Un appareil unique

Un appareil unique

Les CF-18 arriveront à la fin de leur vie utile dans la prochaine décennie et un tel programme d'achat ne se fait pas du jour au lendemain. De plus, l'attribution des places de production doit se faire dès maintenant si nous voulons que nos F-35 arrivent à temps pour le remplacement de nos CF-18. Il faut se rappeler que le F-35 est issu d'un programme international de développement dont le Canada fait partie depuis près de 15 ans. Les autres pays participants au programme Joint Strike Fighter - F-35 sont, en plus des États-Unis , la Grande-Bretagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Turquie, l'Australie, la Norvège et le Danemark. Israël et Singapore y ont un statut d'observateur. Le F-35 a donc été conçu dès le départ comme un système intégré de défense interalliée. Il est impensable de prendre un autre appareil à la fin du programme, ce serait tout simplement stupide. De plus, il ne peut y avoir d'appel d'offres parce que le F-35 est unique. Seul le F-22 lui est supérieur et il n'est pas disponible pour exportation. Et à 500 millions de dollars l'unité, il est hors de notre budget.

Luc Giguère, Montréal

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Pauvre Pearson!

Les seuls qui profiteront vraiment de l'achat de ces avions de chasse sont ceux qui les fabriqueront et qui les entretiendront. Des jouets de mort haute-technologie particulièrement inutiles - comme les sous-marins d'occasion achetés de la Grande-Bretagne et qui sont plus souvent en cale sèche que sous l'eau ! Quelqu'un peut-il d'ailleurs m'expliquer contre qui ces avions de chasse sont supposés pouvoir nous protéger : les Russes, les Chinois, Al-Qaïda, les États-Unis? Lester B. Pearson, créateur de la Force de maintien de la paix des Nations-Unies, doit se retourner dans sa tombe en voyant les Forces armées canadiennes s'éloigner un peu plus chaque année de son rôle historique de gardien de la paix dans le monde.

Robert Giroux, Québec

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Un coût inconnu

Jusqu'ici, personne n'a grandement parlé des déboires de ce programme F-35 qui bat des records de dépassements de coûts. Il y a tout lieu de croire que cette commande canadienne est là pour rassurer les Américains, alors que déjà deux pays européens se sont désistés. Le problème réside dans le fait qu'il s'agit de nouvelles technologies encore mal maîtrisées. Il en résulte un avion largement inférieur en capacité d'attaque, comparativement au F-22 de génération équivalente, mais pour un coût injustifiable de 50 millions de dollars de plus. Et ça grimpera encore! Le programme de recherche et développement de cet avion n'est pas encore terminé et notre gouvernement s'engage à les acheter, alors même que le coût final n'est même pas connu! Qu'est-ce qui justifie cette précipitatioN?

Alexandre Sirois