Voici vos réactions au texte de Claude Raymond « Cessez de tirer sur ma coop, Monsieur Béland », au sujet du Mouvement Desjardins, publié hier.

> Lisez le texte

Perdre le nord

D’accord avec Claude Béland. En voulant grandir trop vite, nous perdons le nord, comme Desjardins l’a fait.

— François Bourgeau

Trahis par un des nôtres

Excellent texte ! En tant qu’employée active de Desjardins, ce qui est arrivé à Desjardins a blessé et insécurisé une grande partie de nos membres, mais a aussi blessé toutes les ressources de Desjardins, y compris la haute direction (que je côtoie tous les jours). Toutes les ressources de Desjardins sont vraiment bouleversées par cet évènement ; on a été trahis par un des nôtres.

Tout est mis en œuvre pour rassurer, aider et soutenir nos précieux membres, touchés ou pas. Je partage grandement votre opinion sur les sorties médiatiques négatives envers Desjardins de M. Béland. Il y aurait peut-être lieu de lui rappeler qu’il reçoit une très généreuse rente de retraite de Desjardins.

Merci de l’avoir dit haut et fort.

— Line Lebel

Vous avez des œillères

Monsieur Raymond, je crois que vous avez malheureusement des œillères qui vous empêchent de voir les graves manquements à la sécurité qu’a commis Desjardins. C’est par leur faute et uniquement par leur faute si votre identité et celle de 2,9 millions d’autres personnes se promènent sur le dark web. Ils ont été négligents, et c’est M. Béland qui a raison.

— André Rivard

Desjardins fait mieux

Membre de Desjardins et victime du vol d’identité, la réponse de la coop est finalement à la hauteur de l’enjeu.

Lente au départ a évaluer le stress des usagers, sans doute dépourvue devant l’ampleur de la fraude, dépitée devant les difficultés d’Equifax, Desjardins a finalement trouvé des réponses et un ton adéquats pour ses membres.

Facebook et Twitter, pour ne citer qu’eux, n’ont jamais apporté la moindre réponse ni solution après le vol de données de leurs usagers. Ils ont bénéficié d’une clémence très surprenante des différentes autorités publiques pour ne pas avoir à rendre de comptes.

Desjardins fait mieux, beaucoup mieux.

— Martin Soubeyran, Montréal

Une grande institution financière

Je ne peux pas être plus d’accord. Alors que nous vendons à des intérêts étrangers nos plus beaux fleurons industriels et commerciaux, Desjardins demeure la plus grande, et de loin, institution financière appartenant à nous tous, les Québécois. Nous devons nous mobiliser pour la protéger et cesser de nous attaquer à ce monument. Il ne s’agit pas de minimiser la situation, mais de faire preuve d’impartialité et de rigueur intellectuelle. Il en va pour vous, Monsieur Béland, et pour tous les chroniqueurs et journalistes en quête de nouvelles qui frappent l’imaginaire.

— André Savaria, Rigaud

Fidèle à Desjardins

Je suis entièrement d’accord avec M. Raymond au sujet de M. Béland. Certains membres de ma famille sont victimes de ce vol d’identité, mais personne n’a songé à quitter Desjardins. Cet évènement aurait pu arriver à n’importe quelle institution financière au Québec. « Là où il y a l’homme, il y a l’hommerie. » Je salue les dirigeants de Desjardins pour leur transparence et leur courage dans cette tourmente et pour leur réel souci de faire le maximum pour leurs membres. Je reste avec Desjardins.

— Lyne Bouchard, Lanaudière

Conserver les clients contre leur gré

Personnellement, c’est avec tristesse et amertume que j’ai perdu confiance en Desjardins il y a déjà plusieurs années.

Premièrement, la première mouture de Capital régional ne m’a aucunement enrichi. Ensuite, les produits Gestion active sont arrivés. Des années prisonnier d’un produit qui n’a rapporté aucun rendement. J’ai gardé un lien à cause des recours collectifs. Maintenant, le vol de mes infos personnelles.

Si je désire avoir une certaine protection, je dois demeurer encore membre. Cette stratégie marketing ne m’avait pas été enseignée à l’université, soit l’art de conserver ses clients pour 50 ans contre leur gré. Vraiment, chapeau !

— Robert Gauvin

Éliminer les notions de membres et de coop

Je pense que monsieur Béland a mal choisi son moment pour dire que Desjardins n’a plus de membres, mais plutôt des clients. Il a par ailleurs totalement raison malgré le langage utilisé par Desjardins, qui souffle le chaud et le froid en faisant croire par ses assemblées annuelles et ses conseils d’administration de caisses locales que l’autorité émane d’elles.

De fait, l’autorité vient d’en haut comme toutes les autres institutions financières qui sont ses concurrentes. Ayant été moi-même membre du conseil d’administration de la caisse de Waterloo, je peux témoigner de l’impuissance du conseil à influencer les décisions de la direction générale.

Je suggère que Desjardins joue franc jeu en déclarant que la coopérative est devenue une institution financière comme les autres pour mieux les concurrencer. Elle pourra alors éliminer de son vocabulaire les notions de membres et de coop pour diffuser le message clair et limpide de l’organisation.

— Jean Legault

Alban D’Amours et Monique F. Leroux

Claude Béland devrait avoir la sagesse de se taire comme le font celui et celle qui lui ont succédé, Alban D’Amours (2000-2008) et Monique F. Leroux (2008-2016). Certes, ils ont leur opinion et ils y ont droit, mais ils respectent le Mouvement Desjardins qu’ils ont dirigé avec succès.

— Denis Rousseau, membre de Desjardins

Desjardins n’est pas coupable

Bien d’accord. Ce n’est pas Desjardins la coupable, mais un individu qui a volé son employeur : nous. Combien de personnes se sont fait voler par leur comptable ou même un membre de leur famille ? Comment peut-on se protéger contre cela ? Les gouvernements se font pirater, même l’armée !

Parmi les offusqués, les paniqués, combien sont abonnés à Facebook, la reine du partage et de la vente tous azimuts de données personnelles ? Pour ma part, je suis et je reste Desjardins.

— Louise Bisson

Espèces en voie de disparition

Heureusement, je ne suis pas un membre de Desjardins. Toutefois, vos propos ne me laissent pas indifférent. 

Je résume mes pensées. Ce n’est pas M. Béland qui a commis une énorme bourde, mais Desjardins. Je ne crois pas qu’il soit obligé de se taire ; ce serait trop facile. Des institutions québécoises comme Desjardins et la Banque Laurentienne tardent à se moderniser.

Je me souviens, dans le passé, d’avoir eu une hypothèque avec Desjardins, et qu’il était impossible de faire une transaction avec une banque sous prétexte qu’il leur manquait de l’équipement. Je leur ai demandé : pourquoi ne pas donner moins aux membres et commencer à bien s’équiper ? Ce qu’ils ont fait par la suite.

Aujourd’hui, je constate comment ça peut être ridicule de faire des transactions avec la Banque Laurentienne. Et je ne parle pas des caissières. Je n’ai pas de compte dans cette banque, mais je connais quelqu’un qui en a un. Du côté du service, je crois que c’est le comble du ridicule, de l’incompétence et du manque d’intérêt. Ce ne sera pas drôle pour les gens âgés, bientôt, car il n’y aura plus de caissières.

J’ai hâte au jour ou on aura un autre modèle que les banques et les supposées coops comme Desjardins. Le fait que Desjardins détienne plusieurs milliards de ses membres ne m’impressionne guère.

La raison d’être des institutions financières, c’est de faire de l’argent, et elles en font beaucoup. Ce n’est pas de donner du service. Quand l’argent ne circulera plus, elles pourraient disparaître.

— Serge Landry