Êtes-vous pour ou contre le rehaussement de l’âge légal de consommation du cannabis à 21 ans entré en vigueur le 1er janvier ?
C’est la question de notre appel à tous d’hier à laquelle plus de 400 lecteurs et lectrices ont répondu. Voici un aperçu des courriels reçus.

POUR

Déception

Je suis pour la consommation du cannabis à 21 ans et en même temps très déçue que ce produit soit légalisé.

Roxanne Pilote

Préserver les jeunes contre eux-mêmes

Je suis en faveur, sans aucun doute. Les scientifiques ont démontré que le cannabis a un effet direct sur le cerveau en développement. De plus, le cannabis récréatif n’est pas une nécessité, pas plus que l’alcool qui, lui, est permis à partir de 18 ans. Comme les messages éducatifs semblent ne pas atteindre les utilisateurs, il faut les préserver contre eux-mêmes en légiférant.

Jackye Garcia

Pourquoi pas 25 ans ?

Il faut protéger le développement du cerveau au moins jusqu’à 21 ans. Même que 25 ans serait plus sécuritaire.

Lorraine Bédard

Non à la drogue

Aucune drogue. Cette société est déjà assez malade, pas besoin de l’exciter encore plus.

Alias Andrus

Qui va appliquer la loi ?

C’est parfait à 21 ans. La question est de savoir qui va avoir le temps et le goût de faire appliquer la loi.

Lucie Collin

Une question de santé mentale

Je suis pour l’âge légal à 21 ans. La santé mentale de nos jeunes adultes en dépend.

Richard Riopel

Bannir le cannabis dans tout le Québec

Oui, je suis absolument en faveur ! Je serais favorable à ce que le Québec bannisse l’usage du cannabis dans toutes les régions de notre province, peu importe ce que le reste du Canada fait avec cette nouvelle loi autorisant l’usage de cannabis.

Anthony Sciortino

Les effets de la consommation

Pour, même si ce n’était que pour en retarder ou rendre l’accès plus difficile. Il faut tenir compte de plusieurs opinions de médecins qui pointent vers certains problèmes importants causés par la consommation.

Michel Pinsonneault

Une idée irresponsable à l’origine

Je suis en faveur, mais de toute façon, l’idée d’avoir légalisé ce produit est complètement irresponsable de la part des libéraux !

Joël Therrien

CONTRE

Quelle naïveté !

Honnêtement, je suis contre le cannabis, tout comme je suis contre le tabac. Fumer l’un ou l’autre n’est pas sans conséquence sur la santé de nos poumons. Mais puisque le cannabis a été légalisé, il est farfelu de croire que les jeunes de moins de 21 ans qui sont consommateurs de cannabis vont attendre avant de fumer un joint ! Les gouvernements voulaient « enlever » le marché du cannabis à la pègre ; le Québec vient de le lui redonner. Il faut être plus que naïf pour croire qu’il en sera autrement !

Jocelyne Kucharski

Quel gâchis !

Je suis contre ! Ce règlement fera en sorte de pousser les moins de 21 ans vers les sources d’approvisionnement illégales. Je ne consomme pas de cannabis, mais je trouve qu’il est plus difficile d’en consommer que lorsque cela n’était pas permis !

Mireille Giroux

La marijuana pareille à l’alcool

Me fiant sur mon expérience personnelle, il n’y a absolument rien qui justifie que l’on traite la marijuana de façon différente de l’alcool. Ne reste qu’à expérimenter afin de comprendre cette drogue, de façon factuelle et non idéaliste. La prohibition ne dessert que des intérêts politiques.

Daniel Rouillard

Le gouvernement… et la mafia

Docteur Carmant, je vous trouve très brillant de hausser l’âge des utilisateurs de cannabis à 21 ans pour éviter que les plus jeunes ne soient indisposés par l’utilisation de cette drogue. C’est dommage que les mafieux n’aient pas cette conscience qui vous honore. Mieux vaut laisser notre jeunesse se faire empoisonner avec toutes sortes de mélanges dommageables que d’agir avec une logique circonstancielle.

Claude Buffoni

De la discrimination

La majorité est à 18 ans ou elle ne l’est pas. Une personne peut voter, être responsable de ses actes en matière juridique, mais elle ne peut pas savoir ce qui est bon pour sa santé ? Nous n’avons pas le droit de faire la discrimination religieuse, sexuelle… A-t-on le droit de faire de la discrimination en fonction de l’âge ?

Philippe Laudat

Conséquences désastreuses

En ce qui me concerne, je l’aurais décriminalisé et non légalisé. Le légaliser, c’est comme faire fi des conséquences désastreuses de ce produit.

Josée St-Germain

Décision insensée

À moins que ce soit une décision gouvernementale pour favoriser la vente du cannabis par le crime organisé, ça demeure une décision insensée.

Michel Lebeuf

Encore plus néfaste

C’est ridicule ! Comme si les jeunes ne fumeront plus de cannabis ! Le marché illégal fonctionne très bien. Malheureusement, ces jeunes vont se procurer cette drogue sans aucune analyse de la qualité du produit. Finalement, ce sera juste plus néfaste pour leur santé !

Stéphane Beauchamp

Fausses cartes, achat par un ami, marché noir…

C’est une idée ridicule. Cela va à l’encontre d’un des buts de la légalisation qui est de réduire au maximum les revenus du crime organisé provenant du cannabis. Il faut être déconnecté de la réalité pour croire que les 18 à 21 ans s’abstiendront d’en consommer à cause de l’interdiction. Fausses cartes, achat par un ami, marché noir… ils ont plusieurs moyens pour s’en procurer. Cette loi inutile risque de ne pas faire long feu.

Vince Lapointe-Corbeil

Complètement ridicule

Lorsque j’ai pris connaissance du projet de loi, ça m’a ramenée plusieurs années en arrière. À cette époque, on discutait de l’accès à la contraception chez les jeunes femmes. Plusieurs prétextaient qu’en maintenant la contraception non disponible, on s’assurait de retarder l’âge de la première relation sexuelle. Est-ce le résultat obtenu ? Bien sûr que non. La loi actuelle utilise le même raisonnement pour en justifier la pertinence. C’est clair que ça ne modifiera en rien les habitudes de consommation des gens. La chose à laquelle on peut s’attendre, c’est que le trafic illégal demeurera florissant et continuera à fournir un produit de qualité douteuse certainement plus dommageable.

Diane Amyot

… et en ce qui concerne l’argent ?

J’aimerais seulement savoir sur quelles études ils se sont basés pour prendre cette décision, et de quels revenus le gouvernement se prive.

Michel Chartrand