Lisez « Les bals et les “casseux de party” »

Fausse gentillesse

À mon avis, les bals de finissants permis au mois de juillet ne sont pas une bonne idée. Tout le monde doit savoir que cela ne sert qu’à aider François Legault et le parti de la CAQ à obtenir des votes, car ils paraissent plus permissifs. La vérité est qu’ils savent pertinemment que ces bals n’auront pas lieu dans plusieurs établissements scolaires, car le personnel ne peut pas être là tout le temps, ils ont des vies en dehors de l’école, eux aussi ! Les gens qui croient que le gouvernement est gentil en permettant aux diplômés de se rassembler pour fêter sont en plein délire. Il faut que ça cesse !

Édouard Huet, élève de 5e secondaire au Collège Héritage de Châteauguay

Immense pression

Si vous pensez qu’organiser un bal consiste seulement à louer un chapiteau, on voit bien que vous n’en avez jamais organisé… Arrêtez de nous faire passer pour les méchants ! Et de dire que c’est facultatif… vous n’avez aucune idée de la pression exercée par les parents et les élèves. Avez-vous consulté le personnel des écoles avant d’écrire votre article ?

Isabelle Tremblay

Peu d’égards pour les cadres

Il est clair que vous n’avez aucune conception de ce que cela représente d’organiser un bal, cela ne se fait pas en criant ciseau. Le conseil étudiant réserve le lieu une année d’avance. L’organisation est assumée par le responsable de la vie étudiante et par le comité du bal. La date permise est également problématique. Pour les grandes écoles de plus de 200 finissants, il faut financer un tel évènement : nourriture, chapiteau, surveillance… Le 8 juillet, le grand ménage des écoles est amorcé. Presque tout le personnel est parti pour l’été, sauf la direction et les conseillères en orientation et une ou deux secrétaires. Tout est mis en œuvre pour l’organisation de l’année d’après. Nul n’est tenu à l’impossible, les directions sont mises dans une situation intenable ! On aurait pu les consulter avant de lancer cette nouvelle. Le gouvernement a parfois peu d’égards envers ses cadres scolaires.

Louise Chenard, ex-directrice d’école et retraitée (qui a vu sa pension être « gelée » pour six ans sans compter l’indexation réduite à presque rien en guise de remerciement de la part de l’employeur pour des cadres qui se sont dévoués corps et âme pour les jeunes)

Pensez à nous !

La fin du secondaire est un évènement bien spécial. Il est vrai qu’en raison des conditions hors du commun que l’on doit respecter, organiser un bal de finissants devient comme marcher sur des œufs. C’est pourquoi mettre en place cet évènement au mois de juillet est, selon moi, un bon compromis. Au courant de l’année scolaire 2020-2021, les jeunes québécois ont dû respecter une panoplie de règles, y compris l’école en ligne, le port du masque, la distanciation, etc. Nous offrir un bal ayant une certaine forme de normalité viendrait simplement nous récompenser, nous remercier. Laissez-nous la chance de vivre une expérience mémorable ! Laissez-nous profiter de ce moment !

Alexia Loh, élève de 5e secondaire

Du mépris pour le monde scolaire

La chronique de Philippe Mercure témoigne d’un mépris total pour le monde scolaire. J’entends déjà ceux qui diront : « On sait ben, les profs sont là pour les deux mois de vacances en été. Pas question de toucher à ça. » François Legault a dicté qu’il y aurait un bal, à quel moment et sous quelle forme, sans jamais consulter les personnes concernées. On n’organise pas un bal en claquant des doigts. Comment savoir si le plan était réalisable sans parler au monde sur le terrain ? Comment espérer leur collaboration si on ne témoigne pas un minimum de respect ? M. Mercure dénonce tous ceux qui ont accusé le gouvernement Legault de paternalisme. J’aimerais bien savoir de qui il parle ? M. Mercure accuse les opposants d’enfantillage. Pense-t-il vraiment ce qu’il dit ou cherche-t-il à provoquer ? Et j’aimerais bien savoir ce qu’il pense du « spécial » de M. Legault. Seuls les caricaturistes ont rendu justice à ce langage absurde, un langage qui vient tout droit du commerce de détail. Soit la situation pandémique est propice à la tenue d’un bal, soit elle ne l’est pas. En fait, dire qu’on fait un « spécial » laisse entendre que la situation n’est pas propice à la tenue d’un bal, mais qu’il a décidé de faire exception. Disons que ce n’est pas très rassurant.

Ronald Morris, professeur retraité, faculté d’éducation, Université McGill

Un vide autour des tables

Un bal au mois de juillet, ce n’est pas catastrophique. Ne pas avoir de masque et pas de distanciation, c’est vraiment agréable, mais un bal sert à dire au revoir à notre école, à nos professeurs ainsi qu’à nos camarades de classe. Personnellement, je préfère les mesures sanitaires qui seront effectives le 8 juillet, mais pourquoi si tard ? Comment est-ce qu’on peut dire au revoir en bonne et due forme à des gens qui ne seront pas présents ? C’est le seul côté négatif, plusieurs de nos enseignants et amis ne pourront être présents, car c’est quelques semaines après la fin d’année. Ces absences formeront un vide autour des tables et je trouve ça très dommage.

Emma Loiselle, élève de 5e secondaire

Miser sur l’essentiel

Depuis mars 2020, on a plein d’exemples de gens qui se sont démarqués par leur agilité à s’adapter face aux contraintes que leur imposait la situation sanitaire actuelle. Les élèves et le personnel contribuant habituellement aux festivités entourant les bals de fin d’année sont sans aucun doute aussi capables de faire preuve de créativité en misant sur l’essentiel, afin de mettre en place un évènement qui sera tout aussi mémorable que ceux du passé. Lorsqu’on désire quelque chose, il n’en tient qu’à nous d’y mettre les efforts requis. Le punch n’en sera que meilleur !

André Poulin

Coup d’œil sur la réalité du milieu scolaire

Les enseignants (qui sont les piliers de l’organisation de cet évènement) sont toujours sans convention collective depuis le 31 mars 2020. Ils sont sur le point de terminer une année scolaire où le mot d’ordre a été : adaptez-vous ! Et vous leur demandez d’organiser un évènement majeur alors qu’ils sont en train de colliger les évaluations de fin d’année et de voir ce qu’ils feront avec ces élèves qui l’ont eu (trop) difficile durant la pandémie et qui n’ont pas pu satisfaire aux exigences des programmes ministériels. Ensuite, vous leur demandez de revenir durant leurs vacances, et ce, de façon bénévole, pour participer à cette soirée. M. Mercure, vous êtes drôlement déconnecté de la réalité du milieu scolaire, dites donc !

Valérie Crépeau

Tous dans la même galère

Tellement tanné d’entendre parler des bals. Paul Arcand qui s’insurge contre le gouvernement qui empêche les bals. Pauvres ados qui n’ont pas droit à leurs partys. Peut-on plutôt penser à passer outre cette pandémie qui a tué des milliers de personnes âgées et privé des familles de rencontres ? On est même obligés d’emmener ces mêmes ados se faire vacciner en autobus scolaire ou sur le circuit Gilles-Villeneuve en vélo. Radio-Canada aussi en remet avec Masbourian sur les bals. On parle ici d’un party. On est tous restreints à domicile depuis 16 mois. Je propose aux ados d’aller jouer à la pétanque dans les parcs. 

Paul Fillion

Le courage de changer d’idée

Quoi que fasse le gouvernement, il y aura toujours quelqu’un pour critiquer. Ce gouvernement n’est pas insensible aux réactions des citoyens, et tant mieux. La situation évolue tellement rapidement qu’il faut du courage et de l’humilité pour changer d’idée. Comme le souligne M. Mercure, les bals de finissants ne sont pas imposés, mais autorisés. Alors que ceux qui ne peuvent pas suivre le tempo assument leur inertie !

Pierre Hétu, Joliette

Alors, c’est oui aux rassemblements ?

Je suis très heureux des assouplissements et de cette permission accordée aux finissants de tenir un bal de fin d’études. Toutefois, en annonçant que les rapprochements seront permis, le gouvernement annonce aussi la fin de la pandémie. Les jaloux ont raison dans ce cas (mariages, funérailles et autres rassemblements de toutes sortes). Si la permission des rapprochements est accordée au groupe encore le moins vacciné, pourquoi ne pas l’accorder à tous ? Cette décision sent bien plus le politique que la santé publique. Ce gouvernement va devoir travailler fort pour expliquer à mon ado que les baisers et accolades de toutes sortes sont permis seulement le soir du bal et qu’il devra par la suite recommencer à être prudent. À moi aussi, d’ailleurs ! Cela dit, bons bals, chers finissants ! Vous le méritez pleinement !

Yannick Gregoire

Un délai si court

Les directions d’école ont raison, c’est bien tard pour organiser un bal de finissants en bonne et due forme. Plusieurs écoles avaient pensé à des activités spécifiques pour rendre le passage mémorable de la fin du secondaire. J’espère qu’elles appliqueront le plan prévu. Toutefois, celles qui ont finalement renoncé peuvent difficilement changer d’avis dans un si court laps de temps. Il ne faut pas oublier que les finissants du secondaire de cette année ne sont pas les seuls à devoir faire le deuil d’un rite de passage. Tous les finissants de 2020, quel que soit leur niveau – secondaire, cégep ou université –, sont passés par cette déception. On ne parle d’ailleurs pas des cégépiens et des universitaires de 2021 qui, eux aussi, n’auront pas de cérémonie de remise de diplômes. Il faut mettre votre réalité en perspective. C’est une réalité mondiale et c’est malheureusement ce qui rendra cette année mémorable. Alors, c’est avec toute ma sympathie et mes félicitations pour votre grande capacité d’adaptation et votre résilience que je vous souhaite : BONNES VACANCES !

Carmen St-Jacques Larivière, Deschambault

Le « méchant » gouvernement

Totalement d’accord. Certaines directions d’école auraient préféré que le gouvernement demeure le « méchant » dans ce dossier. Après 12 mois de souffrance, il me semble que les jeunes méritent amplement que certains fassent des efforts. Allez, au travail !

Marc André Gervais

Les vrais chialeux

Clairement, vous n’avez aucune idée de ce que signifie organiser un bal. Clairement, vous ne vous êtes pas demandé quels préparatifs et coûts engendrés avaient déjà été prévus par le milieu scolaire à trois semaines de la fin de l’année. Clairement, les vacances des autres ne vous importent pas. Qui sont les enfants chialeux, sinon ceux qui ont réclamé un bal comme une obligation ?

Caroline Proulx-Trottier

Un problème d’enfants gâtés

Quand je vois ce qui se passe en Inde et ailleurs, je constate que cette question de bal, dans un contexte de pandémie mondiale, est un problème de pays riche, d’enfant gâté. Et de plus, j’en ai marre de lire que c’est une génération sacrifiée. Elle ne l’est pas plus qu’une autre.

Francine Bernard

Laissons les jeunes s’organiser

Quand j’avais 16 ans, c’est nous, les élèves à l’époque, qui organisions le bal de fin d’année. Rien de bien compliqué : décorer le gymnase, commander un buffet et trouver un DJ avec discothèque mobile. La sécurité, c’était quelques parents bénévoles et quelques profs qui, de toute façon, ne voulaient pas manquer l’évènement. C’était en 1973, bien avant l’internet et les réseaux sociaux. Aujourd’hui, les jeunes organisent un rave de trois jours avec 200 personnes. Les adultes, s’il vous plaît, tassez-vous de là et laissez la place aux jeunes. Arrêtez d’infantiliser tout le monde. Vous allez voir, ils vont se faire un beau party de fin d’année.

Guy Prescott

Appelez France Beaudoin !

En 1971, c’est nous, les élèves, qui avons organisé notre bal et les parents n’y étaient pas invités ! Le syndicat des professeurs au printemps se plaignait qu’il leur fallait un mois pour organiser le retour à l’école, facile de comprendre que louer un chapiteau, commander des sandwichs, c’est pas facile ! Qu’ils demandent à France Beaudoin, elle organise un hommage à Michel Louvain en une semaine !

Nicole Haineault

Un bon test

Les bals seront un bon test sur le plan du déconfinement. Espérons que le bilan sera positif et que les tests COVID-19 seront négatifs.

Jean Bourque

À mes fabuleux collègues qui dirigent une école

28 mai

Mais pourquoi ? Mais pourquoi avoir organisé des évènements de fin d’année afin de souligner adéquatement cet important rite de passage pour nos finissants résilients. Mais pourquoi avoir réservé une salle, une scène extérieure, de l’équipement technique, avoir mobilisé votre équipe, avoir osé préparer quelque chose en soirée ! Un 5 à 7 le 18 juin ! À quoi aviez-vous pensé ? Mais pourquoi avoir osé penser que nous étions soumis aux mêmes règles de la Santé publique que les salles de spectacle et les cinémas et avoir invité vos parents ! Mais pourquoi avoir annoncé à vos élèves et vos parents les célébrations que votre équipe et vous aviez préparées pour nos extraordinaires finissants ! Après tout, nous n’en étions qu’à quatre semaines de la fin des classes ! Mais pourquoi ne pas avoir attendu les balises nationales de la Santé publique demandées à grands cris depuis des semaines ?

2 juin

Mais pourquoi vous êtes-vous adaptés aux balises enfin reçues ? Mais pourquoi avoir annulé votre salle, avoir modifié votre horaire pour tenir vos évènements lors des heures de classe, avoir réservé un artiste pour combler une partie du vide créé, avoir annoncé à vos parents qu’ils ne pourraient pas être présents, avoir organisé une diffusion en direct de vos évènements, avoir annulé certains cours, avoir modifié la réservation de votre tapis rouge, de votre scène extérieure, avoir changé de fournisseur pour cause de non-disponibilité ?

8 juin

Mais pourquoi ne pas louer un chapiteau et mobiliser vos parents pour un évènement si simple à organiser ! Mais pourquoi avoir tenu compte de l’envoi de la Santé publique du 2 juin où la seule phrase en caractère gras était « Les bals de finissants ne sont pas permis » ? Mais pourquoi ne pas modifier vos évènements une troisième fois en si peu de temps ! Mais pourquoi ne pas faire deux bals les 9 et 10 juillet si vous avez plus de 250 finissants ? Mais pourquoi ne pas modifier vos conventions collectives pour décaler les vacances de votre personnel ! Mais pourquoi ne pas vous adapter à cette situation que vous n’avez pas provoquée ! Mais pourquoi gérer votre personnel, vos élèves et vos parents qui ont des opinions différentes au quotidien ! Mais pourquoi avoir osé critiquer une décision alors que vous avez été solidaires dans les 15 derniers mois ! Ah oui, j’oubliais, chers collègues, où en êtes-vous avec votre gestion de la campagne de vaccination ?