L’éditorial de Laura-Julie Perreault sur la rémunération des patrons publié le 6 janvier, « Une tasse d’inégalité », a suscité de nombreux commentaires. Voici un aperçu des courriels reçus.

Rêvons un peu

Certaines entreprises essaient de limiter le salaire annuel de leurs dirigeants selon un ratio du plus bas salarié de leur entreprise. Par exemple, un maximum de 50 fois le plus faible salarié (50 000 $ X 50 = 2,5 millions). Il faut que ce soit fait par une loi, sinon les entreprises qui ne le font pas vont embaucher les plus performants. Une telle réglementation devrait être incluse dans l’accord de libre-échange. L’entreprise aurait une raison de refuser des bonis excessifs en invoquant la réglementation, ça éviterait de déplacer les sièges sociaux et une certaine surenchère pour les PDG. En sachant que toute entreprise tire sa matière première de la communauté (richesses naturelles, connaissances acquises par les institutions d’enseignement), il serait tout à fait moraliste de passer une telle réglementation. Est-ce que je rêve ?

Michel Labbé

Ne comptons pas sur les millionnaires

Bien sûr, les patriotes millionnaires ne prendront pas l’initiative de diminuer leurs salaires et avantages. Laissons au gouvernement l’odieux d’une taxation agressive des hauts revenus, taxation impopulaire auprès des riches. Il n’y a pas un parti politique important qui fera cela, c’est trop risqué. Ce ne sont pas les vœux pieux de quelques millionnaires qui suffoquent moralement sous des montagnes de dollars qui changeront quelque chose à la répartition des richesses du monde.

Yves Doré

Il faut une loi

Tellement d’accord avec vous ! Il faut une loi limitant la rémunération des dirigeants à un certain pourcentage du salaire moyen de la population.

Lyne Lacerte

Vers l’implosion annoncée du capitalisme

Cela s’appelle le capitalisme, de plus en plus débridé, dont Marx avait bien prévu l’évolution jusqu’à son inéluctable implosion. Les gouvernements eux-mêmes en sont parties prenantes et y sont soumis.

Jacques Bordeleau

Jalousie

Les dirigeants d’entreprise ne volent rien, ils sont rétribués selon leur valeur. Si quelqu’un est jaloux de leur salaire, il n’a qu’à faire comme eux : aller à l’école, se lever à 5 h du matin et travailler comme un fou jusqu’à 10 h du soir.

Gilles Ouellet, Boucherville

Entre amis

Nos élus ne rendront jamais la vie plus fiscalement difficile à ceux qui les maintiennent au pouvoir. Entre amis privilégiés, il y a bien entraide économique avant toute autre chose. Vous n’avez qu’à juger par vous-mêmes l’urgence de nos élus à mettre fin aux paradis fiscaux.

Michel Damphousse

Plus justifiable que le salaire des athlètes

Pourquoi avons-nous un problème avec les salaires des têtes dirigeantes et non les salaires des joueurs de hockey et autres athlètes ? Je crois qu’au moins, les têtes dirigeantes contribuent davantage à notre société…

Julie Richard

Formules creuses

Où sont-ils, les bien-pensants qui nous bassinent avec la nécessité de créer de la richesse avant de pouvoir la partager ? Partage de la richesse, développement durable, lutte contre la pauvreté, diminution des écarts salariaux, soutien de la classe moyenne… des formules toutes faites, creuses et vides, qui ne servent qu’à faire voter les payeurs de taxes.

Maurice Guilbeault

Tant mieux

Contrairement à ce que vous pensez, c’est les gens riches qui payent pour tous les programmes sociaux que nous avons au Québec et ce sont en majorité les plus pauvres qui les utilisent. Alors, tant mieux si les cadres font plus d’argent… de toute façon, le gouvernement n’a rien à voir là-dedans, c’est l’affaire des entreprises.

Benoit Laporte

Une question de valeurs

Ces grands dirigeants sont dans un monde à part un peu à l’instar des sportifs professionnels. Leur revenu répond à la loi de l’offre et la demande. On pourrait appliquer cette loi aux préposés aux bénéficiaires qui se font particulièrement rares ces temps-ci, mais eux donnent des soins et ne rapportent pas d’argent, voilà où se situent nos valeurs.

Christian Castonguay

Partagez !

Impensable qu’en 2020 on en soit encore à parler de ces dirigeants qui s’enrichissent sur le dos des travailleurs et retraités qui s’appauvrissent à payer des impôts trop élevés pour eux. L’économie va pour le mieux. Pourquoi attendre pour équilibrer les revenus de tous ces gens en fonction de celle-ci ? Les élus des gouvernements sont payés pour prendre ces décisions. Prenez-les et partagez l’argent équitablement entre ceux qui en ont besoin et qui le méritent. Ça presse !

Hélène Lambert