Le premier texte de notre collaborateur Michel C. Auger publié lundi a suscité l’enthousiasme de nos lecteurs, heureux de faire partager leur réflexion sur le déclenchement des élections fédérales. Voici un aperçu des courriels reçus à la suite de la publication du texte « La périlleuse route 170 ».

Lisez la chronique de Michel C. Auger

Aucune confiance

Je suis content de vous lire dans La Presse, M. Auger. Vos analyses et vos réflexions alimenteront les miennes, notamment au sujet des élections fédérales, car honnêtement, à ce point-ci, je n’ai aucune idée pour quel parti voter. Si je devais voter demain, j’annulerais volontairement mon vote en signe de protestation, car, à mon humble avis, aucun parti ne mérite mon appui politique, aucun ne me donne confiance en leur capacité en matière de développement économique (pour le Canada et pour le Québec), d’environnement, de santé, d’immigration et intégration, de développement social, de lutte à l’évasion fiscale, de culture…

Richard Laberge

Les 35 derniers jours

Je suis parfaitement d’accord avec votre analyse, M. Auger. Je crois même que les libéraux et Justin Trudeau vivront leurs 35 derniers jours au pouvoir. Si le NPD continue de monter, il pourrait faire très mal aux libéraux et les remettre là où ils étaient avant les élections de 2015. Ces élections pourraient se conclure par un gouvernement minoritaire conservateur ou peut-être même un premier gouvernement NPD de l’histoire du pays. C’est arrivé aux libéraux en 2015 de passer de la troisième place à une victoire surprise majoritaire. Justin Trudeau souhaite-t-il vraiment conserver son poste de premier ministre ? Il a fait face à beaucoup de crises depuis 2019. Il est peut-être fatigué.

Mario Legendre, Repentigny

Quel gaspillage !

M. Trudeau a été mal conseillé. Puisqu’il justifie sa décision d’appeler les Canadiens aux urnes en arguant que ces derniers ont leur mot à dire, il se pourrait bien que ce qu’il va engendrer comme réactions ne lui plaise pas. Quel gaspillage d’énergie et de fonds publics en cette période difficile ! Les libéraux sous-estiment l’intelligence des citoyens, qui se laissent de moins en moins manipuler par des arguments bidons et des campagnes électorales médiocres.

Diane Dulong

Les conservateurs trop divisés

Je suis en désaccord avec votre notion de pari risqué : les conservateurs sont trop divisés sur des enjeux trop importants pour espérer former un gouvernement. Et c’est le seul adversaire potentiel. Leur chef a déjà commencé à patiner sur la question pourtant fort importante de la vaccination obligatoire, les Canadiens y seraient pourtant favorables en majorité. Il aura fort à faire pour défendre le pétrole albertain sans devoir porter un sac brun sur la tête. Justin Trudeau vise un gouvernement majoritaire et il l’obtiendra avec l’aide des conservateurs… même contre leur gré, la tendance est trop forte.

Christian Castonguay

La valse des milliards

Bien d’accord, M. Trudeau veut un gouvernement majoritaire. C’est la seule raison pour déclencher ces élections. Ce qui me préoccupe un peu et ce à quoi M. Trudeau aura à répondre est sa propension à dépenser sans compter. Je n’en reviens pas. Après les milliards dépensés pour faire face à la COVID-19 (certains programmes un peu trop généreux ont fait plus de mal que de bien), la valse des milliards a repris ces derniers jours. Où pensent-ils trouver tout cet argent ? Sommes-nous si riches ? Et depuis quand ? Il le fait avec une telle désinvolture que cela m’inquiète pour nous tous. Un gouvernement majoritaire n’aidera pas à résoudre ce problème. Une opposition plus forte ? Peut-être, si elle se tient debout.

Danielle Perrin

Les intérêts des Québécois

Souhaitons un gouvernement minoritaire et une présence plus grande du Bloc québécois, qui défend les intérêts des Québécois.

Marc Beaulieu

Et les finances ?

Je vois que l’on parle de changements climatiques, d’aide médicale à mourir, de pandémie, mais qu’en est-il de la situation financière du Canada ?

Suzanne Larocque

Non-respect des engagements

Justin, comme son tristement illustre père, est vraiment passé maître dans l’art de nous faire avaler des couleuvres. Et pourquoi le questionner sur ses plans pour l’avenir du pays alors qu’il présente un bien piètre bilan pour le respect de ses engagements ? Qu’on pense seulement au mode électoral, qu’il s’est rapidement appliqué à mettre à la poubelle au lendemain des dernières élections, à ses actions contradictoires sur le climat et à la non-pertinence d’élections en période de pandémie… En fait, si cette parure de grand luxe qu’est la gouverneure générale avait autre chose qu’un « pouvoir d’apparence », pourquoi n’a-t-elle pas refusé sa demande de dissolution du Parlement ?

René Joyal, Victoriaville

Élections injustifiées

Vraiment aucune raison justifiable de déclencher ces élections. Je souhaite ardemment que Trudeau perde son pari, se retrouve à nouveau en position minoritaire et se fasse montrer la sortie par le Parti libéral.

Jean-Pierre Beaulieu

Un gâchis !

Un beau gâchis que ces élections ! Je prédis que Justin Trudeau va dépenser plus de 600 millions de dollars pour finir exactement d’où il sera parti : minoritaire ! Il ne nous a pas demandé notre opinion pour avoir créé le pire déficit budgétaire de l’histoire du Canada (à plus de 350 milliards) et ne nous a pas écoutés lorsqu’on lui a demandé de rétablir l’équilibre, alors pourquoi veut-il des élections si ce n’est que pour satisfaire son ego ?

Jean-Guy Blondin