La hausse du coût de la vie n’est pas sans inquiéter nos lecteurs, qui proposent des pistes de solution au gouvernement de la CAQ pour son prochain budget, le 22 mars. Voici un aperçu des courriels reçus à la suite de notre appel à tous.

Solutions adaptées

Le gouvernement possède un levier pour aider les Québécois aux prises avec une inflation galopante. Tous les Québécois déclarent leurs revenus annuellement. Il est donc possible pour le gouvernement de cibler ceux et celles qui ont besoin d’une aide ponctuelle pour joindre les deux bouts en augmentant, par exemple, les retours de TPS/TVQ, les chèques d’aide sociale ou ceux de la RRQ pour ceux et celles dont le revenu est moindre qu’un plafond à déterminer. L’expérience démontre que l’hypertension est temporaire. Il vaut mieux, alors, appliquer des solutions adaptées aux circonstances.

Pierre Cyr

Familles et aînés

Les demandes des citoyens sont tellement grandes qu’il serait impossible de satisfaire tout le monde. Le gouvernement devra se concentrer sur les familles et, surtout, sur les aînés, qui n’ont jamais vraiment eu voix au chapitre. Les gens de 65 ans et plus qui vivaient dans la pauvreté sont encore plus vulnérables. Le gouvernement devra aussi avoir le courage de taxer les mieux nantis, dont les membres font partie…

Pierre Gingras

Garder l’argent au Québec

Surtout ne pas céder à la tentation de diminuer les taxes sur l’essence. Ensuite, il faut favoriser l’achat au Québec. Ainsi, même si l’inflation est élevée, l’argent va rester au Québec. Aussi, le gouvernement devrait aider les producteurs de biens et services d’ici, qui, en retour, auraient une obligation de vendre aux Québécois à un prix non « inflationné ». Le défi est d’instaurer un tel mécanisme, qui demeure simple à la fois à gérer et à contrôler.

Gilbert Parent

Irréaliste de donner à tous

Je pense qu’il serait irréaliste de donner des chèques à tout le monde s’il y avait une hausse élevée des services d’Hydro-Québec. S’il y a de l’argent à distribuer, cela doit être pour aider les plus démunis. La hausse exorbitante des coûts du logement, de l’épicerie, des services essentiels que bien des gens ne peuvent pas s’offrir. Je ne pense pas que les très hauts salariés aient besoin de ce genre de contributions. Ce serait tout simplement indécent.

Béatrice Gagnon, Chicoutimi

Équité

Quelles que soient les mesures compensatoires face à l’inflation galopante, elles devraient être ajustées en permanence et non ponctuelles, car le coût des dépenses essentielles est là pour de bon et ne manque pas de bonnes raisons pour augmenter. Ces mesures devraient également viser en priorité les personnes moins nanties qui coupent déjà dans l’essentiel et non dans l’extra. Mais bon, à ce jour, cette équité ne semble pas avoir tant préoccupé ce gouvernement.

Gaëtan Ste-Marie, Sainte-Hélène-de-Chester

Certaines pistes

Le gouvernement devrait abolir la TVQ sur tous les produits hygiéniques dans un premier temps, geler les tarifs d’électricité pour le premier 1500 $, obliger une baisse de loyer à la hauteur de la baisse des taxes scolaires qu’il a offert aux propriétaires, augmenter les déductions d’impôts pour les retraités et offrir la possibilité de déduire tous les frais de santé à 100 %.

Claude Beaulieu

Long terme

Le gouvernement devra penser à un budget à long terme et éviter les décisions monétaires à court terme. Il doit tout faire pour repartir l’économie avant de penser à donner de l’argent à tout vent. Il n’y a pas juste le gouvernement qui doit fournir des efforts post-pandémie, mais aussi tous les Québécois.

Richard Fontaine, Dudswell

Transports collectifs

Le gouvernement devrait offrir des incitatifs pour délaisser l’automobile solo et encourager les transports collectifs. Une réduction des billets des transports collectifs (autobus, métro, train) serait une excellente façon d’encourager un comportement plus écoresponsable tout en aidant les familles à faire face à l’inflation.

Nicolas Pfister

Éviter les hausses

Le gouvernement devrait commencer par remettre en place le processus qui permettait d’éviter des hausses indécentes de l’électricité. Ce n’est pas en donnant des chèques que ça va vraiment aider les plus démunis. Pour ce qui est du logement, il est temps que ce gouvernement admette qu’il y a un problème. Il est inconcevable que les prix des logements explosent comme on le voit en ce moment et que rien ne soit fait pour éviter que les rénovations fassent augmenter de façon exagérée les prix des logements et mettent les familles moins bien nanties dans l’obligation de déménager.

Louise Houle

Pas de chèques

Le gouvernement du Québec ne doit pas indemniser les Québécois par des chèques pour ce qui est de l’augmentation d’Hydro-Québec, car ces augmentations resteront en place pour les prochaines années et tout le monde sera pénalisé.

Clément Patenaude

Faux besoins

C’en est rendu que c’est le gouvernement qui doit faire le budget des familles québécoises. Si tu n’as pas les moyens, tu cancelles le superflu. Il y aurait un grand ménage à faire dans les faux besoins.

Rose Mondou

Crédits d’impôt et mieux nantis

Comprenons-nous bien. L’inflation ne touche pas de la même façon les biens nantis que les gens de la classe moyenne. En effet, les bien nantis, une fois les besoins de base payés, se retrouvent quand même avec des sous pour consommer, contrairement à la classe moyenne qui a toutes les misères du monde à joindre les deux bouts.

Pour y arriver, il faut cibler les gens qui reçoivent déjà des crédits d’impôt à la solidarité en bonifiant ce crédit d’impôt de façon substantielle, car ce sont eux qui sont réellement touchés par l’inflation.

La façon de financer cette augmentation substantielle des crédits d’impôt serait de taxer davantage les biens de luxe tels que voitures, bateaux, véhicules motorisés, et j’en passe.

Je vois venir les économistes prédisant la catastrophe si nous augmentons les taxes sur les produits de luxe en pénalisant certains secteurs de l’économie qui auraient un effet sur le PIB. Il est faux de prétendre que les ventes de produits de luxe diminueraient la consommation de ces produits par les riches parce que, peu importe la valeur des taxes, les riches achèteront toujours des produits de luxe pour afficher leur fortune.

Entre nous, qui a besoin d’une automobile qui coûte plus cher que 70 000 $ ? Poser la question, c’est y répondre.

Michel Matte