Le programme d’aide aux sinistrés des inondations, qui prévoit une somme cumulative de 100 000 $ en réclamations et jusqu’à 200 000 $ pour inciter à déménager, doit-il être bonifié pour convaincre plus de propriétaires de quitter les zones inondables ? Vos commentaires en réponse à notre appel à tous d’hier. 

Personne ne devrait rester là. Les zones inondables devraient être fermées à jamais. — Louis-Philippe Baril

Les citoyens doivent se responsabiliser

Je suis très triste pour les sinistrés. Je crois que l’offre du gouvernement est raisonnable. Le contribuable ne peut assumer de tels coûts récurrents. Chaque citoyen doit faire face à ses responsabilités et prendre des décisions éclairées. Les citoyens doivent se responsabiliser. On ne peut pas et on ne doit pas se fier uniquement à la municipalité et à l’État. — Jeannine Laliberté

Corriger définitivement ce problème

Je crois que les sommes citées sont suffisantes pour compenser les manquements des gouvernements (provincial et municipal). À titre d’exemple, la rivière Chaudière, en Beauce, déborde régulièrement depuis de très nombreuses années et les résidants continuent à vivre au même endroit.

Il faut que tous les résidants qui vivent en zones inondables assument leurs décisions et qu’ils cessent d’exiger de tous les Québécois de les subventionner pour leur permettre de vivre au bord de l’eau.

Je suis donc tout à fait d’accord pour que le gouvernement prenne tous les moyens à sa disposition pour corriger définitivement ce problème. — Benoît Lemay, Lac-Brome

L’aide doit être bonifiée

L’aide aux sinistrés devrait obligatoirement être bonifiée afin de refléter la valeur de chacune des propriétés. La somme de 200 000 $ mise de l’avant par M. Legault me fait penser au commentaire de Philippe Couillard qui avançait qu’il coûtait 75 $ par semaine pour nourrir une famille ! Je ne sais pas si le temps s’est arrêté dans les années 80 pour nos politiciens, mais il est temps de se mettre au temps moderne ! — Robert Comeau

Des mesures coercitives

Depuis des décennies, l’ensemble de la population du Québec paye pour ceux qui se sont établis en zone inondable. Il est grand temps d’avoir recours à des mesures coercitives en plus des incitatifs. Le laxisme des autorités provinciale et municipales nous a menés à cette situation tragique pour de plus en plus de personnes. Quand allons-nous enfin cesser d’empiéter dans le lit de nos cours d’eau ? — Denyse Gouin

Assumer les risques

Je comprends que la situation soit difficile pour les victimes d’inondation, mais je crois que si tu t’installes très près d’un cours d’eau, tu dois assumer les risques qui viennent avec. Le privilège dont un tel résidant bénéficie avant le sinistre ne doit pas devenir une obligation financière pour le reste de la province.

De plus, lorsqu’une indemnité est payée par le gouvernement, elle doit être rattachée à l’immeuble concerné et non aux individus qui l’occupent, de telle sorte que tout occupant ou futur occupant ne puisse bénéficier d’une nouvelle indemnité à la suite d’un nouveau sinistre alors que les risques étaient connus. — Marcelle Dubuc-Drouin

Négligence des élus municipaux

Aucun problème à voir l’offre de dédommagement bonifiée à la condition que l’argent provienne des municipalités qui ont accordé les permis de construction en zone inondable. Ces municipalités, qui ont voulu garnir leurs coffres avec l’argent des permis de construction et des taxes, doivent en faire les frais maintenant. Pourquoi l’argent des payeurs de taxes de la province devrait compenser la négligence de certains ėlus municipaux ? — Adrien Bérubé

Un premier ministre décidé à faire le ménage

Les sinistrés ayant déjà été inondés dans le passé ne devraient pas avoir le choix de rester ou de quitter. On devrait les obliger à déménager dans des zones non inondables immédiatement. Les sommes allouées devraient être en fonction de l’évaluation municipale et selon les critères gouvernementaux établis. Sinon, c’est un éternel recommencement et ça n’a aucun sens !

Les municipalités qui permettront de nouvelles constructions ou des rénovations d’habitations en zones inondables seraient taxées par le gouvernement. Nous, les payeurs de taxes, ne devrions pas subventionner tous les coûts de rénovation occasionnés par ces inondations récurrentes où s’entêtent de vivre ces milliers de riverains, dans ce qu’ils appellent leur « paradis ». Le gouvernement a le devoir de vérifier toutes les digues, de les réparer ou de les reconstruire.

Notre premier ministre semble bien décidé à faire le ménage et prendre les décisions qui s’imposent. Le problème des inondations est de pire en pire avec le passage du temps. Il faut respecter la nature.

Il faut déloger les sinistrés. Les indemniser afin de les aider à recommencer ailleurs et laisser la place à l’envahissement de l’eau aux terrains ainsi rendus à la nature, et les désigner inondables et inaptes à la construction. — Louise Dubuc-Foisy

En attente

J’habite au Lac-Saint-Jean et j’ai été catalogué en zone inondable à risque moyen en 2017. J’attends de voir cette année comment tout va se passer. Nous vivons dans l’incertitude chaque année. Oui, je prendrais la somme et me replacerais dans un endroit sûr. — Dany Maltais

De l’argent gaspillé

En 2017, nous avons dû faire décontaminer et reconstruire notre maison presque en entier après avoir découvert qu’elle était infestée de moisissures.

Nous n’avons reçu aucune aide financière, ni des gouvernements fédéral, provincial ou municipal ni de nos assurances. Toutes nos cartes de crédit et marges ayant atteint leur limite, nous avons dû cogner à la porte de notre caisse à quatre reprises pour obtenir des fonds supplémentaires. Aucune campagne de financement ne nous est venue en secours.

Nous n’avions pas dans notre entourage des proches assez riches pour nous prêter de l’argent. On s’est démerdé en travaillant d’arrache-pied et en puisant dans toutes nos ressources financières et physiques. Malgré cet épisode horrifiant, nous savions que cela vaudrait le coût, car la maison est à un emplacement avantageux. À terme, nous avons confiance de rentabiliser notre investissement.

Ce qui arrive aux milliers de sinistrés en zones inondables est bien dommage, mais ces propriétaires savaient dans quoi ils s’embarquaient au moment d’y investir. Demander aux gouvernements une aide financière pour la reconstruction de leur maison serait non seulement injuste pour les milliers d’autres Québécois dont l’histoire n’a pas fait les manchettes, mais ce serait de l’argent gaspillé. — Yanick Levasseur, Saint-Lambert

Il faut être réaliste

Je trouve le programme généreux. Quand les gens disent que leur propriété vaut beaucoup plus, qu’ils essaient donc de la vendre, elle ne vaut plus grand-chose ! Nous sommes de ceux qui auraient tant aimé vivre au bord de l’eau, mais on a toujours craint les inondations. Nous n’étions pas prêts à prendre ce risque, parce que nous n’en avions pas les moyens. D’autres en ont profité longtemps ; il est temps d’assumer le risque. L’indemnité, c’est nous tous ensemble qui la payons… et nous sommes déjà surtaxés. Oui, je compatis, mais il faut aussi être réaliste : fini l’aide à ceux qui se rebâtiront dans des zones inondables. — Marjolaine Roy

Les politiciens doivent se mobiliser

Oui, l’aide doit être bonifiée en fonction de la valeur marchande des propriétés et de l’offre faite par l’assurance personnelle des sinistrés, s’il y a lieu. Pour plusieurs, c’est un fonds de pension qui est en cause et pour d’autres, de jeunes familles qui ont également perdu non seulement leur maison, mais aussi une grande partie de son contenu, leur avenir financier. Le tout risque de provoquer beaucoup de faillites personnelles, de fragiliser psychologiquement toutes ces personnes.

Quelle que soit la bonification apportée, il y aura de toute façon une incidence certaine sur l’économie québécoise. Nous serons de plus en plus touchés par les changements climatiques. Il y a donc lieu d’agir rapidement sur le plan politique : informer la population et établir des lois rapidement au sujet de ces changements.

La plupart des citoyens nient les changements climatiques ou ne sont pas conscients qu’il reste très peu de temps pour agir. De là l’importance que les politiciens se mobilisent rapidement. — Carole Boudreau