Pendant que Gaétan Barrette et Yves Bolduc règlent leurs comptes en public, j'ai appris de deux pharmaciens propriétaires que le Collège des médecins fait obstruction au projet de loi 41 annoncé en grande pompe l'automne dernier, qui octroyait aux pharmaciens le pouvoir de diagnostiquer et prescrire pour des maux mineurs; de renouveler des prescriptions au besoin, et de corriger les erreurs de médicaments et de posologie quand nécessaire (sans être dans l'obligation d'avoir l'autorisation du médecin qui a erré, ce qui est en soit paradoxal).

En ce qui a trait aux médicaments, je fais beaucoup plus confiance aux pharmaciens qu'aux médecins!

Le Collège prétend que les pharmaciens s'en mettront plein les poches. En leur jetant cette pierre, je suppose que les frais accessoires, le paiement à l'acte et la modique somme de 20 dollars pour avoir sa prescription par téléphone (quand il est impossible d'avoir un rendez-vous avec son médecin), et les cadeaux de toutes sortes des compagnies pharmaceutiques n'est pas abusif?

Il est quand même ironique que le Collège accuse les pharmaciens de gestes éventuels, que ses membres posent en ce moment.

Le Collège des médecins veut conserver le pouvoir et l'argent, au détriment de notre santé à tous. Il veut non seulement conserver le beurre, mais l'argent du beurre.

En refusant de travailler en équipe et de déléguer certains pouvoirs, le Collège s'assure d'en faire profiter ses membres pleinement. Ce corporatisme crasse nous condamne tous au statu quo. Car pendant que les salles d'opération restent fermées et que le temps d'attente dans certaines

urgences dépasse les 48 heures, certains médecins en profitent au privé, et notre gouvernement en est complice.

Tant qu'on aura un médecin comme ministre de la Santé, rien ne changera. D'année en année, la mollesse envers le Collège et le concubinage entre celui-ci et le ministre ne font qu'empirer l'état de notre système. Il est évident que notre gouvernement (qu'il soit libéral ou péquiste) et nos médecins n'ont aucunement notre santé à coeur.

Au diable le serment d'Hippocrate et vive le capitalisme!