Plus tôt ce mois-ci, nous avons lancé un appel à tous pour savoir quel serait le cadeau que vous aimeriez offrir cette année et à qui. Voici la suite de vos réponses.

J’aimerais payer la maison de ma fille ; elle ne peut pas faire les versements hypothécaires en raison de ses revenus trop bas.

— Hélène Bolduc

Un souvenir

Le plus beau cadeau : celui que je voudrais offrir à mes deux enfants, Jean-Thomas et Marie, 8 et 10 ans, est une vidéo souvenir. Une œuvre douce, réconfortante, remplie de petites joies, de lumière, de rires et d’espoir.

Pour les aider à traverser la vie qui s’allonge comme un fabuleux voyage devant eux. Voyage durant lequel je ne pourrai pas les accompagner aussi longtemps que je l’aurais souhaité à cause d’un cancer incurable qui me gruge tranquillement le cœur et la vie. 

Un souvenir pour les faire sourire encore et encore, chaque fois qu’ils auront envie de me voir, de m’écouter et de se rappeler. Un cadeau à conserver précieusement toute leur vie.

— Élyse Normandin

Noël en prison

Le plus beau cadeau que je voudrais pouvoir donner par la magie de Noël serait la liberté pour mon frère qui est en prison. Je voudrais aussi pouvoir lui donner une vie meilleure en dehors des murs à sa sortie. J’aimerais aussi qu’il puisse, par la magie, passer un beau Noël !

— Lison Dugas

À mon fils

J’offrirais à mon fils, jeune adulte autiste et handicapé visuel, quelques randonnées de taxi hebdomadaires afin d’alléger son temps en transports en commun. Il voyage quotidiennement de Rosemont à Mascouche pour son emploi. Il a une telle résilience et une telle volonté de travailler ! Je lui offrirais aussi un service de nettoyage mensuel de son appartement, car la saleté, c’est invisible pour lui ! Ça, ce serait plus pour moi !

— Carole Therrien

Voir Paris

Le plus beau cadeau, je l’offre à moi-même. J’ai décidé d’amener ma petite-fille de 10 ans, qui rêve de voir Paris, deux semaines à Paris et en Espagne.

C’est le plus beau cadeau, parce que j’y vais avec ma petite-fille, ma fille et ma sœur.

J’adore ces beaux moments remplis d’émerveillement et de futurs beaux souvenirs pour nous quatre. Aller s’imprégner de toute cette histoire avec des personnes que l’on aime : des instants féeriques. 

— Jocelyne Dion

La magie existe encore

Pour Noël, je rêve d’être tout près de ma fille, de mes deux petits-fils et d’aller jouer dehors, d’embrasser des joues rougies par le froid qui goûtent le bonheur.

Construire des cabanes avec les couvertures et des épingles à linge dans la salle de jeu, faire des biscuits qui parfumeront toute la maison avec mes deux amours.

Au-delà de la course aux cadeaux, de la surconsommation et des embouteillages, il y a une magie qui persiste dans ce temps de retrouvailles et de réjouissances : celle du temps des vacances à partager. Tout le monde est en congé.

Je compte bien en profiter pour remplir ma boîte à souvenirs de rires et de jeux partagés avec mes deux petits-fils et avec leur maman, qui me comblera en 2020 en donnant naissance à ma première petite-fille.

La vie est généreuse pour moi : je serai bientôt triple grand-maman ! 

— Louise

De nouveau réunis

J’aimerais passer juste un court moment avec mon fils, parti trop vite. Le prendre dans mes bras, lui dire que je l’aime et combien il manque à ma vie. Entendre sa voix, son rire, le regarder dormir, juste quelques minutes pour tout revoir cela. J’aimerais de tout mon cœur que mon souhait soit concret. Mais je suis bien réaliste. Alors, je vais patienter, puisqu’un jour, je l’espère, nous serons de nouveau réunis pour toujours.

— Michelle Paquette

En famille

Le plus beau des cadeaux : prendre des vacances en famille avec les enfants et les petits-enfants pour être plus proches. Sentir que nous sommes une famille, une famille qui parle, qui discute, qui fait des choses ensemble. Sans ordinateur, cellulaire ni tablette ; juste parler, discuter et faire des activités ensemble. Voilà la vie.

— Ghislain Bourdeau

La santé des enfants

Le plus beau cadeau serait que tous les enfants puissent avoir un répit des souffrances physiques et psychiques pour au moins une journée, qu’ils soient entourés de bienfaisance et de joie. Comme ce cadeau ne s’emballe pas, donnons généreusement aux fondations qui s’en occupent.

— Lise Pelissier

Le goût des choses

Il n’a pas de forme particulière ni de couleur singulière ; pourtant, le cadeau que je rêve d’offrir à ma femme pourrait lui sauver la vie. En plus, il ne coûte rien, sauf peut-être un peu d’empathie humaine.

Celle que j’aime depuis 40 ans, qui souffre en silence de fibromyalgie depuis 12 ans, a perdu le goût des choses, au propre comme au figuré. Depuis plus d’un an, malgré des consultations et des tests de toutes sortes, elle ne détecte plus aucune saveur aux aliments qu’elle goûte. Pire, tout ce qu’elle avale la révulse, car un « goût » toxique (à défaut d’autres mots) lui a fait perdre jusqu’ici 25 kg, une situation qui aggrave sa situation.

Ne mangeant plus par « dégoût » de tout ce qu’elle avale, elle est en train de mourir à petit feu face au désarroi ou, parfois chez certains, à l’indifférence de la communauté médicale.

De la perte de goût des aliments à la perte du goût de vivre, il n’y a qu’un pas que celle que j’aime est en train de traverser sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Mon cadeau de Noël inespéré : qu’un spécialiste la prenne en charge avant qu’il ne soit trop tard.

Mon fils et moi vous le demandons avec amour et espoir : redonnez le goût de la vie et des choses à une femme et une mère qui a donné aux autres, toute sa vie, le meilleur d’elle-même.

Oui, décidément, si le père Noël existe, qu’il se manifeste au plus vite.

— Roger Clavet, Kingsey Falls