Diriger un monopole d'État ne requiert pas de si grandes qualités de gestionnaire, surtout lorsqu'il s'agit de vente d'alcool, de billets de loterie ou de vente d'électricité. Les primes de performance accordées aux dirigeants ne font qu'attiser le cynisme des contribuables. Le gouvernement demande aux citoyens de payer honnêtement leurs impôts et de déclarer tous leurs revenus, alors que les mandarins s'accordent des primes, des frais de déplacement et des pensions mur à mur. L'exemple doit venir de haut. Ces primes au rendement ne font qu'encourager l'évasion fiscale et le travail au noir.

Diriger un monopole d'État ne requiert pas de si grandes qualités de gestionnaire, surtout lorsqu'il s'agit de vente d'alcool, de billets de loterie ou de vente d'électricité. Les primes de performance accordées aux dirigeants ne font qu'attiser le cynisme des contribuables. Le gouvernement demande aux citoyens de payer honnêtement leurs impôts et de déclarer tous leurs revenus, alors que les mandarins s'accordent des primes, des frais de déplacement et des pensions mur à mur. L'exemple doit venir de haut. Ces primes au rendement ne font qu'encourager l'évasion fiscale et le travail au noir.

Vincent Morin, Gatineau

Tous perdants

L'opinion de M. Frigon touche un aspect du monde des affaires qui n'est guère compris par la majorité des Québécois. Ce que l'on perçoit trop souvent dans ces primes de performance n'est que «l'enrichissement de ceux qui sont déjà largement rémunérés». Pourtant, ces primes consistent en des mesures idéales d'incitation à réussir, à se surpasser, une récompense pour de bons résultats. À ceux qui critiquent ces primes, je leur demanderais pourquoi le secteur privé les utilise constamment en signe d'appréciation des efforts et pour conserver ses bons éléments. Le gouvernement Charest s'est résigné à abolir les primes, une règle rétrograde et improductive, dans le but de satisfaire la grogne des Québécois qui ne comprennent rien au monde des affaires. M. Frigon a raison et nous serons malheureusement tous perdants.

Armand J. Doré, Anjou

Performe... ou dehors !

Il y a un argument de taille pour performer dans une entreprise: tu donnes du rendement ou c'est le congédiement. C'est simple. Cela devrait être stimulant. N'est-ce pas ce qu'on reproche aux syndiqués, de ne pas performer et de ne pouvoir être congédié? Les contrats que nos chers dirigeants signent font en sorte que performance ou non, les primes seront données. Ils reçoivent déjà un salaire faramineux pour donner des résultats. Et même si les résultats sont mauvais, le salaire et les primes seront au rendez-vous. Ils bénéficient de contrats en béton qui leur assurent une confortable indemnité de départ, peu importe la raison du départ. C'est drôlement loin des conditions d'un syndiqué. Même avec une sécurité d'emploi.

Sylvie Boulet

Nivellement par le bas

Comment ne pas être d'accord avec les propos de M. Frigon? Nos politiciens continuent, quel que soit le parti, à essayer de niveler par le bas. En santé ou en éducation, c'est la même philosophie qu'ils prêchent tous. Comme disait si bien Vincent Marissal à son retour d'Haïti, il ne nous manque que les bananes pour avoir l'air d'une république de bananes !

Jean Grenier, Boucherville

Satisfaits de la SAQ ?

M. Frigon affirme que «depuis 10 ans, les Québécois sont très satisfaits de leur SAQ.» Satisfaits qu'on surtaxe allègrement un produit qui est offert dans un contexte de monopole gouvernemental? Satisfaits de savoir que voilà deux ou trois ans, la SAQa dépassé les limites en enjoignant ses fournisseurs en Europe d'augmenter leurs prix de vente pour profiter du taux de change ? Satisfaits de payer les gros salaires des dirigeants? Satisfaits que ce bon gouvernement, qui est supposé nous offrir le meilleur, pousse l'audace jusqu'à piger littéralement dans nos poches pour offrir de plus grosses primes de performance quand tout ce qu'il y a à faire, c'est d'augmenter les prix? Eh bien moi, je dis non aux primes.

Jean-François Foley, St-Hilaire