Le dialogue avec l’Alberta sera difficile, si l’on en juge par les réponses au texte de Jean-François Thibault, « Québec-Alberta : entamons le dialogue », publié hier.
Irréconciliables
Les Albertains et les Québécois voient l’avenir de deux façons totalement différentes. Vous parlez d’une taxe sur le carbone alors que l’Alberta vient de retirer la sienne et conteste le droit du fédéral d’en appliquer une… — Bernard Lalonde, Saint-André-d’Argenteuil
À deux conditions
Je soutiens le rapprochement entre le Québec et l’Alberta, mais je suggère deux préalables : l’appui au Québec contre les recours judiciaires face à la laïcité de l’État et la reconnaissance de la nation québécoise dans la Constitution canadienne. M. Kenney, premier ministre de l’Alberta, quelle est votre opinion sur ces deux enjeux majeurs pour le Québec ? — Jean Baillargeon, expert-conseil en communication et développement stratégique
Échaudés
Vous commencez votre article en citant la bonne entente entre le Québec et l’Alberta du temps de René Lévesque au sujet du projet de rapatriement de la Constitution. Vous terminez votre article en mentionnant que le Québec pourrait être surpris des conséquences d’un nouveau rapprochement. Ça m’a rappelé la grande surprise de René Lévesque au lendemain de la nuit des longs couteaux où l’Alberta a tourné le dos au Québec. Comment dit-on ? Chat échaudé craint l’eau froide. — Jocelyn Jeffrey
Une transition grâce au pétrole
Pourquoi pas ! Un Canada vert pourrait bien passer par le pétrole de l’Alberta. Premièrement, nous deviendrions autosuffisants plutôt que d’importer du pétrole de pays où les droits de la personne sont bafoués, voire inexistants. Deuxièmement, on pourrait se servir de ces revenus pour diversifier l’économie canadienne. La rendre plus verte et performante. Ce n’est pas pour demain que le tout électrique va apparaître ! Servons-nous du pétrole pour faire la transition. Juste à voir la quantité de colis commandés en ligne par tous les Canadiens : ça prend beaucoup de pétrole pour livrer tout cela. — Marc Ladurantaye, Val-d’Or
Rien à gagner
Le Québec devrait faire des concessions inacceptables dans les secteurs de l’énergie et de l’environnement, en échange de quelques peanuts. — René Rochon, Bromont
Pollution à l’horizon
À la condition que le but sournois et final n’est pas de nous rentrer dans la gorge la pollution et la destruction causées par les sables bitumineux, que nous avons refusées en grande majorité. Car c’est leur projet qui leur a fait nous maudire tant de fois qui est toujours à l’horizon. — Raymonde Lebœuf
Trop tard
Il se fait tard, M. Thibault ! Les meilleurs dividendes que l’ont doit offrir aux citoyens maintenant, c’est de conserver les hydrocarbures sous terre et de développer les énergies vertes. — Marcel Dupuis
C’est non !
Voici une façon éloquente de parler du pétrole… la forme contre le fond. Le fond de la question est plutôt : voulons-nous d’un pipeline qui traverse le Québec ? C’est non, mon cher monsieur ! — Philippe Gingras
Aux antipodes
Je ne vois pas comment les deux solitudes du Canada peuvent se rejoindre, il y a trop de différences entre les priorités de ces deux provinces. — Julien Côté
La confiance ne règne pas
Une deuxième nuit des longs couteaux s’annonce ! Aucune province à l’ouest ou ses représentants ne sont fiables et fidèles envers le Québec. — Yvan Corbeil
La mémoire courte
Si Kenney veut se rapprocher du Québec, il doit cesser de dire que c’est le pétrole de l’Alberta qui nous paie la péréquation. Le premier ministre de l’Alberta oublie que le Québec a longtemps payé pour les fermiers des provinces de l’Ouest, bien avant la péréquation. — Pierre C. Tremblay
Irréparable
Le fruit qui en résulterait serait l’irréparable pollution de nos cours d’eau. — Denise Ouellet
L’urgence est ailleurs
Qu’est-ce que M. Thibault ne comprend pas dans l’urgence d’agir sur le plan climatique ? Les Québécois ne veulent pas que leurs rivières soient polluées par le pétrole sale de l’Alberta. Il est urgent d’agir si M. Thibault veut avoir une descendance. — Sylvie Cloutier