Voici quelques réactions au texte d'opinion de notre collaborateur Pierre-Yves McSween intitulé «L'omertà parentale», qui a été publié hier.

On blâme les enseignants!

Je suis tellement d'accord avec le propos de M. McSween. Aujourd'hui, dès la maternelle, bon nombre de parents remettent à l'école le rôle qu'ils devraient prendre. Je suis enseignante à la retraite depuis peu et c'est triste de constater le manque d'appui que le personnel enseignant reçoit de nos jours. Des téléphones de bêtises pour avoir repris un enfant, des travaux pas faits, des départs pour vacances pendant les jours de classe, c'est désolant. On blâme l'école et les enseignants pour tous les maux, mais où sont les efforts des enfants et des parents?

Danielle Mandeville

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Des sacrifices


J'ai vécu en région et mes parents n'avaient pas d'argent, mais ils avaient un projet: que leurs huit enfants aient une bonne éducation. Alors, ils ont dû sacrifier leur confort.

Nous sommes tous allés étudier en pension, loin de notre lieu de résidence. On a emprunté de l'argent de personnes du village. Moi, j'ai eu un prêt de l'institution où j'étudiais. Et ce fut la même chose pour tous les enfants. Merci à mes parents. Moi aussi, j'ai suivi le modèle de mes parents et je constate que mes petits-enfants reçoivent le même encouragement de leurs parents. Vous avez raison, c'est l'attitude des parents et non leurs moyens financiers qui favorisent l'accessibilité à l'éducation.

Lorraine Langevin

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La différence


C'est tellement vrai, ce que vous dites: si les parents s'impliquaient un peu plus, surtout au plan académique... Le succès scolaire de nos enfants dépend souvent de l'exemple qu'on leur donne. J'ai 35 ans, notre fille a 8 ans et on cotise dans un régime d'épargne-études. Pas autant qu'on aimerait, mais ça fera la différence quand même.

Jonathan Spooner

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Pas le rôle du gouvernement


Bien dit! Le premier rôle des parents est d'éduquer leur progéniture et de servir de modèle. C'est une grande et grave responsabilité que de faire des enfants. Ce n'est pas au gouvernement et aux autres institutions de compenser le non-engagement parental.

Jean-Paul Kozminski

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Responsabilité parentale


Quelle belle réflexion! Il est de notre responsabilité de parents d'encadrer, discuter, échanger avec nos enfants de leur cheminement scolaire, de la maternelle à l'université. Et vous savez quoi? Cela fonctionne, car c'est le principe que mon épouse et moi avons suivi avec nos filles. En tant que société, il faut prendre nos responsabilités individuellement si nous voulons avoir une collectivité forte et épanouie.

René Cloutier