitis ainsi que les dépenses publiques pour les contrôler ne peuvent que diminuer de façon significative.

Marie J. Béland

Installer des caméras

Installer des caméras aux endroits stratégiques les plus en vue et incriminer en justice les contrevenants. Les caméras ne coûtent rien aujourd’hui et leurs qualités, même en pénombre et noirceur, sont incroyables. Faire exemple des premiers contrevenants avec des peines sévères. Les forcer à des travaux communautaires de nettoyage de leurs propres graffitis.

Claude Saulnier

Des artistes qui ne se respectent pas entre eux

Le festival de murales reprend vie cette semaine, et quelle tristesse de constater qu’une bonne partie de celles qui ornent la ville ont été souillées de graffitis ces dernières années. Dommage que ces graffiteurs, que je considère comme des artistes en leur genre (j’exclus ici ceux qui souillent bêtement et laidement les murs des particuliers), ne respectent pas le remarquable travail des artistes qui ont réalisé ces murales, et polluent visuellement ce qui fait le charme de la ville. J’ai de la peine pour les muralistes à chaque fois que j’en vois une recouverte en partie par un graffiti, et pour moi dont le plaisir d’admirer une murale est aussi gâché. Chers graffiteurs, faites preuve de respect pour vos camarades artistes, s’il vous plaît, et trouvez un autre moyen plus créatif pour vous et inspirant pour nous d’exprimer vos frustrations.

Marcelle Bozoc

Agressions visuelles

Les graffitis sont des agressions visuelles qui dégradent le tissu urbain. Les graffiteurs n’ont aucun droit de nous imposer leurs œuvres et aucun droit de détériorer les équipements urbains payés avec nos taxes et impôts. Détériorer un bien collectif devrait être criminel et sanctionné par nos tribunaux de façon sévère.

Alain Hébert, Verdun