L’éditorial d’Alexandre Sirois publié le 22 novembre sur le vol de données personnelles, « Pour en finir avec le Far West », a suscité bon nombre de commentaires. Voici un aperçu des courriels reçus.

L'immobilisme des élus

Ce qui me désole le plus dans cette saga, c’est l’immobilisme de nos élus. D’ailleurs, la dernière campagne électorale a totalement éludé ce sujet. Pourtant, le vol de nos identités touche l’ensemble des Canadiens, qu’ils habitent l’est, le centre ou l’ouest du pays. Pour un fraudeur, ce qui importe, c’est votre compte de banque. Une réaction rapide de nos élus s’impose.

— Normand Briand, Repentigny

Le bonnet d'âne à Desjardins

Desjardins doit porter le bonnet d’âne et cesser de se justifier en affirmant que d’autres institutions sont aussi victimes de vols de données personnelles. D’avoir expédié ses membres dans les bras d’Equifax et de TransUnion sans prendre le lead ou de se vanter ne pas avoir perdu de clients est tout aussi révélateur de son manque de vigilance. De plus petites organisations sont mieux outillées pour la protection des données personnelles.

— Lise St-Laurent, Granby

Miser sur l'identité numérique

Je suis tout à fait d’accord avec MM. Cormier et Sirois. L’identité numérique constitue un bon axe de lutte concernant la dispersion et l’utilisation abusives et frauduleuses de nos données personnelles, ainsi qu’un moyen de permettre d’exploiter au mieux les possibilités technologiques modernes.

— Renaud Thibodeau

Contrer le vol d'identité

Nos données ont été volées et peuvent être utilisées à notre insu. Comme il a été suggéré par des experts, il est urgent et primordial de créer une identité numérique pour tous les citoyens. Pour ainsi éviter le vol d’identité. En même temps, nous devons voir à la sécurité des données qui continuent à être accessibles sur le web.

— Marie-Anne LeBlanc

Une dépense nécessaire

Le mal est fait pour tous ceux qui en sont victimes. Toutes les données se promèneront à vie sur le dark web. Ils auront beau voter des lois plus restrictives envers ceux qui ont nos données personnelles entre les mains, à mon avis, il faut d’abord changer la sécurité et changer tous les numéros d’assurance sociale. Un numéro avec puce, mot de passe et biométrie s’il le faut. Ça coûtera ce que ça coûtera. Si Trudeau veut faire un déficit, c’est un bon choix.

— Denis Godin

Battre de vitesse les fraudeurs

Les fraudeurs ont l’avantage du temps pour commettre leur méfait. À la suite d’un vol d’identité, ils peuvent ouvrir un compte de banque ou demander une carte de crédit sans que la victime soit avisée. Bien souvent, la victime de la fraude s’en rend compte beaucoup trop tard. Pour chaque demande faite aux agences de crédit, ces dernières devraient avoir l’obligation d’envoyer instantanément un message texte ou courriel au propriétaire de cette identité. Ainsi, chacun pourra réagir et bloquer toute tentative de fraude.

— Guy Paquette

La grande question

C’est bien de constater qu’enfin le sujet semble préoccuper nos élus, mais quelles que soient les mesures qui seront prises, qu’adviendra-t-il des millions de données qui se promènent et se promèneront à tout jamais sur le dark web ? Y a-t-il moyen d’anéantir les effets de ces vols et de nuire à ceux qui voudraient usurper une identité ?

— Réal Germain

En ligne, en danger

Quand on rend des données personnelles et sensibles accessibles en ligne, il faut s’assurer d’en contrôler l’accès et de les protéger coûte que coûte. Sinon, il ne faut pas les mettre en ligne, point ! 

— Claude Renaud

Une loi trop favorable aux banques

Il existe une solution toute simple qui pourrait faire diminuer drastiquement les fraudes liées au vol d’identité. Une solution qui ne ferait pas le bonheur des institutions financières.

Actuellement, selon la loi, si quelqu’un se sert d’informations dérobées pour usurper mon identité et contracter un financement auprès d’une institution financière, le problème tombe sur mes épaules. Le prêteur peut se tourner vers moi pour ravoir l’argent qu’il aura remis au fraudeur. Donc, je suis la victime et je risque de perdre beaucoup.

Ce paradigme pourrait toutefois être inversé. Et si la victime devenait légalement l’entité réellement fraudée, soit l’institution financière ? Si la banque elle-même avait la responsabilité de s’assurer qu’elle ne traite pas avec un fraudeur mais réellement avec son client ? La perte éventuelle et la tâche d’aider à identifier et trouver le coupable serait sur les épaules de l’institution financière. Gageons que des moyens beaucoup plus sérieux et probablement onéreux seraient mis en place pour éviter de telles fraudes. Bien sûr, le lobby des institutions financières s’activerait pour qu’un tel changement de loi n’arrive jamais. À moins que… les citoyens croient en ce changement et que nos politiciens les appuient.

— Jocelyn Jeffrey, Québec