Que pensez-vous de la gestion de la crise sanitaire par nos gouvernements après un an de pandémie ? Vous avez été près de 300 lecteurs à répondre à notre appel à tous lancé plus tôt cette semaine. Voici un aperçu des courriels reçus.

Accro

Une année accro aux conférences de presse, aux courbes montantes ou descendantes, admirant nos porteurs de bonnes ou de mauvaises nouvelles, nous réjouissant de tous les progrès. La pandémie nous aura fait connaître MM. Dubé et Arruda. Et le premier ministre ? Il a fait du bon travail, bien sûr, mais pourquoi vouloir déifier un homme si imbu de son importance qu’il s’est accordé tout le mérite des succès obtenus, au point d’insulter M. Arruda en direct à la télévision.

Marie Collard, Québec

Avant de juger…

Il existe un adage qui dit : avant de juger un Indien, chausse ses mocassins. Je crois que nos élus ont fait au meilleur de leurs connaissances. Le but premier était de préserver le système hospitalier. Si l’on considère que d’autres pays ont opté pour des mesures différentes et qu’ils dénombrent sensiblement le même nombre de décès, on s’en tire pas trop mal.

Diane Blais

En octobre, mal préparés

À la première vague, on naviguait à l’aveugle. Malheureusement, ça a mis à jour l’ensemble des défaillances de notre système de santé avec les conséquences qu’on connaît trop bien. Le gouvernement, dans son ensemble, a fait du mieux qu’il a pu dans les circonstances. Où je suis plus critique, c’est pour la préparation de la deuxième vague. On a eu la fin du printemps et tout l’été pour mettre des bases solides au plan d’action et, malheureusement, ça n’a pas été fait. On est arrivé en octobre mal préparés, à courir après le train encore une fois… C’est désolant.

Diane Amyot

Fermer les frontières plus vite

Je pense que le premier ministre Justin Trudeau et son gouvernement ont très mal géré la pandémie. Dès que l’annonce de l’éclosion a été faite par la Chine, il fallait fermer les frontières et les aéroports. Les Canadiens rapatriés auraient dû être mis en quarantaine forcée. J’ai par contre admiré François Legault et son équipe pour leur gestion de la crise. Ils ont certainement commis des erreurs, mais ont agi vite pour les corriger. Un des plus grands problèmes a été le manque d’équipement de protection pour les travailleurs de la santé au tout début de la pandémie. On aurait dû garder nos stocks plutôt que les envoyer à la Chine. J’espère que nos gouvernants sauront prendre les bonnes décisions pour améliorer le système de santé.

Raymond Le Saux

Il faut une commission d’enquête

Beaucoup d’improvisation et d’opportunisme de la part des politiciens. Il n’y a qu’un moyen de connaître toute la vérité dans ce dossier et c’est la mise sur pied d’une commission d’enquête publique afin de comprendre ce qui s’est vraiment passé. Pourquoi tous ces décès, ces souffrances, ces inquiétudes ? Moi, si j’avais la responsabilité de mes parents dans ma maison et qu’ils étaient privés d’eau et de soins de base, je pourrais être condamné pour maltraitance. J’ai hâte que le politique cède sa place sur le plan médiatique. Il y a trop d’appétit électoral présentement. Les sondages le prouvent. Je le répète. Ça prend une commission d’enquête publique avec imputabilité pour ceux qui ont été négligents.

Yves Fortier

Regardons vers l’avant

Je pense que nos gouvernements ont fait de leur mieux pour gérer la crise sanitaire. Il y a bien eu des irritants, mais comment blâmer un gouvernement qui ne savait pas ce qui l’attendait. C’est facile de critiquer après les faits, mais je reste persuadée qu’ils ont fait de leur mieux avec les outils dont ils disposaient. Serrons-nous les coudes et regardons maintenant vers l’avant au lieu de chercher des poux à tout un chacun.

Nathalie Côté

Trop de tergiversation

Pour moi, il y a eu de bonnes décisions et de moins bonnes. Tout fermer au début était la chose à faire, mais pour le port du couvre-visage, on a hésité beaucoup trop longtemps. On a toujours dit qu’il fallait tester le plus possible, mais les tests rapides tardent. Tout comme le criblage pour connaître les variants. Tout le monde semble être inquiet face à la semaine de relâche. Alors pourquoi l’avoir gardée ? Parce qu’il y avait trop de cas dans les écoles ? Plus le temps passe, plus ça semble difficile de prendre les bonnes décisions. Heureusement, les vaccins arrivent enfin.

Louise Houle

Gérants d’estrade

Nous sommes tous des gérants d’estrade : trop tôt, trop tard, pas assez… en sport, en politique, au bureau et parfois en famille… Je dois cependant reconnaître, même si je n’ai jamais été caquiste, que ce gouvernement, qui a écopé d’une incurie incroyable dans les CHSLD, a fait plus que son possible. Faire des conférences de presse plusieurs fois par semaine, se soumettre à une pluie de questions en direct, rajuster le tir et admettre ses erreurs, je ne vois pas ce qui aurait pu être fait de plus…

Suzanne Bastien, Repentigny

D’une crise à l’autre

Il est maintenant évident que la gestion du tout-à-la-COVID-19 aura des répercussions très graves et négatives sur la population en générale dans les prochains mois, prochaines années. Il est évident que les trois premiers mois ont servi de banc d’essai pour faire face à quelque chose d’inconnu à ce moment.

Mais force est de constater que maintenant, nous en savons assez, et nous pouvons constater que les chiffres sont à la baisse à la grandeur du monde, et ce, peu importe l’approche que ce pays a mise de l’avant pour affronter la pandémie.

De toute évidence, les choix qui ont été faits auront brisé le tissu social de façon importante. Au lieu d’en appeler à la cohésion sociale et à l’entraide pour faire face à la situation, le gouvernement a préféré diviser la population et la monter contre elle-même pour asseoir son emprise.

Nous pourrons aussi voir bientôt que si le gouvernement croyait que son système de santé ne pouvait pas bien réagir à la pandémie, il saura encore moins bien réagir à la crise de santé mentale qui se pointe ! Une majorité de la population est maintenant médicamentée de façon beaucoup plus importante qu’elle ne l’a jamais été. Nos jeunes sont abandonnés pour mettre tous les efforts seulement envers les personnes âgées. Ces jeunes à qui nous avons fait perdre le réflexe du sport et de l’activité physique, en les plantant devant des écrans à longueur de journée…

Je nous souhaite vraiment bonne chance pour la suite. La crise du virus n’aura pas été grand-chose comparée à la crise sociale que nous allons vivre !

Marc Carrier, Saint-Jean-sur-Richelieu

Impossible à prédire

Je suis plus que satisfait des mesures prises par le gouvernement pour endiguer la pandémie. Peu importe le parti politique en place au mois de janvier dernier, personne n’aurait pu prédire et prévenir ce qui s’en venait.

Germain Billette