Le Conseil de la souveraineté a pris une belle initiative en organisant les États généraux sur la souveraineté du Québec. Ce sera un bel exercice citoyen, non partisan. Il est temps de voir que la question nationale ne peut demeurer indéfiniment un « conflit gelé ». Car les conflits gelés entraînent, à terme, un refroidissement et même une anesthésie de la démocratie. Quand j'entends quelqu'un dire : « Je ne suis ni souverainiste, ni fédéraliste », je ne peux m'empêcher de penser à la phrase absurde : « Je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire ».

Le Conseil de la souveraineté a pris une belle initiative en organisant les États généraux sur la souveraineté du Québec. Ce sera un bel exercice citoyen, non partisan. Il est temps de voir que la question nationale ne peut demeurer indéfiniment un « conflit gelé ». Car les conflits gelés entraînent, à terme, un refroidissement et même une anesthésie de la démocratie. Quand j'entends quelqu'un dire : « Je ne suis ni souverainiste, ni fédéraliste », je ne peux m'empêcher de penser à la phrase absurde : « Je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire ».

Le Québec a souvent perdu des batailles, il sera probablement encore parfois vaincu mais il ne sera jamais écrasé. Il survivra toujours sous sa carapace de patience. Nous sommes un peuple menacé, comme tant d'autres. Notre existence ne sera jamais certaine. Cela exige un peu plus d'énergie, lorsqu'on se lève le matin. Certains disent : avec la mondialisation, nous sommes des citoyens du monde. Ils oublient que si les questions sont universelles, les réponses sont le plus souvent culturelles.

Pendant combien de temps encore les Québécois marcheront-ils « au pas de l'oie du marché », selon la belle expression d'Alain Souchon?