Comment jugez-vous la réaction des autorités québécoises et canadiennes jusqu’ici ? Êtes-vous rassuré ? C’est la question que nous vous posions plus tôt cette semaine. Voici un aperçu des courriels reçus.

Plus de prévention

J’aurais aimé plus de prévention et d’éducation pour éviter la panique qui rend les gens impatients, à la limite sauvages, particulièrement à Montréal et dans les grandes villes.

— Nicole Carrière

Gestion irresponsable à l’aéroport

Je trouve personnellement que les entrées à l’aéroport de Montréal sont traitées de façon irresponsable. J’ai vu une vidéo nous montrant des passagers en provenance du nord de l’Italie qui n’ont reçu qu’un dépliant et du Purell. Où vont-ils aller, ces passagers qui reviennent d’un pays à très haut risque ? Croyez-vous sincèrement qu’ils vont décider par eux-mêmes de s’isoler alors que l’État ne semble pas s’en soucier plus qu’il ne le faut ?

— Huguette Couture

Chapeau, la CAQ !

Le gouvernement du Québec, sous l’habile gouverne du premier ministre, me rassure complètement. Comme c’est beau de voir une brochette d’élus travailler main dans la main avec des spécialistes, et eux-mêmes en spécialistes (santé, éducation, services sociaux) ! Chapeau, la CAQ !

— Guy Fortin

Il y a pire que nous

Nous sommes rassurés par les mesures prises par M. Legault et les membres de son gouvernement. C’était nécessaire afin que la situation ne dégénère pas. Nous nous conformerons aux directives qui nous seront imposées tout au long du processus. Il y a pire que nous ailleurs dans le monde.

— Frédéric Craig

Comme une passoire

Au Québec, on ferme nos écoles et nos garderies, super, mais on laisse entrer à pleines portes des gens des États-Unis et d’autres pays sans problème, sans vérification ! Aucune logique là-dedans…

— Carole Martineau

Trudeau prend les choses à la légère

Au Québec, j’aimerais souligner le travail assidu et cohérent de François Legault qui nous rassure et nous sécurise. On sait qu’on est bien dirigés. Justin Trudeau semble prendre les choses à la légère, il devrait suivre les propositions de M. Legault, qui est plus conscient de la situation et plus sérieux.

— Denise Houde

Fermer la frontière

À se regarder, on se désole, mais à se comparer on se console. À voir les faussetés véhiculées aux États-Unis et les résultats sur la propagation du virus, on ne peut qu’être fiers de nos dirigeants. J’espère qu’ils envisageront de fermer notre frontière avec ce voisin même si 80 % de nos exportations s’y rendent. Il serait possible d’interdire le tourisme et de laisser l’accès au transport de produits ; les camionneurs ont très peu de contact avec la population. 

— Marcel Frenette, Laval

S’appuyer sur la science

J’ai confiance en notre gouvernement puisqu’il s’appuie sur la science pour prendre ses décisions. Cependant, je ne comprends toujours pas pourquoi la frontière n’est pas fermée ou, du moins, beaucoup plus surveillée. C’est frustrant, car nous allons tous payer cher pour ce manquement.

— Caroline Pelletier, Boucherville

Et les hôpitaux ?

Je trouve que la crise est bien gérée jusqu’à présent. On sent que le gouvernement profite de ce qui s’est fait ailleurs (Italie, France) et c’est très bien. Mais la suite m’inquiète : nos hôpitaux pourront-ils faire face ?

— Françoise Chesnay

Pas de concret côté fédéral

Au Québec, cette crise est gérée de façon exemplaire. Le premier ministre, ses ministres et les gens de la santé publique sont proactifs et francs sans créer de panique. Il y a des décisions qui sont prises. Du côté fédéral, il y a beaucoup de paroles, mais tout reste bien vague : pas d’échéance, on discute, on consulte, on a de la compassion pour la population ! On aimerait du concret dans les décisions.

— Marielle Laplante

C’est du sérieux !

Je suis très satisfait de la gestion de nos gouvernements provincial et fédéral. Je suis satisfait pour l’aspect santé de la chose. Toutefois, il faudra peut-être être un peu plus agressif sur le plan économique par des mesures temporaires qui aideront citoyens et entreprises à absorber ce choc imprévu et fort dommageable. De même, la population doit faire preuve d’autodiscipline et ne pas banaliser la situation. Plus on agira correctement et prudemment, mieux nous nous en porterons rapidement.

— Serge Pelletier, Saint-Hyacinthe

De Lucien Bouchard à François Legault

Je pense que le gouvernement du Québec fait tout ce qu’il faut. Dans le geste et dans le ton, le premier ministre François Legault agit en homme d’État. Calme, posé, mais en donnant l’heure juste. Il m’a fait penser à Lucien Bouchard pendant la crise du verglas. 

— Suzanne Lavoie

Tous d’une même voix

Nous ne sommes plus en mode d’attente, mais en mode de prévention intensive. Des décisions difficiles et coûteuses, mais obligatoires sont prises pour protéger la population. Saluons-les. Même si cela fait mal, on souffre tous en même temps. Mais si on veut éviter le capharnaüm propre à ce genre de situation, toutes les décisions, actions et efforts doivent être concertés et uniformes d’une province à l’autre, d’un océan à l’autre. Ne fermons pas les frontières, mais augmentons considérablement nos contrôles. Il est plus que temps de nous parler et d’agir d’une seule voix ferme et claire pour stopper ce virus.

— Pierre Rousselle

Mieux vaut prévenir que guérir !

Cela prend tout son sens ici. Moi qui travaille dans le réseau de la santé, je trouve que les gouvernements canadien et québécois prennent les bonnes décisions. Soyons responsables ; cela appartient à tous de prendre les bonnes décisions, surtout pour les personnes plus vulnérables.

— Paule Terreau

Trop peu, trop tard

Non, c’est trop peu, trop tard. La crise aurait dû être prise au sérieux dès que la Chine a annoncé l’épidémie. J’ai eu une grippe en février : est-ce que c’était la COVID-19 ? Les médecins que j’ai consultés ne m’ont pas offert de test. Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui ont eu ce virus, se sont rétablis et on ne saura pas s’ils étaient porteurs ou non. On verra si on va vivre une flambée comme celle que connaissent certains pays européens. 

C’est malheureux, mais ici comme ailleurs, on ne fait pas de préventif, seulement du curatif. Mais étant donné que notre système de santé manque déjà d’efficacité, je doute qu’il puisse répondre adéquatement à la crise si elle s’amplifie. Et pourquoi le gouvernement ne dicte pas des mesures aux épiceries pour éviter que les tablettes se vident comme cela est en train d’arriver ?

— Jacques Bournival