Avez-vous décidé de quitter Montréal ou de rester dans l’île cet été ? Pour quelle raison ? Voici un aperçu de vos réponses à notre appel à tous de cette semaine.

Mon arrondissement

Je vais rester dans l’île, mais pas au centre-ville ; dans mon arrondissement.

— Johanne Pépin

La villégiature québécoise

Nous sortons de la zone urbaine à la découverte de la villégiature québécoise. En juin, nous avons profité des premiers week-ends de déconfinement pour découvrir l’île d’Orléans à vélo. Nous revenons de quatre jours dans le parc de la Gatineau où randonnée pédestre, kayak et plage étaient au rendez-vous. Nous avons découvert les installations prêt-à-camper. Génial ! Au mois d’août, nous partirons pour la région de Charlevoix afin d’explorer le parc des Grands-Jardins et le parc des Haute-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, avec un arrêt à l’hôtel Wendake !

— Lianne Lamy

Peur des gens des régions

Nous sommes une famille de trois et nous allons rester à Montréal et ses alentours, car nous utilisons Communauto et nous avons peur des gens des régions qui vont voir que nous sommes de Montréal. Avec ce que l’on voit dans les réseaux sociaux, nous avons peur des représailles dues au fait que nous demeurerons en ville.

— Louis Smolla

Pas prêt à aller en ville

J’aimerais bien aller encourager les restaurateurs ou juste me promener en ville, mais ne suis pas prêt à prendre le métro. J’ai 67 ans et je suis donc vulnérable à la COVID-19. Et malgré le penchant de la mairesse pour le vélo, je ne suis pas prêt à enfourcher le mien pour aller souper en ville ! Vous voulez des touristes et des visiteurs en ville ? Acceptez donc de réduire et même d’abolir les tarifs de stationnement ! L’achalandage augmentera à coup sûr et vos commerçants vous en seront reconnaissants.

— André Côté, Laval

Quitter Montréal

Si je pouvais quitter Montréal pour toujours, ce serait un immense bonheur ! Je n’en ai pas les moyens, tout simplement !

— Francine Desrochers, Montréal

Chalet en Gaspésie

Comme pour bien des gens, l’été devait se vivre à la maison et aux alentours : pique-nique famillial, jeux extérieurs avec nos petits-enfants, soirées autour du feu. Bonne bouffe et bons vins. Ça ne m’en prend pas plus pour être heureuse ! Mais la COVID-19 est sur toutes les lèvres… c’est vrai que ça devient déprimant ! Dans la rue, les gens se regardent sans se regarder. Coup de chance, une proposition pour louer un petit chalet sur le bord de la mer en Gaspésie… alors, contre toute attente, nous allons respirer l’air marin sans qu’à chaque instant on nous rappelle que nous sommes en danger. Comme quoi la vie est pleine de surprises même en temps de pandémie.

— Manon Daigle

À Montréal pour des raisons financières

J’ai perdu mon emploi à la fin mars et mon mari est en télétravail depuis quatre mois. Nous avons un petit garçon de 2 ans et nous avions prévu d’aller en France rendre visite à nos familles cet été, mais la COVID-19 en a décidé autrement. Pour des raisons financières, nous avons décidé de rester à Montréal. À la mi-août, avec quelques amis, nous irons à Val-David le temps d’un week-end de trois jours pour souligner les 40 ans de mon mari.

— Astrid Hurault de Ligny

Notre bonheur est où nous sommes

Nous restons à Rosemont, car nous respectons les consignes, notre budget et nous ne cherchons qu’à être heureux. Nos objectifs quotidiens sont simples : manger, marcher, dormir, rester en santé et essayer d’aider parfois. Notre bonheur est où nous sommes et pour l’instant, c’est à Montréal.

— Nicole Carrière

Je reviendrai à Montréal

J’habite Québec, mais je ne fuis pas Montréal ; trop de gens que j’aime y habitent. Je reviendrai à Montréal, car la ville est belle, audacieuse, inventive et créative. Montréal est indépendante et s’ouvre sur la diversité. Je reviendrai à Montréal, mais la région du Témiscamingue m’attire par d’autres gens que j’aime énormément et par son espace, ses odeurs, son calme, son majestueux lac… Je reviendrai à Montréal dès mon retour à Québec, cette signature européenne de nos ancêtres.

— François Robert Jr.

Vivement aller ailleurs

Je suis né à Montréal et j’y ai résidé toute ma vie. La COVID-19 et Projet Montréal m’ont volé ma ville : pour l’une, en la vidant de sa vie exubérante, et pour l’autre, en la livrant à une poignée de cyclistes, au mépris de tous les autres citoyens. Entre les cônes orange et les corridors sanitaires vides, le choix est évident : vivement aller ailleurs.

— Normand Gauthier, Outremont

Montréal perd de sa superbe

Nommez-moi une bonne raison de venir à Montréal. Nous sommes de l’Estrie et nous avons de la famille et un appartement à Montréal, mais nous n’avons aucun intérêt actuellement à y aller. Montréal perd tranquillement de sa superbe. Et c’était bien avant la COVID-19. Ça va être très difficile de retrouver un intérêt d’y aller.

— Marc Bouchard

Profiter de mes fleurs

J’ai décidé de passer l’été à Montréal. Je n’ai rien réservé au printemps, car je ne m’imaginais pas qu’il y aurait un déconfinement nous permettant de voyager au cours de l’été. J’avais l’habitude de passer quelques jours dans le Bas-Saint-Laurent, mais tout est réservé jusqu’en septembre, et ce, à peu près partout au Québec (camping, auberges, etc.). Et surtout, le nombre important de Québécois en région où il nous faudra faire la file pour le resto, l’épicerie, les lieux à visiter, réserver à des heures précises afin de maintenir la distanciation, se retrouver coincée avec des personnes qui ne portent pas le masque, c’est ce que je fais déjà à Montréal… et pour moins cher. Je vais profiter de mes fleurs, de mon balcon, lire les livres que je n’ai jamais le temps de lire, relaxer et faire des escapades d’une journée grâce à ma carte d’abonnement de la SEPAQ. J’ai passé souvent des vacances à Montréal, faute d’argent, et je n’en suis pas morte. Je devrais survivre cette fois-ci encore. Il y a pire dans la vie !

— Sylvie Lahaie