L'enquête de notre journaliste Hugo Meunier et de notre photographe Martin Tremblay sur le tourisme sexuel en République dominicaine a suscité de nombreuses réactions chez nos lecteurs.

QUELQUES COMMENTAIRES

Grossiers et irrespectueux personnages

Ce qui me sidère chez ces hommes, c'est la certitude qu'ils semblent avoir que ces jeunes filles et femmes accèdent à leurs désirs parce qu'elles sont drôlement moins « pognées » que les Québécoises et qu'elles savent agir en femmes, elles ! Ça ne semble pas leur effleurer l'esprit que c'est leur profonde condition de pauvreté qui les fait aller avec eux. Il faut vraiment être imbu de soi-même pour penser que ces grossiers, irrespectueux et dégueulasses personnages peuvent donner envie à une jeune fille de coucher avec eux - jeune ou vieille, qui aurait envie, sauf pour des raisons pécuniaires de survie - de côtoyer ces hommes? Je suis profondément troublée, je ne comprends pas que l'on puisse agir de la sorte avec des êtres humains, faire preuve de si peu de considération. Je regarderai d'un autre oeil mes compatriotes qui se rendent en vacances seuls ou en groupe d'hommes, dans ces pays d'extrême pauvreté.

Christiane Gervais, Montréal (Ahuntsic)

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Révoltant

Il y a des imbécilités qu'il faut montrer, hélas, pour essayer de comprendre la bêtise humaine. Quelle plate image pour les Québécois : je trouve cela déplorable pour tous ceux et celles qui travaillent tous les jours autrement, humanistes dans toutes les fibres du coeur, qui sont ouverts aux autres, et aussi ouverts d'esprit. Je suis révoltée d'entendre qu'on puisse nous considérer comme des animaux à l'étranger à cause de la petitesse d'une grosse poignée d'hommes. Nos institutions politiques - pour ce qu'il en reste de digne ! - devraient inviter ses voyageurs au civisme. J'espère que je ne suis pas toute seule ce matin à avoir honte ! Le tourisme sexuel, il existe, certes, mais il faut le dénoncer, surtout quand on ne peut plus fermer les yeux impunément, parce que c'est littéralement dans notre cour que ça se passe, et que ce sont nos voisins, nos collègues, nos amis... et les « mononcles » de chez nous qui l'entretiennent !

Mélanie Gélinas, Montréal

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Mauvaise réputation

À la lecture du reportage, je me suis dit : « Cela doit être une gang de gros Québécois bedonnant qui voudraient avoir Megan Fox dans leur lit en assouvissant tous leurs désirs sexuels. » J'avais raison. En République, ils sont les rois, car ils ont le fric. De retour au Québec, ils sont juste de gros ados attardés qui ne sauraient attirer des Québécoises. Nous, la majorité des Québécoises, aimons des hommes, non des ados. J'ai honte de nos Québécois qui nous font une mauvaise réputation dans ces pays.

Josée Milot

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Bordels à ciel ouvert

En novembre, je suis allée à Santa Lucia, Cuba et avec stupéfaction, j'ai constaté trois cas d'hommes dont deux âgés de plus de 70 ans avec de jeunes Cubaines d'âge mineur. Nous avons déposé une plainte à l'agence de voyages. Merci de parler de ces bordels à ciel ouvert.

Anne-Marie Bilodeau

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Un vieux phénomène

Ce phénomène existe depuis plus de 30 ans à ma connaissance. En 1980, une personne pour qui je travaillais a fait venir ici une Dominicaine de 18 ans qui ne parlait ni français ni anglais. Comme mon bureau était situé dans la même pièce, je l'ai entendu à maintes reprises offrir cette fille à d'autres, ou tout simplement rire d'elle puisqu'elle ne comprenait rien.

André Picard