Un bel exemple de pollution visuelle à Repentigny. La ville est littéralement tapissée de la publicité : « SLAQUE LA PÉDALE ». J'ai dû accélérer afin que ma petite-fille ne m'interroge pas : « Dis, papi, que signifie "slaque la pédale" ? ». De retour à mon domicile, j'ai vérifié dans le Larousse. Rien. J'ai consulté le dictionnaire des canadianismes. SLACQUE : qui a du jeu, du mou (angl. to slack). Vivement, retournez l'auteur sur les bancs de l'école !

Un bel exemple de pollution visuelle à Repentigny. La ville est littéralement tapissée de la publicité : « SLAQUE LA PÉDALE ». J'ai dû accélérer afin que ma petite-fille ne m'interroge pas : « Dis, papi, que signifie "slaque la pédale" ? ». De retour à mon domicile, j'ai vérifié dans le Larousse. Rien. J'ai consulté le dictionnaire des canadianismes. SLACQUE : qui a du jeu, du mou (angl. to slack). Vivement, retournez l'auteur sur les bancs de l'école !

René St-Pierre, Laval

Cinq canards

Il est merveilleux de voir le degré d'évolution de notre société. À la suite du déversement de mazout dans la voie maritime cette semaine, nous avons sauvé cinq canards. Rien de trop beau : transport à St-Hyacinthe et traitement de première classe. Malheureusement, le sixième canard n'a pas survécu. Ah oui ! J'oubliais ! Deux poissons sont morts. J'ai hâte de voir le même souci pour nous, pauvres humains. Pouvons-nous, un jour, espérer un traitement aussi efficace dans notre système de santé ?

Daniel Tozzi, Montréal

Où sont les urbanistes ?

Où se cachent les urbanistes et les architectes devant un tel spectacle ? Je suis stupéfait de voir le paysage de Montréal depuis que la démolition des anciens bureaux de Vidéotron, juste en face du métro Champ-de-Mars, fait place à une vue imprenable sur toute la ville. À gauche, on a droit à l'hôtel de ville et en arrière-plan, à une vue spectaculaire de la ville de Montréal. Selon moi, il s'agit de la meilleure place pour apprécier toute la splendeur de cette ville. Il faut dès maintenant y construire un resto chic avec terrasse, afin d'admirer la ville et non pas un CHUM.

Martin Detes

Logique jusqu'au bout

Parmi les raisons invoquées pour rendre le questionnaire du recensement optionnel, le gouvernement conservateur affirme que ce questionnaire constitue une intrusion intolérable dans la vie des contribuables canadiens. De la même manière, pour beaucoup de ces derniers, la collecte de données sur leur situation financière aux fins de l'impôt sur le revenu représente une ingérence au moins tout aussi grande. Quand le gouvernement va-t-il pousser la logique à sa fin et rendre également facultatifs la déclaration des avoirs et revenus financiers individuels et le paiement des impôts des particuliers ?

Roch-André LeBlanc, Ottawa

Les martyrs des temps modernes

Il y a longtemps que je voulais dénoncer ce véritable scandale et l'article de madame Sara Champagne, qui traite de la douleur chronique (La Presse, 19 juillet), m'en fournit l'occasion.

Je suis psychologue et je possède plus de 30 ans de métier. J'ai travaillé dans plusieurs domaines cliniques, dont sept années dans des cliniques antidouleur. Je trouve tout à fait révoltant que nos sociétés, dites évoluées, n'accordent pas plus de ressources pour traiter les victimes de douleurs chroniques. Au cours de ma carrière, j'ai rencontré des milliers de personnes atteintes de divers problèmes physiques et psychologiques, souvent très affligeants. Il faut toutefois avoir évalué et traité des personnes souffrant de causalgie, de membre fantôme douloureux, de migraines, de lombalgie récidivante ou d'autres types douleurs chroniques graves, pour réaliser la profondeur de la détresse de plusieurs de ces martyrs des temps modernes.

Happées par ces calamités, leur vie et celle de leurs proches s'en trouvent complètement dévastées. Si la douleur aiguë peut nous sauver la vie en nous obligeant à consulter la douleur de l'appendicite, par exemple), la douleur chronique grave, elle, n'a strictement aucune utilité. Bien au contraire, elle ne fait qu'empoisonner la vie à très long terme.

J'ai aussi oeuvré auprès de personnes atteintes de cancers en phase terminale. Je peux vous assurer que la majorité d'entre elles avaient beaucoup plus peur de la douleur que de la mort. J'ose affirmer que la guerre et le syndrome de douleur chronique sont les pires fléaux que doit affronter l'humanité.

Dans ce contexte, il est tout à fait navrant, pour ne pas dire révoltant, de constater que « les vétérinaires sont mieux formés sur la souffrance chronique » et qu'il faille attendre « deux ans et demi » pour se faire traiter par une équipe compétente. S'il vous plaît : moins de bombes et plus de recherche et de traitement, ça presse.

Pierre Gauthier, psychologue