Depuis le temps qu'on entend dire que le coût de la retraite des employés de l'État va ruiner les gouvernements, l'article de Francis Vailles, paru dans La Presse du 27 février, nous apprend qu'une partie de l'argent nécessaire pour payer les retraités - la partie que les employés ont déjà versée - , a été investie et rapporte de l'argent au gouvernement, au lieu de lui en coûter! Espérons qu'une majorité des employés du secteur de l'enseignement et de la santé auront connaissance de cette nouvelle, ce qui ne manquera pas de leur remonter le moral. Des retraités heureux sont des retraités qui consomment, et nous sommes nombreux à faire fonctionner l'économie.

Des retraités heureux

Depuis le temps qu'on entend dire que le coût de la retraite des employés de l'État va ruiner les gouvernements, l'article de Francis Vailles, paru dans La Presse du 27 février, nous apprend qu'une partie de l'argent nécessaire pour payer les retraités - la partie que les employés ont déjà versée - , a été investie et rapporte de l'argent au gouvernement, au lieu de lui en coûter! Espérons qu'une majorité des employés du secteur de l'enseignement et de la santé auront connaissance de cette nouvelle, ce qui ne manquera pas de leur remonter le moral. Des retraités heureux sont des retraités qui consomment, et nous sommes nombreux à faire fonctionner l'économie.

Robert Landry, Saint-Lazare, retraité de l'enseignement





Les récupérés

Pour plusieurs personnes qui ont su mener un combat courageux vient souvent un moment où la tentation d'être récupérés et bien payés l'emporte sur leur engagement exemplaire. Ainsi en est-il de Martine Desjardins qui envisage d'être embrigadée comme candidate du Parti québécois. Avec raison, Gabriel Nadeau-Dubois s'inquiète de ces revirements assez peu de temps après la lutte exceptionnelle de la population étudiante contre l'augmentation des droits de scolarité. L'ambition de tout gouvernement est de convertir patiemment et de faire rentrer à la maison ceux qui ont osé se tenir debout. Beaucoup de citoyens ont ainsi de bonnes raisons de demeurer perplexes au lendemain de combats pourtant essentiels pour la santé démocratique.

Jacques Léger, Montréal

La «peoplisation» des goons

C'est en écoutant le témoignage de Bernard Rambo Gauthier à la commission Charbonneau que ça m'est venu: nous adorons les personnages hauts en couleur. Il n'y a rien de mal à cela, sauf quand on finit par les trouver plus sympathiques que violents. Pourquoi banalisons-nous ces comportements. Pensons-nous vraiment: «Oui, c'est une brute, mais il travaille pour son monde» ? Je me risque à une réponse: la télévision nous a habitués aux téléréalités mettant en scène du «vrai monde» calculateur, manipulateur, au langage coloré et prêt à tout pour devenir vedette. Le but ultime des participants à ces émissions est de tasser l'autre à coups de petites vacheries et d'alliances un peu troubles. Le «bitchage», la manipulation et l'intimidation sont entrés dans nos salons et notre décence collective s'est diluée dans la «peoplisation». C'est ainsi que Bernard Gauthier s'est métamorphosé en Rambo. Et on rit! C'est navrant.

François Trudel-De Gagné, Montréal

C'est raté

Je considère que le procureur de la commission Charbonneau est complètement passé à côté de ce qui était important, lors du témoignage de Bernard Gauthier. Avec ce genre de personnage, il faut être agressif et autoritaire, car, on le sait, les syndicalistes détestent l'autorité. Malheureusement, l'interrogatoire était d'une rare mollesse. Il aurait fallu le déstabiliser, afin de lui faire avouer ses véritables comportements. Malheureusement, Bernard Gauthier retourne donc sur la Côte-Nord gonflé à bloc.

Gilles Giguère, Pointe-aux-Trembles

Gênant pour le Québec

Un nouveau dérapage de l'Office de la langue française fait jaser. Selon l'OQLF, la boutique Delilah in the Parc à Chelsea contrevient à la Loi 101, parce qu'elle possède une page Facebook où les commentaires sont principalement en anglais. L'Office soutient que ces commentaires représentent de la publicité et qu'ils doivent donc être rédigés principalement en français. Facebook n'est pas une publication dans le terme classique du mot; il constitue plutôt un réseau social, au même titre que Twitter. De plus, les internautes doivent s'abonner à la page Facebook d'un membre pour lire les commentaires. Les clients qui s'abonnent à la page Facebook de Delilah in the Parc doivent indéniablement savoir que la page est en anglais. Pourquoi donc forcer le commerçant à publier les commentaires en français? C'est illogique. Si on s'abonne à un journal ou une revue en anglais par exemple, on s'attend à ce que la publicité soit principalement en anglais. L'OQLF doit revoir ses façons de faire. De tels dérapages sont gênants pour le Québec.

Mario Jacques, Montréal