Plus écologique et esthétique

Plus écologique et esthétique

Je pense que, malgré tout le grenouillage politique qui a maculé le processus de planification du projet de l'échangeur Turcot, celui du maire Tremblay vaut la peine d'être étudié de fond en comble. Il semble plus écologique et plus esthétique que celui du ministère des Transports. Aussi, respecte-t-il l'environnement en permettant un aménagement qui libérera de vastes espaces pour la population du quartier qu'on a bien trop souvent ignorée. Et la facture? Peut-être plus élevée que celle du MTQ mais, de grâce, rejetons la démagogie de ce Ministère.

Brian Melanson

Un manque de vision

L'échangeur Turcot ne dessert pas que les banlieusards qui travaillent au centre-ville de Montréal. Point de passage incontournable pour quiconque veut transiter entre les quatre points cardinaux de l'île, il constitue une infrastructure d'utilité provinciale et non pas strictement montréalaise. Réduire la capacité de cet échangeur ne fera qu'aggraver les bouchons de circulation puisque le transport de marchandises et les gens pour qui les solutions de transport en commun n'existent pas ou ne sont pas réalistes ne pourront pas l'éviter ; ceci ne fera donc qu'augmenter l'émission de CO2 et la quantité de smog. Aussi, le réseau des transports en commun est déjà à pleine capacité. Montréal souffre d'un manque cruel de vision, de mauvaise gestion chronique et, alors que le taux de chômage est très élevé et que les finances publiques sont en état de crise, elle se permet d'exiger plus de 6 milliards de dollars pour faire un projet plus beau, mais qui ne répond pas aux besoins de la province.

Sébastien Blais, ingénieur de Boisbriand

Pour les générations futures

Regardez la génération future dans les yeux (vos enfants) et vous comprendrez immédiatement que le projet du maire Tremblay est le plus sensé. Il n'y a même pas de débats à faire là-dessus; il a eu lieu à de multiples reprises au cours des dernières années. L'heure n'est plus au verbiage, mais à l'action concrète. La culture du char et du 4X4, c'est dépassé! Quant au coût du projet, on n'a qu'à faire le ménage dans les finances publiques... et hop! Le tour est joué.

Gordon Sawyer

Inacceptable

Je trouve le projet du maire totalement inacceptable. Il vise la diminution de la circulation automobile en retranchant le nombre de voies de circulation. Voyons donc, dans les prochaines décennies, le parc automobile ne sera pas réduit de façon assez importante pour justifier la baisse de la demande de voies routières. Le résultat d'un tel échangeur ne fera qu'augmenter les bouchons de circulation et créera donc plus de gaz polluants. Il est tout aussi illusoire de croire que nos réseaux de transports en commun seront assez développés, dans les prochaines décennies, pour diminuer le nombre de transits de façon radicale. Réduire les voies de circulation ou maintenir le nombre de voies n'aura aucun impact quant au nombre de voitures qui circuleront. Que j'aie deux ou trois ou quatre voies disponibles ne changera rien à mes habitudes. Ce n'est pas le nombre de voies qui fera la différence, mais la qualité et le nombre des autres alternatives disponibles.

Donald Croteau

Deux poids, deux projets?

En commentant les coûts astronomiques (de 4 à 6 milliards de dollars) de son projet, Gérald Tremblay déclare que les résidants de l'Ouest de l'île attendent depuis très longtemps des infrastructures de transport autres que pour l'automobile. Cela est triste à entendre quand les résidants de l'est de Montréal attendent depuis plus de 35 ans que l'on termine simplement les infrastructures dédiées aux automobiles. Et ce ne sera pas pour demain, compte tenu du dernier report du projet de modernisation de la rue Notre-Dame, qui devait coûter environ 1,5 milliard. Cette situation inéquitable pour les résidants de l'est perdurera pour combien de temps encore?

François Aubry, quartier Hochelaga-Maisonneuve