Vous avez été nombreux à répondre à notre appel à tous sur les meilleures pistes de solution pour vieillir mieux. Voici un aperçu des quelque 300 courriels reçus.

Rester actif

C’est simple, il suffit de refuser la paresse physique en prenant son auto pour aller au magasin du coin ou aller chercher son courrier, se promener en voiturette de golf sur les campings et les domaines pour 55 ans et plus. Prendre une marche seul ou avec des amis, ce n’est pas difficile pourtant ! Sortir son vélo pour découvrir les pistes cyclables ; l’hiver utiliser des crampons sous nos bottes facilitent les randonnées. Emmener ses petits-enfants au centre de glisse et voir la joie que ça leur procure. Et si on est en forme, patiner avec eux, c’est magique.

Louise Atkins, 70 ans

J’ai 72 ans. Je cherche à rester utile non seulement pour aider mes enfants, mes amis, mais aussi à la société. J’ai rédigé une douzaine de chroniques sur l’histoire de ma région. J’ai été actif dans des clubs de marche et œuvré dans des organisations de volontaires. Ce qui me comble est d’être devenu conseiller municipal et membre du C.A. de la caisse Desjardins locale. Je fais du ski alpin, de la raquette et j’ai recommencé à patiner et à faire du ski de fond pour la première fois depuis 30 ans. Ce qui me réjouit, m’alimente et m’allume, c’est de placoter avec mes compagnons durant les remontées à Tremblant. J’apprends, j’échange, je partage, je vis leur plaisir et saisi leur amour pour cette activité.

Pierre Trudel, 72 ans

Contribuer à la société

J’ai 69 ans et pour moi, il est impératif de continuer à contribuer à la société grâce aux talents que je possède et à toute l’expérience acquise au fil des années. Bien entendu, je veux pouvoir le faire à mon rythme, davantage à temps partiel qu’à plein temps, et jusqu’à maintenant, j’entrevois une belle ouverture dans mon champ d’expertise. Je crois que ça part aussi beaucoup de soi. Vivant seule, je souhaite rencontrer la bienveillance autour de moi. Alors, en étant moi-même bienveillante avec les plus jeunes, je prépare le terrain pour le moment où il sera plus difficile pour moi de répondre à mes besoins... Paraît que l’on récolte ce que l’on sème.

Carole Miville, 69 ans

Le travail ! Voilà la meilleure façon de se garder stimulé intellectuellement. Peut-être pas avec un emploi à temps plein, mais idéalement un travail qui donnera le sentiment d’être utile tout en procurant un petit revenu d’appoint permettant de compenser l’inflation.

Benoit Chartrand

En permettant aux personnes qui le désirent de continuer de travailler en échange de certains avantages : moins d’impôts à payer, moins d’heures à faire. En donnant aux moins nantis les moyens d’avoir un logement décent, des soins de santé adéquats, comprenant un service de soins à domicile mieux adapté afin de demeurer le plus longtemps possible à son domicile. Quand on atteint le seuil des 70 ans, ces choses-là sont importantes.

Louise Houle

Avoir accès aux soins de santé

La priorité, lorsque nous avançons en âge, est la santé. Quand la santé va, tout va. Avoir accès aux soins de santé dans un délai raisonnable serait un bon début. Attendre deux ans pour une opération à la hanche, pour une personne de 85 ans qui souffre le martyr, est tout simplement inhumain. Ça été le cas de ma belle-mère, qui vient de gaspiller deux ans de sa vie à attendre et à souffrir. À 85 ans, on n’a pas de temps à perdre, surtout lorsqu’on a la chance d’être en santé. Je peux en témoigner, ayant moi-même 81 ans. Il y a encore tellement plus à faire pour les personnes âgées…

Martin Richard

Je suis âgée de 70 ans et mon conjoint de 73 ans. Notre préoccupation principale est de profiter de notre domicile le plus longtemps possible et de pouvoir obtenir des soins à domicile adéquats lorsqu’on en aura besoin. Nous sommes relativement en forme et actifs, mais on commence à sentir l’effet du vieillissement. Les soins de santé défaillants nous préoccupent et nous espérons que les services s’améliorent. Nous vivons en région (Haute-Gatineau) et nous avions d’excellents services en santé à proximité (Maniwaki) avant la centralisation en Outaouais. Depuis, c’est inquiétant. Espérons que les services en région reviennent à ce qu’ils étaient, déjà la réalité des régions étant très différente des grands centres. On veut profiter le plus longtemps possible de notre vie dans notre domicile et nous sommes nombreux à s’en soucier.

Diane Brazeau, 70 ans, Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau

J’ai 73 ans, et je crois que l’ajout de soins à domicile serait une solution qui plairait à toutes les personnes vieillissantes. Offrir une allocation selon les besoins pourrait permettre cela à grande échelle, au lieu de faire des maisons pour aînés, on pourrait offrir tous les services disponibles pour vivre sereinement chez soi. Certains pays offrent ces services, il serait intéressant d’en connaître la satisfaction de cette clientèle. Ceux qui ne veulent pas de ce système pourrait se prémunir des services offerts dans des résidences, RPA, maisons des aînés. Avoir le choix, c’est être respecté.

Danièle Tessier, 73 ans

S’entraider

Le gouvernement devrait aider les gens qui désirent se regrouper pour vivre ensemble, en petite communauté, afin de partager les coûts d’hébergement et de soins. S’entraider entre amis permettrait de s’assurer de vieillir selon nos valeurs tout en évitant l’isolement. Dans des petits projets d’habitations personnalisés qui nous ressemblent. Une solution accessible et simple.

Maryse Bouchard

Voici ma suggestion pour aider les gens à mieux vieillir : il s’agirait de développer dans chaque communauté un jumelage aîné et ado. Ainsi, le jeune aide l’aîné à différents moments : dans l’utilisation de la technologie, par de petites courses au besoin. Quant au jeune, il a un sage, une écoute neutre pour aider à son cheminement. En prime, une complicité bénéfique pour humaniser cette société.

Carole Desautels

Avoir de saines habitudes

Pour vieillir mieux, la société devrait être davantage sensibilisée à la nutrition, à l’activité physique et l’importance de se trouver des passions. Ce que l’on fait au quotidien à 40, 50 ou 60 ans aura un impact sur comment nous allons vieillir. Depuis deux ans, je suis surprise que l’on ne parle pas des bienfaits de marcher au quotidien, de faire de l’activité physique, de manger moins gras et moins sucré au profit de plus de fruits et légumes, et de l’importance de bien dormir. De plus, on doit au prendre soin de soi à travers nos passe-temps, ce qui vient aider notre santé mentale. Ce sont tous des éléments qui peuvent nous aider à mieux vieillir.

Catia Bergeron 46 ans

J’ai 68 ans et je suis à la retraite. Pour moi, bien vieillir signifie bien s’alimenter, faire de l’exercice physique à tous les jours. Avoir un sommeil régulier. Pour ceux qui ont le goût, continuer de travailler, à sa façon. Ou bien, faire du bénévolat. Être présent auprès de nos petits-enfants au besoin. Et s’entourer de personnes positives aimant la vie.

Monique Dufour, 68 ans

Je ne crois pas que c’est la responsabilité de la société. Chaque personne doit faire des efforts pour vieillir mieux. Faire de l’exercice, bien manger, ne pas trop consommer d’alcool, socialiser et prendre soin de sa santé cognitive. Voilà la clé du succès !

Josée Beaudoin, 62 ans