En réponse au texte de l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Canada, Cong Peiwu, publié le 14 octobre

Lien de confiance brisé

L’opinion de l’ambassadeur de la République populaire de Chine sur les principes qui doivent guider les relations sino-canadiennes est intéressante. Malheureusement, les actions de la Chine envers le Canada dans l’affaire Meng Wanzhou sont en totale contradiction avec ce discours. Les conditions de détention pénibles des deux Canadiens en Chine sont incompatibles avec les principes de respect, de traitement d’égal à égal, de reconnaissance des systèmes politique, juridique et culturel invoqués comme conditions gagnantes d’une saine relation entre nos deux pays. En emprisonnant de façon arbitraire et inhumaine deux citoyens canadiens, les dirigeants chinois brisent le lien de confiance qui est l’accise d’une relation commerciale fructueuse et d’une véritable amitié.

— Jacques Jobin, Québec

Un publireportage

J’ai l’impression de lire un publireportage. La propagande du gouvernement chinois ne peut plus nous convaincre de ses bonnes intentions. Nous savons tous que nous avons affaire à une dictature impitoyable qui ne reculera devant rien pour faire avancer ses idées. L’esprit d’indépendance auquel vous faites allusion dans votre lettre n’est qu’une façade dans votre cas. Tout le monde sait que derrière ce mensonge se cachent l’emprisonnement d’otages canadiens, les menaces et les mesures de représailles. Et pour d’autres, votre « indépendance » va jusqu’à imposer aux gouvernements qui vous laissent acheter une partie de leur pays de voter pour vous dans les organisations internationales.

L’indépendance que vous souhaitez de notre part est synonyme de complaisance, d’inaction, d’omerta, de soumission. Nous commençons à peine à nous ouvrir les yeux et à nous rendre compte que ce que vous faites subir à vos opposants dans votre pays est en train de s’appliquer sournoisement et progressivement dans les démocraties que vous méprisez. Nous ne sommes plus dupes.

— Pierre Lemelin

La Chine impose son pouvoir

Je crois ici que le texte ne dit pas tout. La Chine tient deux Canadiens en prison parce que le Canada respecte les traités qu’il a avec d’autres pays démocratiques. Ce que la Chine fait contre le Canada est antidémocratique. La Chine est un pays communiste et tend à imposer son pouvoir sur le monde. Vous dites que les échanges commerciaux sont d’une valeur de 74 milliards. Est-ce que les deux pays en profitent également (valeur de 37 milliards chacun) ou un pays en profite plus que l’autre ?

— Claude Marcil, Montréal

Le Canada manipulé par les États-Unis

Vous avez parfaitement raison : le Canada a été manipulé par les États-Unis. On s’est fait berner par l’administration Trump.

— Jocelyn Bussière

Propagande douteuse

Belle tentative de la part de la Chine que d’utiliser son ambassadeur pour faire de la propagande douteuse dans la presse canadienne. C’est scandaleux. Ce régime communiste ne permettrait pas qu’un Canadien s’exprime librement dans les médias chinois. Ironique de voir que ces communistes utilisent nos principes de liberté pour diffuser leur propagande.

— Charles Mathieu

Prenez-vous-en aux États-Unis

Cher ambassadeur, comme vous le soulignez si bien à la fin de votre texte au sujet de l’incident politique impliquant les États-Unis, je me demande pourquoi nos deux Canadiens détenus chez vous ne semblent pas jouir du même confort que Mme Wanzhou et pourquoi, malgré votre texte, vous ne semblez pas comprendre qu’en raison de certaines règles, le Canada ne pouvait faire autrement. Nous sommes un peuple tranquille, pas très belliqueux ; pourquoi votre courroux n’est il pas dirigé vers ceux qui le méritent ? Une question d’argent, peut-être.

— Martine Garant

Systèmes judiciaire et politique

Monsieur, il faudrait que vous commenciez par comprendre l’indépendance entre le légal et le politique avant de tenter de nous faire la leçon…

— Bernard Lalonde

Et les otages ?

Monsieur l’ambassadeur, pour établir de meilleures relations avec le Canada, vous devriez recommander à votre gouvernement de libérer les deux otages canadiens emprisonnés sans raison dans votre pays. Vous n’en parlez pas vraiment dans vos prestigieuses réflexions.

— Marguerite Boivin

Une certaine mise en garde

La lecture de cette lettre de M. Peiwu me laisse perplexe. J’ai une drôle d’impression en lisant ce texte, je ne sais pas si c’est de la paranoïa, mais en lisant entre les lignes, je perçois une certaine mise en garde de la part de M. Peiwu, pour nous Canadiens, de ne pas se laisser influencer par les agissements de notre voisin américain. Drôle aussi qu’il fasse allusion à l’incident de l’arrestation de Mme Wanzhou comme étant la raison des graves difficultés qu’éprouve actuellement la relation sino-canadienne, mais ne fait aucunement allusion à la détention arbitraire que fait la Chine de MM. Kovrig et Spavor. Comme si la Chine n’avait que les bons côtés de cette belle relation entre les deux pays !

— Jean-Yves Quimper, Terrebonne

Le beurre et l’argent du beurre

La Chine ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre ; elle doit s’émanciper aux droits fondamentaux de l’être humain, notamment le droit de penser, de réfléchir, de parler et de communiquer librement, le droit de propriété, le droit de religion.

— Gilles Perron

Lisez « Relations sino-canadiennes : insister sur le respect mutuel »