Le texte de Patrice Bernier, de Longueuil, sur les dangers des pistes cyclables, publié le 28 juin, a manifestement touché une corde sensible. Voici un aperçu des nombreux courriels reçus en réaction au texte « Alerte sur les pistes cyclables ».

Lisez « Alerte sur les pistes cyclables »

Piste de course

J’habite à Boucherville et j’ai un accès privilégié à la piste cyclable. Je suis totalement en accord avec ce texte. On se croirait sur le circuit Gilles-Villeneuve. Pour avoir du plaisir et ne pas être sur mes gardes, je sors tôt le matin pour ma sécurité. Il devrait y avoir des policiers en permanence pour assurer le respect.

Nathalie Caron

Il faut rouler à la file

Je roule 4000 km pendant la belle saison. Sur piste ou sur route. Je fais du vélo depuis bientôt 60 ans. Et je suis tout à fait d’accord avec M. Bernier. J’ai appris au primaire qu’à vélo, on doit rouler à la file pour des raisons de sécurité ! Finalement, il s’agit de pistes cyclables et non pas de pistes de course.

Jacques Auger

Un peu de tout

On ne devrait plus les appeler pistes cyclables, car il est de plus en plus difficile d’y pédaler. Dans ma région, il est inscrit « piste multifonctionnelle » et c’est correct. M. Bernier a aussi oublié de mentionner les scooters (pourtant interdits) qui roulent très vite. Il y a maintenant des quadriporteurs à profusion. Dimanche dernier, nous nous sommes retrouvés derrière cinq adolescentes qui marchaient côte à côte sur la piste. Nous avons actionné nos sonnettes : rien à faire, elles ne se déplaçaient pas, trop occupées qu’elles étaient à vérifier leur téléphone en marchant. Et que dire des très, très nombreux chiens (également interdits) et de leurs cacas non ramassés par les maîtres. Et des tout petits enfants qui ont l’équilibre très fragile sur leur minuscule vélo et qui sont souvent loin devant leurs parents. Il y avait quand même beaucoup de patrouilleurs dimanche, mais je me demande quelle est leur fonction au juste.

Louise Nolin, Saint-Jérôme

Vive les routes de campagne

Une de mes conclusions : je ne roule pas sur les pistes cyclables, trop dangereuses. Je suis chanceux d’habiter près des routes de campagne et j’en profite.

Pierre Harrington, Mont-Saint-Hilaire

L’étiquette du lycra

Je ne peux qu’approuver votre commentaire. La sécurité et le partage des routes ou pistes cyclables sont la responsabilité de tous les usagers. La vitesse excessive et les dépassements téméraires n’ont pas leur place sur les voies publiques. Le principe sécuritaire pour les cyclistes de la file indienne n’est malheureusement pas assez respecté. Même chose à l’extérieur des pistes. Pédaler en groupe sur les routes de campagne sinueuses est motivant, mais ceux que j’appelle affectueusement les troupeaux de lycra se mettent parfois en danger en étant deux ou trois de large. On ne veut pas être blessé et on ne veut blesser personne. Et de grâce… dans le sens de la circulation, SVP.

Pierre Morel

Trop de cyclistes téméraires

Je vivais exactement la même expérience sur la portion asphaltée du parc linéaire. Je n’y vais plus, les portions en gravier sont plus sécuritaires, beaucoup moins de téméraires en mode « course ».

Daniel Robert, Sainte-Adèle

Difficile cohabitation

Les cyclistes se plaignent des automobilistes, mais la moitié des problèmes de cohabitation sont causés par les cyclistes eux-mêmes. C’est clair. Maintenant à la retraite, j’ai longtemps voyagé à vélo pour aller au travail. Je sais de quoi je parle. Votre article est empreint de gros bon sens.

André Desrochers

Trop de véhicules électriques

Si ces soucis sont bien réels, dans le coin du parc linéaire de la rivière Saint-Charles, à Québec et à Limoilou, ce sont les véhicules motorisés électriques non plaqués de tout acabit qui font la course sur les pistes cyclables : trottinettes électriques, skateboards motorisés, triporteurs, motos électriques… ils sont partout et roulent à toute vitesse, se frayant un chemin en slalom entre les joggeurs, les enfants, les chiens, les marcheurs et les cyclistes sur une piste vraiment achalandée…

Nathalie de Buhan

Les Lance Armstrong de ce monde

Jusqu’à récemment, j’habitais Blainville et la piste du P’tit Train du Nord passait presque dans ma cour. De fait, c’était ma voisine arrière ! J’ai cessé de l’utiliser justement à cause des Lance Armstrong de ce monde. C’était rendu trop dangereux. Et ça remonte à 2016-2017… le problème n’est pas nouveau, malheureusement.

François Beaulieu

Refuser de ralentir

Nous marchons tous les jours dans un parc aménagé et avec une piste asphaltée. Tout le monde marche en sécurité loin des autos. Quelques fois, des cyclistes font des tours et nous dépassent. Quelques-uns roulent doucement et restent à bonne distance et tout va bien. Le problème vient de ceux qui veulent rouler vite et qui zigzaguent en nous frôlant et qui nous font sursauter. Je me suis alors demandé pourquoi je déteste certains cyclistes et la réponse est que j’en ai peur. Ces cyclistes ne veulent pas ralentir, et faire un arrêt est inimaginable pour eux. Ils ont les pieds attachés à leurs pédaliers. Les gens qui se promènent sont, pour eux, des obstacles à leur course. Je pense que ce genre de cyclistes devraient être sur le circuit de course, peut-être y seraient-ils plus heureux. Je n’ai pas grand espoir de réconciliation entre les cyclistes à qui tout est permis et ceux qu’ils côtoient.

Suzanne Leclerc