Le Québec possède les droits de scolarité les plus bas en Amérique du Nord. Comment se fait-il que les étudiants s'insurgent devant une hausse de ces droits, qui sont gelés depuis 1994.

Le Québec possède les droits de scolarité les plus bas en Amérique du Nord. Comment se fait-il que les étudiants s'insurgent devant une hausse de ces droits, qui sont gelés depuis 1994.

Moi-même étudiante, et je ne comprends pas. Je ne comprends pas cette si grande opposition au dégel des droits de scolarité. Je ne comprends pas pourquoi tant d'étudiants montrent leur petit carré rouge épinglé un peu partout en signe de résistance. Mais surtout, je ne comprends pas pourquoi ces étudiants se plaignent le ventre plein!

Nous ne payons que 12,5% du coût total des droits de scolarité. De quoi se plaint-on? Alors qu'en Nouvelle-Écosse, les étudiants doivent verser 5932$ par année, les étudiants québécois ne payent que 2167$. Pourquoi le Québec serait-il immunisé contre les hausses, contre l'inflation, contre le paiement, et surtout, contre la dette? J'admets notre différence, notre culture, mais j'admets aussi notre tendance à ne vouloir rien payer. Aucun vaccin n'a encore été inventé pour combler la dette astronomique dont le Québec est atteint.

Les Québécois veulent un meilleur système d'éducation? Ils veulent moins d'étudiants dans les classes, plus de technologie et plus de matériel? Je suis désolée de vous l'apprendre, mais il va falloir payer. Tout a un prix. Après 16 ans de gel des droits de scolarité, Québec a bien le droit de hausser ces frais. Après tout, j'imagine que vous connaissez la maxime: «On récolte ce que l'on sème.» On ne peut pas s'insurger contre un système pour lequel nous ne payons pas. Si vous ne voulez pas que les taux montent, alors cessez de critiquer sa qualité!

Le Québec a une dette à payer et le gel des droits de scolarité ne fait qu'amplifier cette dette. Je suis pour une éducation accessible à tous, mais je veux aussi un système d'éducation en santé.