L’éditorial d’Ariane Krol sur la configuration de l’autoroute 440 Ouest, où a eu lieu un carambolage meurtrier lundi, a suscité son lot de commentaires. Un aperçu des courriels reçus.

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Ce n’était qu’une question de temps

La configuration des voies et sorties est carrément dangereuse et inefficace pour gérer le flux de la circulation, qui est constant et volumineux à toute heure du jour. Usager régulier de ce secteur, c’est indéniablement un endroit à risque. Ce n’était malheureusement qu’une question de temps avant qu’un incident grave ne survienne.

L’allongement de la ligne blanche continue et plus de présence de la Sûreté du Québec ne corrigeront en rien le problème. Des voies (surélevées au besoin) et une nouvelle configuration des voies de ces deux axes routiers et de leurs approches sont obligatoires pour obtenir un flux sécuritaire des véhicules et éviter une telle répétition d’évènements.

— Pierre Rousselle

Des conducteurs au-dessus des lois

J’emprunte régulièrement cette route, comme plusieurs. La limite de vitesse sur la voie de desserte est de 70 km/h et de 100 km/h sur l’autoroute. En respectant ces limites, on se fait dépasser, coller de très près, couper et assurément juger… Aucune ligne pleine ne viendra à bout des conducteurs imprudents, pressés, distraits ou au-dessus des lois. Comme si respecter le Code de la sécurité routière n’était pas un comportement louable.

— Mance Brisebois

Caméras de surveillance

Ce n’est pas seulement cette section de l’autoroute 440 qu’il faut revoir, c’est l’ensemble des sorties. Tous les jours, je vois des automobilistes qui arrivent à grande vitesse de la troisième voie et qui plongent en diagonale pour prendre la sortie à la dernière minute. On devrait installer des caméras de surveillance et intercepter les fautifs à la sortie.

— Gino Mastronardi, Montréal

Les camions

Il faut réduire la vitesse des camions à 90 km/h et les garder dans la voie de droite en tout temps.

— Robert Buonvino

Vitesse et impatience

Trop pressés. Pour sauver quelques minutes, les conducteurs attendent à la dernière minute pour tenter d’entrer dans la ligne de sortie, et là, ça coince et ça se bouscule à savoir qui les laissera entrer. Ça frustre celui qui a attendu patiemment que la circulation lui permette d’avancer, et ça met en danger tous ceux qui gravitent autour de cet endroit. Encore une fois, la vitesse et l’impatience des conducteurs. Ils sont 75 % à ne pas respecter les limites de vitesse, c’est devenu la norme. Même les poids lourds roulent trop vite, avec ce que cela comporte comme danger. Avec la bénédiction de la Sûreté du Québec.

— Yvan Ducharme

Fermer la sortie

Il peut y avoir des bouchons à toute heure du jour à cet endroit. Les automobilistes arrivent à 100 km/h et ne voient pas ce qui se passe de l’autre côté du viaduc qui surplombe le boulevard Industriel. Puis, ils doivent freiner brusquement en réalisant que la circulation est presque arrêtée sur la voie de droite. Allonger la ligne pleine ne changera rien à la surprise des automobilistes lorsque la circulation est bloquée.

La seule solution sécuritaire est de fermer la sortie vers l’A15 et d’obliger les automobilistes à prendre la sortie du boulevard Industriel, qui est au moins à deux voies. Et ensuite, faire respecter la limite de vitesse dans cette zone. Je roule toujours dans la voie de gauche lorsque j’arrive à cet endroit, car les voies de droite et du centre sont trop dangereuses.

— Carole Morin, Laval

Les camions-remorques

Est-ce que quelqu’un peut sortir des statistiques sur le nombre de morts à la suite d’accidents impliquant des camions-remorques ? Je suis toujours étonné par la vitesse de ces véhicules qui nous doublent sur les autoroutes, peu importe les conditions. 

— Carmin Pomerleau

Des pistes de course

Depuis cet accident, on parle de tout, sauf de vitesse. Les routes sont devenues des pistes de course depuis quelques années. Les voitures de 300, 400 chevaux ne sont plus rares. Le meilleur moyen de régler une bonne partie du problème serait de réduire la vitesse à 80 km/h dans le quadrilatère contenu entre l’A640 jusqu’à l’A30 du nord au sud, et de l’A20 à l’A10 d’est en ouest.

Naturellement, il faudrait installer des dizaines de radars photo pour rappeler les nouvelles règles de cette zone. Sans oublier la surveillance policière pour refroidir les ardeurs de ceux qui changent de voie constamment.

— Stéphane Bernier

Comme si nous étions dans les années 70

J’habite à Laval depuis 19 ans et ça fait 19 ans que nous évitons ce secteur. L’impatience des conducteurs et la densité du trafic sont présentes même la fin de semaine. Je ne crois pas qu’une ligne pleine change la situation ; il faut penser autrement pour assurer la sécurité des automobilistes. J’ai l’impression que notre ministère des Transports réfléchit à des solutions comme si nous étions encore dans les années 70…

— Céline Coulombe

Aberrant

Je le dis et le répète : le nombre d’autos qui se rendent dans cette direction a triplé, peut-être même quadruplé. Comment une autoroute qui traverse le Québec peut-elle encore avoir un si petit accès ? Il y a sûrement moyen de faire quelque chose, c’est complètement aberrant.

— Nathalie Marchessault

Revenons à la configuration initiale

Je me souviens qu’au début de cette voie rapide, la sortie 22 n’existait pas. Il n’y avait que la sortie 24. Le problème de croisement et de changement de voies à la dernière minute pour aller vers l’autoroute 15 était moins important. Il y avait suffisamment de distance pour voir venir.

De plus, notez la configuration de l’autoroute dans cet environnement : nous montons une assez bonne pente vers la sortie 24 pour atteindre la hauteur du viaduc qui passe au-dessus du boulevard Industriel, ce qui cache à la vue des automobilistes l’entrée de la fameuse sortie 22.

Lorsque nous arrivons à cette sortie, surtout aux heures d’affluence de l’après-midi, il y a souvent une file de véhicules à l’arrêt où au ralenti, et cette file déborde souvent jusqu’à assez loin dans la voie de droite de l’autoroute. J’ai même constaté plus d’une fois qu’il y avait un important et subit ralentissement jusque dans la voie du centre et parfois dans la voie de gauche. Tout cela parce que la voie de desserte est déjà bien encombrée par la circulation des véhicules depuis la sortie 24. Alors les véhicules de la sortie 22 qui tentent de se frayer un chemin vers l’entrée de l’A15 doivent couper deux voies dans un court espace.

Solution simple : revenir à la configuration initiale. Plus de coupage sur la desserte et plus d’encombrement dans le bas de la pente sur l’A440.

— Ricard Rondou