L’éditorial d’Alexandre Sirois sur le rapport de l’équipe du Lab-école a suscité de nombreux commentaires. Un aperçu du courrier reçu.
De l’énergie pour les enfants
Bravo et félicitations à tous ceux qui travaillent sur ce projet ! Je suis tellement d’accord ! Je fais du bénévolat dans une école de l’ouest de Montréal où mon mari et mon fils ont fait leurs études primaires. C’est une école propre, mais tellement vieillotte, à l’air triste et sombre. En regardant vos plans, je peux imaginer toute l’énergie que cet environnement donnera à nos enfants. Merci et continuez votre excellent travail ! — Johanne Lapierre
Trop beau pour être vrai
Je ne veux pas paraître défaitiste, mais tout ça semble être trop beau pour être vrai. En 30 ans dans le système scolaire québécois, j’ai connu les fenêtres qui laissaient passer le froid et la pluie, les toits qui nous coulaient sur la tête, les moisissures, sans parler du manque cruel de ressources humaines et matérielles. Le budget du gouvernement étant bien garni, il est permis de rêver, mais qu’adviendra-t-il quand on retombera dans le rouge ? — Jean-Pierre Lesco
Vraiment inspirant
Le Québec doit miser ses nouveaux budgets en éducation plutôt qu’en santé. L’économie va bien, pourquoi ne pas miser gros sur l’avenir de notre société ? Vraiment inspirant, ce Lab-école. — Marc-André Lebeau, Lorraine
Valoriser les enseignants
Tant qu’on ne valorisera pas les enseignants, Lab-école ou pas, le problème reste entier ! — Stéphane Brosseau
Scepticisme
Très, très sceptique ! J’enseigne dans un milieu défavorisé et il y aurait tellement à faire avant de changer les murs… J’ai bien hâte de voir quand ces écoles arriveront dans nos milieux. Les écoles publiques nanties seront probablement servies avant nous, encore une fois… — Vincent Légaré
Frustrant et encourageant
C’est à la fois frustrant et encourageant. On n’avait pas besoin de ce trio d’élite pour pondre cette idée ; les enseignants auraient pu la concocter, mais il fallait que l’idée vienne d’ailleurs ! Maintenant, les politiciens et les « empêcheurs de rêver » vont mettre des bâtons dans les roues. C’est maintenant que l’on saura si la célébrité du trio va fonctionner, car l’idée était déjà quasi évidente. — Raynald Cloutier
Le personnel enseignant, âme de l’école
Dans presque tous les textes que j’ai lus depuis le début de ce projet, on a parlé des murs, de l’environnement, mais jamais de l’âme de l’école. Je concède qu’un bel environnement facilite la mission qu’est l’enseignement. L’âme de l’école, c’est le personnel enseignant. Il faut tellement que cette équipe y croie. Ça demande tellement d’énergie et de temps.
Ayant fait partie de l’équipe qui a travaillé au sein d’une école alternative pendant 20 ans, je peux vous assurer que sans une équipe soudée et partageant les mêmes valeurs et les mêmes buts, c’est très difficile. Il faut aussi compter sur les parents. Même si tous ont les mêmes valeurs, les moyens pour y arriver peuvent parfois être à l’opposé.
Je leur souhaite de trouver le personnel qui fera la différence, surtout en région où les distances sont si grandes. Former une équipe solide prend plusieurs années. — Monique Vaillancourt
Les trois mousquetaires
Merci pour votre implication. Vous êtes nos trois mousquetaires du XXIe siècle en éducation ! — David Vanderwalde
Rien réinventé
Ils n’ont rien réinventé. Ils nous resservent les écoles des années 70 à la sauce des années 2020. Des écoles à aires ouvertes avec des atriums à paliers, vous en trouverez un peu partout dans le réseau. Sauf qu’on a refermé les murs entre les classes (les enseignants n’en pouvaient plus de la cacophonie) et qu’on tente par tous les moyens de réduire le bruit des atriums… Et c’est interdit de s’asseoir dans les marches pour des raisons de sécurité. Il faut croire que réinventer l’école, c’est autre chose que de repenser les bâtiments ? — Louise Bourgon
Rêver en couleur
Vous rêvez en couleur ! Ce n’est pas la vétusté des lieux qui fait décrocher les enfants, mais la qualité pédagogique. J’ai fait mes études dans des écoles vétustes dont j’étais fière parce qu’elles représentaient la qualité de l’enseignement. D’ailleurs, on n’a jamais entendu dire d’un élève qu’il décrochait à cause des lieux. L’acte pédagogique est plus important. On se berce encore d’illusions avec de gros budgets qu’on soustrait à des besoins criants d’accompagnement pédagogique. — Louise Yergeau, ex-enseignante
« La beauté sauvera le monde »
Dostoïevski avait justement écrit, dans son roman L’idiot, cette phrase qu’il prêtait au prince Mychkine : « La beauté sauvera le monde. » — Pierre Brodeur
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