Le télétravail est une réalité pour beaucoup d’entre vous depuis le début de la crise sanitaire. Qu’est-ce que vous aimez dans le télétravail ? Qu’est-ce qui vous manque ? Souhaiteriez-vous continuer à travailler de chez vous après la pandémie, ou non ? Voici une sélection des nombreux courriels reçus à la suite de notre appel à tous.

L’employée modèle

Ma copine, qui doit bien travailler depuis toujours, est une nouvelle adepte du télétravail… à certaines conditions ! Employée d’une grande institution bancaire, elle adore pouvoir se lever plus tard et, après 30 ans de bons et surtout loyaux services, qui voudrait le lui reprocher ?

Donc, se lever plus tard, pas de séance de maquillage pour cacher les cernes qui, invariablement, apparaissent après 55 ans ! Et hop ! un café et un ordi… sans un train à attraper et sans mettre de bottes, de manteau et de foulard ! Et surtout, pas de transports en commun avec la peur au ventre de « pogner » quelque chose, surtout que notre vaillante va porter le souper à maman de plus de 80 ans tous les soirs !

Cependant, notre employée modèle est inflexible sur un point : l’arrêt à midi et sa marche rapide de une à deux heures tous les jours ! À bien y penser, chers employeurs, si on met bout à bout la pause du midi et toutes les petites pauses après le pipi où nous jasons et faisons un peu de social… ça doit bien donner une heure et demie facile à la fin d’une journée !

Francine Poirier

Quelle chance !

Premièrement, de pouvoir continuer à travailler de la maison : réveil à 7 h, petit-déjeuner tranquille avec ma Presse; 7 h 55, je monte les marches vers mon bureau, en jeans et en t-shirt, le chien sur mes talons. De ma fenêtre, je vois les gens passer dans le parc devant la maison. Le facteur, le recyclage. Tiens, la police qui fait sa ronde, c’est rassurant.

Est-ce que je m’ennuie chaque matin de choisir ma chemise la moins fripée ? Est-ce que je regrette de ne pas m’être rasé ? De m’apercevoir que mon pantalon est taché sans avoir le temps de me changer ? De marcher d’un pas rapide vers le train ? De faire une heure de transport collectif porte-à-porte en sachant que j’aurais pu rester à la maison ? Poser les questions, c’est y répondre.

Richard Salera

Gérer son temps

J’apprécie le télétravail pour la possibilité d’ajuster notre horaire à notre vie quotidienne. De plus, on peut décider de commencer plus tôt le matin afin de pouvoir bénéficier d’une période de temps pour aller à nos rendez-vous médicaux ou autres et de continuer par la suite en fin de journée. C’est certain que notre vie sociale au bureau en arrache, mais on tente de se reprendre avec un appel vidéo tous les matins.

Daniel Martin

Quelques recommandations

J’ai été travailleur autonome pendant 15 ans, 80 % du temps à mon bureau à la maison. J’ai rapidement découvert que l’ergonomie et l’organisation de mon poste de travail étaient cruciales.

Voici mes recommandations : chaise confortable, pivotante, ajustée à la bonne hauteur pour les épaules; table ou bureau assez grand pour y placer l’essentiel des articles de travail, y compris les documents et les livres au besoin; placer la table de travail devant ou à proximité d’une fenêtre pour la lumière naturelle; prévoir des volets à la fenêtre pour ajuster la lumière naturelle; placer l’écran (plus grand que celui d’un portable) à la hauteur du champ de vision, la tête assez droite; une souris sans fil pour justement éviter le déplacement continuel du fil; et un service internet et un routeur assez rapides pour faire les visioconférences sans interruption.

Yves Lasnier

Vive le télétravail

Oui, je suis une adepte du télétravail. Et pas seulement depuis le confinement : ça fait 27 ans que c’est ma réalité. Ça prend une organisation et une discipline de haut niveau, mais les bénéfices sont grands. Mes enfants ont peu ou pas connu les services de garde après l’école, ce qui, pour moi, était primordial. Du côté du travail, j’ai toujours maintenu les contacts et j’ai toujours été présente pour des mandats spéciaux. Le téléphone et l’internet sont des outils dont je me sers depuis longtemps et ça fonctionne.

Hélène Martin

Je suis une bibitte sociale

Je suis en télétravail depuis huit semaines. J’aime les matins, c’est moins de stress. Je dois mentionner que j’habite seulement à cinq minutes de mon bureau. Mais, pour le reste, je m’ennuie de mes collègues, de l’ambiance du bureau. Je n’aime pas passer ma journée entièrement à la maison. Contrairement à l’avant-pandémie, j’appréhende les lundis. Je suis une bibitte sociale.

Natalie Giard

Plus productive

J’ai commencé le télétravail un peu avant la pandémie, car nous manquions d’espace au bureau. J’apprécie les 90 minutes de sommeil de plus le matin qui équivalent au temps de voyage vers le bureau. J’aime aussi pouvoir planifier et commencer le souper plus tôt au lieu de manger rapidement. De plus, je perds moins de temps non essentiel durant ma journée, donc je suis plus productive. Pour les collègues que j’appréciais plus particulièrement, que je rencontrais pour un lunch ou pour un verre à la fin de la journée, par contre, il y a toujours FaceTime.

France Dangela

Ça se passe bien !

C’est la première fois que j’ai la chance de faire du télétravail et je suis tellement bien et heureuse ! Ne pas avoir à affronter la circulation de l’autoroute où il y a au minimum trois accidents par semaine, sans oublier toute cette pollution qui peut être évitée. C’est un soulagement le soir juste à penser que je n’ai pas à me déplacer pour aller au bureau le lendemain. J’imagine déjà combien ce serait merveilleux l’hiver de ne pas avoir à affronter le froid, la neige et la glace. J’adore toute cette technologie qui me permet de travailler dans le confort et la tranquillité de ma demeure. Ça va bien !

Lisa Beaulieu

Passer mes journées en milieu rural

Oui, oui et oui. Outre le fait de ne plus voyager une heure trente minutes matin et soir en transports en commun (j’ai toujours utilisé ce moyen depuis plus de 30 ans), c’est plaisant et plus productif… en plus de me permettre de prendre un bon café à la maison, tranquillement, avec une personne que j’aime.

Le télétravail, c’est une nouvelle relation avec la job et une nouvelle façon de faire son boulot pour s’adapter aux dossiers problématiques. Le seul hic : l’absence de contact avec consœurs et confrères que j’aime. La pause, c’est dans le jardin à voir pousser les radis ! Je suis un nouvel « habitant » en milieu rural.

Gaëtan Lafrance, Saint-Georges-de-Clarenceville

Manger mieux, gagner du temps

J’aime le télétravail pour le temps que cela me donne de plus (je dois gagner entre une heure et une heure et demie de voyage par jour). Je mange mieux aussi : de bons repas faits maison, moins de collations pas toujours santé. Économies d’essence aussi, puisque je dois prendre mon auto pour aller travailler. Ce que j’aime moins, c’est de ne plus voir mes collègues, de ne plus manger avec eux le midi. Et aussi, je trouve très difficile de continuer à faire de l’activité physique.

Isabelle Arrivault, Montréal

Plus concentré

Oui, j’aime le télétravail et je considère que je suis plus concentré et moins distrait par mon environnement à la maison. Si de 20 à 30 % de la population fonctionnait en télétravail (même à temps partiel), on pourrait mettre l’argent du tramway et de la ligne rose dans la réparation des infrastructures existantes.

André Guay, Québec

Meilleure qualité de vie, meilleur sommeil

J’adore plus que tout le télétravail. Il y a zéro stress de subir les gens dans le métro tous les jours, le trafic tous les jours. Beaucoup moins de dépenses inutiles de resto parce que j’ai oublié ou que je n’ai pas eu le temps de faire mon lunch. Meilleure qualité de vie, meilleur sommeil. On est à la maison, on a plus de temps pour soi. J’espère que le gouvernement va rendre le télétravail obligatoire pour les entreprises qui ont su fonctionner à temps plein sans problème durant la pandémie, et ce, au moins trois jours par semaine minimum pour chaque employé. Aidons la planète de cette façon !

Nancy Williams

Que des avantages

J’adore le télétravail, mais mon employeur est encore réticent à le favoriser davantage. Étant gestionnaire, on privilégie la présence au travail. Les avantages sont multiples, dont moins de déplacement, et c’est bon pour l’environnement. Aussi, la capacité de faire plus de travail, car en étant à la maison, on est moins dérangé par tout et rien. Je n’y vois que des avantages. On devrait faire au moins deux jours de télétravail par semaine.

Denis Blouin

Pour un modèle hybride

J’aime pouvoir me réveiller le matin sans sonnerie, pas besoin de prendre la voiture et d’arriver au train 20 minutes à l’avance pour s’assurer d’avoir une place au stationnement incitatif. Ma productivité est à la hausse grâce à toutes ces applications que mon employeur me fournit : vidéoconférence, téléphone IP. Je n’ai pas imprimé de document depuis le début du confinement ! Mon bureau est entièrement dépourvu de documents !

Alors, c’est bon pour moi et ma productivité, et c’est bon pour l’environnement, car je ne consomme pas d’essence ni de papier. Mon horaire est flexible, mais malgré cette flexibilité, parfois le côté social me manque : discuter avec mes collègues, nous taquiner sur notre pool de hockey, donner notre opinion sur les dernières frasques de Trump.

Dans l’ensemble, c’est positif. Je me vois très bien, après le confinement, continuer à travailler à la maison, mais je crois qu’une journée par semaine au bureau comblerait ce manque de sociabilité que nous vivons tous présentement. Modèle hybride…

Alain Vézina

J’étais déjà en télétravail… au bureau

Le 16 mars, j’étais téléportée de mon poste de travail à chez moi avec tout… sauf la chaise. Une heure aura suffi pour tout brancher (ordinateur, moniteurs) et établir la connexion ultra rapide au réseau de l’entreprise.

Je constate que je suis en télétravail depuis des années au bureau. Aujourd’hui, pour bien des entreprises, le lieu physique d’où vous travaillez n’a aucune importance : Québec, Montréal, Sherbrooke, Brampton, Vancouver, San Diego, Chicago, Orlando… Skype, Teams, courriels ronronnent à plein régime. Les meetings avec les collègues, les évaluations annuelles de rendement, les consultations avec les ressources humaines, tout est virtuel. Dans le même édifice, personne ne se déplace d’un étage à l’autre pour consulter un collègue. Le téléphone classique sur le bureau est devenu un objet désuet, les dossiers papier sont rares. Nous sommes tous branchés à un écran, écouteurs sur la tête… et ça roule !

Si j’aime le télétravail ? Oui. Sans compter que cette façon de faire profite à l’environnement : plus besoin d’énormes bâtiments, de stationnements monstrueux, beaucoup moins de circulation sur les routes. Le béton sera détrôné par de la verdure, des jardins, des parcs. Oui, j’adore le télétravail en rêvant… d’une fin de pandémie pour reprendre les chaleureuses accolades entre amis, les échanges au café du coin, les fêtes en famille.

Denise Lizotte