L’éditorial de François Cardinal publié le 1er août à propos de la Bourse pour le bénévolat étudiant (WE Charity-Mouvement UNIS) a suscité de nombreux commentaires, les lecteurs condamnant quasi unanimement Justin Trudeau dans ce dossier. Voici un aperçu des courriels reçus.

>>> Lisez « Pourquoi avoir dit oui à WE, au juste ? »

Ils nous prennent pour des valises

Merci d’offrir un éclairage à tous ceux qui votent Trudeau les yeux fermés. Toute cette saga sent mauvais. L’argent des Canadiens est très mal géré avec cet exemple des plus frappants. Heureusement qu’il y a des gens comme vous pour soulever toutes ces questions qui, j’espère, trouveront des réponses avec l’enquête du commissaire fédéral aux conflits d’intérêts et à l’éthique. Nous serions vraiment naïfs de ne pas penser que les familles Trudeau et Morneau n’ont rien à voir avec ce gros contrat donné de gré à gré, sans appel d’offres. C’est évident qu’ils sont très proches des deux frères fondateurs de WE et qu’ils ont voulu les sortir du pétrin financier. Je pense que Trudeau et Morneau nous prennent pour des valises.

– Francine Roy

Un programme complètement inutile

L’évidence est que l’idée même de ce programme, complètement inutile, surtout en période de pandémie avec une dette astronomique, est inacceptable. Et près de 1 milliard pour du bénévolat ? On nous prend pour qui ?

– Pierre Couture

Les fonctionnaires

Je serais curieux de voir la note d’analyse et les recommandations des fonctionnaires dans cette histoire…

– Mario Couture, Montréal

Pourquoi pas 1 milliard à l’aéronautique ?

Nous ne sommes sûrement pas de fins stratèges financiers, mais je crois bien que si l’on avait subventionné le domaine de l’aéronautique, cela aurait peut-être été un meilleur choix. Ce milliard aurait sûrement été plus avantageux pour notre économie. Des milliers d’emplois bien rémunérés qui rapporteraient des impôts afin de relancer notre économie. Comme on peut le constater, notre fameux duo financier, MM. Trudeau et Morneau, a sûrement jugé plus profitable pour notre société de miser ce milliard dans du bénévolat. Si seulement ce bénévolat servait dans nos CHSLD pour aider à faire à manger pour les personnes les plus vulnérables et à s’occuper de leurs soins de base, j’aurais une opinion sûrement différente. Mais, que voulez-vous, « un chum, c’t’un chum ». Les priorités des uns ne sont pas les priorités des autres.

– Daniel Vachon

Demandons au vérificateur général

Puisqu’il s’agit de gestion de fonds publics, pourquoi ne pas mandater le vérificateur général du Canada pour faire la lumière sur cette organisation ?

– Marcel Couture

Pas d’appel d’offres ?

Le problème, à mon sens, est plutôt de ne pas avoir procédé à un appel d’offres. On aurait su si d’autres organismes étaient dans les rangs pour ce genre de contrat. Je ne comprends pas qu’un tel contrat puisse se donner sans appel d’offres par le gouvernement.

– Jean-Pierre Berger

La politique du salissage

Si les fonctionnaires du gouvernement fédéral font bien leur travail, et je n’ai lu nulle part la preuve du contraire, UNIS était la seule entreprise capable de gérer ces fonds. Quand il n’y a qu’un seul partenaire possible, que veut dire un appel d’offres ? Rien. De même, s’il n’y a qu’un partenaire, comment peut-on être en conflit d’intérêts ? Poser la question, c’est y répondre. Quand les partis de l’opposition n’ont rien à proposer, c’est ce qui arrive : la politique du salissage. Honteux.

– Dominique Garrel

Ni urgence ni justification

Il n’y avait aucune urgence ni justification pour improviser la création de ce fonds de 900 millions pour le bénévolat des jeunes. D’autant plus que le bénévolat, en principe, se fait sans rétribution et que les jeunes étudiants canadiens avaient déjà droit à une Prestation canadienne d’urgence (PCU). Ensuite, j’ai honte d’apprendre que sur nos 275 000 fonctionnaires fédéraux qui ont géré ou administré en 2018-2019 un budget de 275 milliards, on n’en ait pas trouvé un seul, en 2020, qui ait les compétences ou qu’on n’ait pu le libérer pour gérer un tel programme. Quitte à le faire en collaboration avec les différents organismes de bénévolat implantés dans les différentes provinces au lieu de favoriser uniquement les intérêts de l’entreprise anglophone WE Charity.

– Pierre Lemelin

Qui gouverne ?

Vous posez la bonne question. En effet, il reste beaucoup de zones d’ombre. Quand un programme ne peut être géré que par un seul organisme, c’est qu’il a été conçu sur mesure pour lui… Je m’étonne que les fonctionnaires fédéraux aient conçu un tel programme sans orientation au préalable du politique. Définir des objectifs de telle sorte qu’uniquement UNIS soit capable d’y répondre ! Pourquoi avons-nous besoin d’un gouvernement qui s’en remet à 100 % à ses fonctionnaires ? Si le gouvernement n’est pas responsable des dépenses de notre argent, que fait-il, alors ? Qui gouverne, les fonctionnaires ou le Cabinet ?

– Gaétan Legault

Désinvolture

Dans les circonstances, il devrait y avoir un remboursement de toutes les sommes reçues, et il est manifeste que Justin Trudeau et Bill Morneau ne sont plus aptes à poursuivre leurs fonctions. Il est inacceptable que les fonds publics soient utilisés avec autant de désinvolture !

– Sylvie Pilon, Belœil