Portez-vous le masque quand vous sortez de chez vous ? Quand vous allez à l’épicerie ou à la pharmacie ? Si vous ne le portez pas, pourquoi ? Voici une sélection des nombreux courriels reçus, près de 1000, à notre appel à tous.

De moins en moins seule

Bonjour, j’habite à Trois-Rivières, j’ai 65 ans et un cancer des ganglions. Je porte un masque depuis un mois quand je vais dans des commerces. Je sais que les experts disent que les masques ne nous protègent pas mais protègent les autres, mais moi, avec mon masque, mon désinfectant et mes gants, je me sens mieux… Alors, si tous les gens en portaient à l’épicerie, à la pharmacie, à la SAQ, etc., ce serait très bien. Il y a un mois, j’étais seule avec mon masque et les gens me regardaient avec suspicion, maintenant il y a de plus en plus de gens qui en portent…

Lucie Thibeault

Il ne convient pas à ma condition

Pourquoi je ne le porte pas ? D’abord, parce que je suis claustrophobe. Si vous n’en souffrez pas, vous pouvez difficilement comprendre la sensation d’étouffement ressentie lorsqu’on me « confine » le visage. Ensuite, parce que j’ai une rhinite chronique, ce qui signifie que mon nez coule presque sans arrêt. Et ce n’est pas une blague : je dois utiliser une quarantaine de mouchoirs par jour. Je serais obligée d’enlever mon masque sans cesse lors de mes sorties, alors que la règle exige de ne pas le manipuler. En plus, selon mon expérience, le port du masque fera accroître mes symptômes. Si la santé nationale exige le port du masque, je restreindrai davantage mes sorties et je n’utiliserai pas les transports en commun lors du déconfinement. Pour le moment, je suis très prudente et j’évite la proximité avec les gens.

Nicole Bussière

Rendons-le obligatoire

Bonjour, je le porte partout depuis le tout début, à part lorsque je fais une marche, en plus de gants bleus en nitrile. Je déplore le fait que le port d’un masque ne soit pas obligatoire et je suis convaincue que c’est la principale raison pour laquelle l’infection se répand à grande échelle ici, au Québec. Je blâme la timidité du gouvernement. Très déçue.

Gisèle Boileau

Là où on se croise

Oui, toujours, et depuis le début de la pandémie, partout où il y a plus de difficultés de distanciation, car même à l’épicerie, il est difficile de garder ses distances dans les allées : certaines personnes sont plus rapides et passent près des autres. Donc, je suis pour le port obligatoire des masques pour tous, partout où il y a possibilité de croiser des gens.

Ronald Letendre

Dans les commerces

Oui, je porte toujours le masque quand je vais dans les commerces (épiceries, garages, pharmacie, etc.). Par contre, quand je fais mes deux marches quotidiennes, dans le quartier ou dans un grand parc public, je maintiens toujours mes distances, sans toutefois porter le masque. De plus, j’en ai toujours un sur moi, au cas où j’en aurais besoin…

Pierre Normandeau, Anjou

Des questions au Dr Arruda

Avons-nous déjà posé la question au DArruda : pourquoi le masque ne protège pas la personne qui le porte mais les autres ? Je connais plusieurs personnes qui le porteraient si ça les protégeait plutôt que de protéger les personnes qui ne le portent pas. Quelle est la logique ? J’aimerais connaître les raisons et plusieurs se posent la question…

Diane Jobin

Sentiment de sécurité

Oui, je porte maintenant le masque pour aller dans les endroits plus à risque tels les épiceries, les pharmacies, les petits magasins où je risque de faire la file, même au parc pour promener mon chien ! C’est vrai, on a la sensation de se sentir plus en sécurité et, curieusement, les gens s’éloignent plus de moi quand je porte le masque ! Tant mieux. Ce sont des créations maison, avec deux épaisseurs de tissu, que je lave à chaque utilisation.

Suzanne Payant, Montréal

Favorable à la distanciation

Je porte un masque lors de mes sorties. J’ai remarqué que les gens respectent plus la distanciation si on porte un masque. Je pense aussi que ça protège les autres ou moi-même en filtrant les vilaines gouttelettes !

Carole Bergeron, Sainte-Adèle

Une question de savoir-vivre

Je mets le masque dès que j’entre à l’intérieur d’un commerce ou d’une station de métro. Je considère que c’est une question de savoir-vivre qui rassure les autres et j’aimerais bien que les autres aussi me rassurent en faisant de même. Le gouvernement devrait l’imposer, au moins dans le Grand Montréal, quand la distanciation physique ne peut être respectée, et ce, tant que la situation ne sera pas contrôlée. C’est une bien petite atteinte à nos libertés pour une grande aide à notre droit à la santé.

Bernard Ouimet, Montréal

Sans attendre la directive

J’ai fait une cinquantaine de masques pour ma famille. Chez Postes Canada, où mon mari travaille, ils ont fourni des masques à tous les employés à partir du 11 mai… mais mon mari porte le sien depuis la mi-avril : je ne tenais pas à ce qu’il rapporte le virus à la maison ! Mes enfants, comme le Dr Arruda au début, disaient que la règle des 2 mètres était suffisante, mais moi, je me suis fiée à ce qui se passait dans le monde. Mon fils m’a finalement demandé une quinzaine de mes masques pour protéger sa famille. Idem pour ma fille. J’avais prévu le coup…

Oui, le masque devrait être obligatoire en public (épiceries, transports en commun), où la distanciation est pratiquement impossible. À vos masques !

Renée Blanchet

Une responsabilité civile

Je porte le masque ou un large foulard dès que je sors de chez moi. Pourquoi ? C’est une responsabilité civile de protéger les autres personnes. Je me suis demandé : et si c’était ma petite-fille ou mes petits-fils que je rencontrais au parc, voudrais-je risquer une contamination ?

Je vais porter ce fichu masque tant que la Santé publique le demandera, quitte à passer pour une « vieille » qui a peur pour rien. À chacun de nous de trouver une raison pour protéger les autres…

Jeannine Loiselle

Dans mes sorties essentielles

Je porte le masque depuis deux semaines lorsque je fais des sorties pour les choses essentielles, telles que l’épicerie et la pharmacie. Et je suis un des rares à le faire dans mon entourage. Par contre, lorsque je sors prendre une marche, faire un jogging ou du vélo, je ne le porte pas parce qu’il y a rarement quelqu’un d’aussi près que 2 mètres. Et je crois que nos dirigeants devraient en rendre le port obligatoire dans les lieux publics.

Serge Pelletier, Saint-Hyacinthe

Gratuité

Pourquoi ne pas offrir le passage gratuitement à ceux qui le portent dans les transports en commun ? Pourquoi ne pas en donner à ceux qui n’en ont pas ? Et pourquoi ne pas doubler le prix des passages à ceux qui ne veulent pas en porter dans les transports ?

Jean Paul Dubreuil

Au cas par cas

Je ne le porte pas toujours à l’épicerie, car j’y vais à des heures non achalandées et il y a des flèches et un respect de la distanciation. Les caissiers sont protégés. Pour ce qui est des autres employés, je respecte la distance de 2 mètres. Si, par contre, je dois me retrouver à la pharmacie, pour le personnel en place qui travaille et qui soigne les gens, je le porte.

Si on m’oblige à le porter, je vais respecter cette obligation sans protester et sans problème. Je crois qu’on devrait le porter dans les lieux où la distanciation physique n’est pas possible dans un premier temps : autobus, métro, marchés publics… à moins que les marchés publics ne contrôlent le nombre de personnes à l’intérieur. On devrait le porter dans les pharmacies comme dans les hôpitaux.

Il peut s’avérer possible de le porter dans tous les endroits publics, mais je m’imagine très mal un enseignant s’adresser à des enfants toute une journée avec un masque et je ne peux m’imaginer non plus des enfants porter un masque. Il faut être réaliste. Avez-vous déjà supporté le masque plus d’une heure, et ajoutez à ça des interactions verbales avec les autres.

J’ai également du mal à m’imaginer dans un parc plus d’une heure cet été avec un masque lorsqu’il fera 30 degrés.

Marlen Leclerc

Pourtant si simple

Bien sûr que je porte un masque lorsque je dois me rendre dans un lieu public. Je ne comprends pas la position défendue par nos ténors québécois. S’il existe des probabilités, aussi infimes soient-elles, que le port du masque réduise les risques de transmission du virus et si un nombre important de pays obligent le port du masque en public, il me semble que la mesure est facile à comprendre et surtout simple à appliquer. Je pense que la stratégie de déconfinement aurait dû inclure cette obligation. Les Québécois auraient majoritairement et docilement adhéré à cette mesure, pour pouvoir tranquillement, et par étapes, recommencer à reprendre leurs activités.

Debbie Di Chiaro