Je suis contre le prix unique du livre. Je suis un grand lecteur et j'achète aussi beaucoup de livres de référence pour mes activités de conférencier. Je consacre facilement 1000$ par année à l'achat de livres. J'achète à l'occasion des livres dans les grandes surfaces, mais ce ne sont pas des titres que j'achèterais en librairie. À prix réduit, le livre peut m'intéresser, mais pas au gros prix. Empêcher les rabais dans les grandes surfaces n'augmentera pas les ventes des librairies indépendantes. Si un livre m'intéresse réellement, je vais l'acheter en librairie. On me convaincra du bien-fondé du contrôle étatique des prix quand les gouvernements mettront leurs culottes et fixeront un prix maximal sur l'essence. On doit protéger la culture, mais il y a d'autres moyens que de pénaliser le consommateur chaque fois.

Le consommateur perdant

Je suis contre le prix unique du livre. Je suis un grand lecteur et j'achète aussi beaucoup de livres de référence pour mes activités de conférencier. Je consacre facilement 1000$ par année à l'achat de livres. J'achète à l'occasion des livres dans les grandes surfaces, mais ce ne sont pas des titres que j'achèterais en librairie. À prix réduit, le livre peut m'intéresser, mais pas au gros prix. Empêcher les rabais dans les grandes surfaces n'augmentera pas les ventes des librairies indépendantes. Si un livre m'intéresse réellement, je vais l'acheter en librairie. On me convaincra du bien-fondé du contrôle étatique des prix quand les gouvernements mettront leurs culottes et fixeront un prix maximal sur l'essence. On doit protéger la culture, mais il y a d'autres moyens que de pénaliser le consommateur chaque fois.

Michel Barbeau, retraité

Des dinosaures

Les libraires ont tout faux. Vous êtes des dinosaures qui cherchent la protection de l'État plutôt que de s'adapter à la nouvelle cyber-économie. Vous allez disparaître, c'est évident. Comme de plus en plus de lecteurs assidus, je refuse de payer 30$ pour un roman de 200 pages alors que je peux lire un classique de la littérature française gratuitement sur Kindle. Je refuse de lire et de payer le prix exorbitant des romans imprimés sur papier alors qu'ils devraient tous être offerts à moins de 10$ en format électronique, tout en rémunérant adéquatement leurs auteurs et en éliminant de nombreux intermédiaires maintenant inutiles.

Jacques Gariépy

Tourner la page

Il est inutile d'essayer de préserver une façon de faire juste pour préserver une façon de faire. Le désir de préserver sa profession est compréhensible, mais en même temps, il faut savoir tourner la page le moment venu, comme c'est le cas, selon moi, pour les libraires présentement. Un prix unique pour les livres neufs permettra (peut-être) aux librairies de mieux survivre pendant un temps, mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir la révolution numérique en cours. C'est comme pour le passage de la dactylo à l'ordinateur: c'est inéluctable. Au lieu de se battre pour un prix unique du livre, les libraires devraient plutôt se trouver un avenir dans l'ère numérique et revoir leur modèle d'affaires.

Éric Martel, Québec

Libre concurrence

Assez d'interventions gouvernementales. Laissons aller la saine concurrence. À nous comme consommateurs de choisir. On aime tellement l'intervention gouvernementale au Québec. Ce n'est pas de cette façon que l'on crée le dynamisme de nos entrepreneurs. Il faut apprendre à se battre et à se défendre sans toujours avoir l'intervention parentale (le gouvernement). Solution trop facile.

Serge Gadbois

S'adapter

Le rôle du gouvernement n'est pas et n'a jamais été d'intervenir dans le commerce autrement que d'en établir certaines règles de base afin d'assurer non pas que tous survivent, mais bien que la compétition soit juste. Sommes-nous rendus au point où le gouvernement doit imposer des prix plancher aux tondeuses ou aux marteaux, aux piles ou aux poitrines de poulet peut-être? Si un modèle d'affaires tire de la patte, le commerce doit s'ajuster et se réinventer ou courir le risque de disparaître.

J.R. Beaudet

Respirateur artificiel

Une politique de prix unique ne sauvera pas les librairies. Elles doivent s'adapter au nouveau contexte, comme toutes les autres organisations qui doivent faire face à l'évolution de la société et du marché. On ne peut placer les librairies et bibliothèques sous respirateur artificiel aux frais des consommateurs. C'est encore le bon vieux réflexe québécois de faire payer à tous la survie d'un secteur qui ne fait pas preuve de créativité pour s'adapter.

Pierre Leclerc