Le texte de Murphy Cooper sur le maintien du couvre-feu a suscité bon nom de commentaires malgré les assouplissements du gouvernement Legault. Voici un aperçu des courriels reçus.

J’étouffe

C’est exactement ce que je ressens ! J’ai pleuré quand le DHoracio Arruda a parlé de maintenir le couvre-feu. J’étouffe, je fais de l’anxiété… et je me sens incomprise par certains. Maintenant, on fait quoi ?

Sylvie Potvin

La mauvaise cible

Vous êtes, selon vos dires, un citoyen exemplaire respectant complètement les mesures sanitaires depuis un an, ce qui est tout à votre honneur. Vous nous faites aussi part de votre difficulté face au couvre-feu et n’hésitez pas à interpeller notre premier ministre à ce sujet. Ce qu’il faut savoir, c’est que le couvre-feu n’a pas été établi pour des gens tels que vous, mais pour les citoyens qui n’adhèrent pas aux mesures sanitaires. Ceux qui ne respectent pas les bulles familiales ni l’interdiction de voir la famille, les amis, les connaissances et qui continuent de socialiser comme si la COVID-19 n’existait pas. Le gouvernement nous a imploré de nombreuses fois de suivre ce qui nous était demandé. Malheureusement, devant la flambée des cas, il n’a eu d’autre choix que de serrer la vis collective pour nous éviter la catastrophe. Tout le monde y goûte, vous et moi compris. C’est poche, mais c’est ça ! Vous vous trompez de cible en interpellant le gouvernement. Le gouvernement instaure un cadre, mais c’est à tout le monde que revient la tâche d’y adhérer.

Brigitte Leduc

L’humeur s’en ressent

Comme l’auteur de ce texte, nous avons respecté toutes les consignes : pas de rencontres avec les petits-enfants, pas de restaurant, pas de promenade le soir, pas de vie sociale. La cohabitation avec ma femme occasionne de plus en plus de sautes d’humeur (des deux côtés). Nous avons besoin d’un peu de relâchement des mesures.

René Boulay

Complaintes inutiles

En tant qu’adulte sain d’esprit, on a la responsabilité de se gérer et de ne pas encourager la déprime mais plutôt d’être un agent d’espoir pour nos congénères, surtout lorsque l’on a un accès privilégié à une tribune publique. Reprenez-vous en main, cher monsieur, vous n’avez plus 4 ans. Taper du pied n’est pas une solution digne d’un adulte responsable. Nous arrivons à une solution acceptable avec la vaccination et les mesures de relâchement ; il ne nous reste que le dernier kilomètre à parcourir. Il ne sert à rien de nous plaindre, car les choses suivront leur cours pour un atterrissage en douceur malgré les complaintes inutiles. Utilisez la même énergie à être positif plutôt que défaitiste et vous irez mieux.

Pierre Sauvé

Autoriser la promenade

M. Murphy Cooper exprime tellement bien ce que je ressens. Le couvre-feu devrait s’appliquer seulement aux bars et autres endroits de rassemblement, car c’est là qu’en soirée, quand l’alcool coule à flot, les inhibitions tombent et que ça dérape. Les promeneurs solitaires, qui ne font que profiter de la paix du soir, n’ont jamais été et ne seront jamais des vecteurs de contagion.

Suzanne Blackburn, Blainville

Ne pas lâcher

Reste positif, on y arrive. Il ne faut pas lâcher ! On n’a pas le choix si on veut vaincre ce foutu virus !

Mike Claudie

Sortez plus tôt

M. Cooper, vous semblez oublier que la raison du couvre-feu est surtout pour éviter les rassemblements dans les domiciles. Si c’est vraiment une question de survie pour vous, je ne comprends pas en quoi une petite promenade dehors avant 21 h 30 serait moins bénéfique qu’une promenade faite à 1 h du matin.

Jean-Pierre Léger

Deux types de détresse

Très touchant et véridique témoignage que celui de M. Cooper, qui représente sans doute l’état d’âme de plusieurs milliers de Québécois, voire de plusieurs millions d’êtres humains sur la planète. Je dirais surtout ceux demeurant dans les grandes villes, où l’espace vital et naturel est restreint. Pris à l’intérieur entre quatre murs, pris à l’extérieur entre quatre édifices.

Par contre, la détresse individuelle et sociale n’est pas due à M. Legault, à son équipe et aux scientifiques de la santé. Elle est due à la COVID-19. Des mesures très sévères sont mises en place dans tous les pays, pourquoi ? À cause de M. Legault ou de la COVID-19 ? C’est elle qui oblige des mesures combatives pour la contenir et s’en défaire à moyen terme. Ne pas les avoir mises en place aurait amené une épidémie encore plus grande, plus longue, plus meurtrière, avec plus de séquelles physiques et psychologiques. Une panique sociale proportionnelle et équivalente à la pandémie. Plus cette dernière prendra de l’ampleur, plus la détresse en prendra aussi, voire sera multipliée.

Car il existe deux types de détresse. Celle d’être tenu à des mesures difficiles et exigeantes, dont M. Cooper et plusieurs autres font mention avec raison, mais aussi celle causée par la peur, la crainte montante qu’aurait pu et qui pourrait encore survenir à cause d’une pandémie progressivement incontrôlable. Cette dernière ne serait pas plus jojo. Je n’ose pas imaginer une double détresse chez les gens causée par une pandémie qui s’amplifierait et qui s’étirerait dans le temps.

C’est maintenant qu’il faut continuer les efforts pour ne pas donner des ailes à la COVID-19 et ses variants, encore plus contagieux, pour nous éviter une détresse plus terrifiante.

Guy Poirier, Gatineau

L’esprit en prison

Bien d’accord, suivons les consignes et mettons fin à ce couvre-feu, qui nous emprisonne plus l’esprit que le corps (dans mon cas).

Jeanne Tremblay

Lisez « Couvre feu : quand pourrons-nous souffler ? »