Voilà que le chef de la Centrale des syndicats du Québec, supposément élu pour défendre les intérêts des enseignants du Québec, est entré en campagne contre la Coalition avenir Québec pour tuer dans l'oeuf le projet d'augmenter de 20% le salaire des enseignants.

Depuis des décennies, les enseignants et leur syndicat revendiquent une augmentation de salaire afin de faire reconnaître le rôle important qu'ils jouent dans la société. Seule ombre au tableau: la CAQ demande que les profs soient évalués deux fois par année. En cas de mauvaises performances, ils ne seront pas mis à la porte, comme se plaît à le répéter Réjean Parent; il s'agira plutôt de les aider à devenir de meilleurs pédagogues. Autre inexactitude: M. Parent commande un sondage auprès de ses membres leur demandant s'ils veulent que leur augmentation soit calculée en fonction du taux de réussite de leurs élèves, trahissant ainsi la vraie politique de la CAQ.

En effet, comme M. Legault l'a si bien dit: «Tous les enseignants auront une augmentation de 20%, en échange de quoi ils subiront une évaluation deux fois par année.»

Qui défendez-vous, M. Parent ? Vos membres qui demandent depuis des années que leur travail soit reconnu à leur juste valeur ? Les enseignants incompétents, qui sont minoritaires et qui se retrouvent presque toujours au syndicat ? Le PQ et son rêve de pays qui se voit menacer par les dessins et les succès de la CAQ ?

Disons non à ce manque de démocratie syndicale. Payons-nous des centaines de dollars de cotisations par année pour que notre syndicat parte en croisade contre une amélioration de nos conditions de vie ?

J'en appelle aux enseignants du Québec, qui ont le succès de leurs élèves et du Québec à coeur, mais qui souhaitent également que leur travail soit reconnu à sa juste valeur et que leurs conditions de vie s'améliorent, pour qu'ils lancent un message à leur chef syndical: cessez , M. Parent, de parler pour vous et exprimez-vous au nom de l'intérêt et des aspirations légitimes de vos membres.