Le premier ministre François Legault s’est dit ouvert à financer la construction d’un stade de baseball à Montréal, pourvu que le retour d’une équipe se traduise par des retombées intéressantes. Êtes-vous d’accord avec une contribution financière de Québec ? Plus de 300 commentaires nous sont parvenus à la suite de notre appel à tous, une forte majorité se disant en désaccord avec une aide au financement d’un stade de baseball. Voici un aperçu des courriels reçus.

Manque d’enthousiasme de la population

Je suis totalement contre un financement public pour la construction d’un tel stade. D’une part, nous avons déjà un stade qui ne sert à rien, et d’autre part, une équipe à mi-temps ne peut générer suffisamment d’enthousiasme, nécessaire à un réel engouement de la population. Les promoteurs de ce projet sont déjà des millionnaires notoires, alors s’ils veulent un stade, qu’ils le financent eux-mêmes.

Réjean Martineau

Investir dans la santé, l’éducation et le développement durable

Je suis en complet désaccord et pour plusieurs raisons. Premièrement, je crois que présenter des vedettes de baseball comme modèles pour nos jeunes est complètement à l’encontre des principes d’une société comme la nôtre. Deuxièmement, le Québec a besoin d’investir dans plusieurs autres domaines tels que la santé, l’éducation, le développement durable, etc. Ce projet est mis de l’avant par des promoteurs en mal de visibilité. L’ancien maire Denis Coderre est là pour leur assurer un faire-valoir… Je ne voterai absolument pas pour un gouvernement qui les financerait.

Louise Massie, retraitée de l’enseignement

Seulement s’il y a une équipe dans un horizon raisonnable

Oui, à la condition que le propriétaire des Rays de Tampa Bay s’engage à nous vendre l’équipe dans un horizon raisonnable, sinon on risque qu’il décide de retourner aux États-Unis dans un autre marché. On ne veut pas d’un autre Centre Vidéotron…

Gilles Blais

Pas de salaires exorbitants

Une équipe à garde partagée, contrôlée par des Américains et qui paye des salaires exorbitants à leurs joueurs. Non, merci.

Jacques Rhéault

Exploiter l’espace pour l’innovation

Lorsque le gouvernement dit qu’il pourrait appuyer un projet de stade de baseball au centre-ville si ce projet rapporte plus au gouvernement qu’il ne lui en coûte, je trouve le raisonnement incomplet. La question est plutôt : pourrions-nous faire mieux avec la même somme d’argent public pour cet emplacement stratégique sur le plan des retombées pour les décennies à venir ? Un rôle clé du gouvernement est de développer une vision stratégique en vue de renforcer les avantages économiques comparatifs de sa juridiction et ensuite d’attirer et développer du talent humain, qui, ultimement, créera de la prospérité pour tous. L’espace au sud du centre-ville de Montréal doit être vu comme un espace stratégique. Avec notamment l’École de technologie supérieure, le Centech et la Cité du Multimédia, nous devrions développer un pôle humain de talent en ingénierie et en technologies. Nous avons la chance de créer un environnement stimulant au sud de Montréal pour attirer des jeunes de partout qui vont créer le monde de demain. Bien exécuté, un environnement favorable à la recherche et à l’innovation apportera sur le long terme un multiple de fois plus de retombées humaines et financières qu’un stade.

Stéphane Préfontaine

S’occuper des CHSLD d’abord

D’accord avec ce type d’aide financière, mais seulement après avoir consacré un milliard de dollars pour la mise à niveau du système des CHSLD. Entre-temps, il y aura suffisamment de baseball à la télé pour nous faire apprécier ce sport sans mettre en péril le sort des personnes âgées.

André Simard, Gatineau

D’autres dossiers dont on doit s’occuper

Il me semble qu’il y a des choses bien plus importantes à considérer présentement que de penser à financer le retour d’une équipe de baseball formée par des millionnaires qui n’en ont rien à foutre du Québec. Pensons avant tout au logement social, à la santé, à l’éducation et à la sécurité. Tellement de dossiers plus importants que ce maudit baseball.

Guy Brouillard

Éviter de répéter les erreurs du passé

Ainsi donc, après le fiasco du Centre Vidéotron de Québec, on songe à ériger au centre-ville de Montréal un autre éléphant blanc doté d’une moitié d’équipe de baseball qui serait de propriété américaine ? Méchant bon deal en perspective… Décidément, on n’apprend pas vite de nos erreurs… Investissons donc plutôt dans les logements sociaux !

Anne-Louise Desjardins

Ne pas jouer le jeu des milliardaires

Tant qu’il y aura des États pour embarquer dans le manège de ces promoteurs milliardaires (CIO, Coupe du monde, F1, Ligues professionnelles), ils seraient bien fous de changer leurs modèles d’affaires. Soyons plus intelligents qu’eux…

Marc Tremblay, La Malbaie

Ne pas subventionner les milliardaires d’ici

Je n’ai pas besoin de 200 mots : la réponse, c’est non. Il n’est pas question de subventionner avec mes sous l’enrichissement de quelques milliardaires d’ici, mais surtout d’Américains. J’ai déjà écrit à notre premier ministre à ce sujet pour l’informer qu’il perdrait mon vote advenant une telle subvention.

Robert Charette

Un retour impertinent

J’ai déjà exprimé mon refus auprès de Valérie Plante concernant ce projet : pas question de donner l’argent des contribuables à un club de millionnaires. Le baseball a quitté Montréal faute d’intérêt de la part du public, le retour ne me semble pas pertinent. Je ne relèverai même pas la débâcle du Centre Vidéotron… La réponse est non, non et non !

Louise Chenard, Montréal

Privilégier les entreprises d’ici

En désaccord total. On a bien vu au cours de l’année dernière le besoin d’être un peu plus indépendant. Le gouvernement a amplement de choix pour financer des entreprises d’ici qui auront des retombées sociales plus acceptables que d’aider de riches propriétaires américains.

Denise Frigon