Il est plutôt inconcevable de demander aux petits salariés de payer encore plus pour les études de ceux qui, demain, pourront toucher les salaires les plus élevés de la société. Est-ce vraiment de la justice sociale que d'imposer à tous de défrayer,  avec leurs impôts, une plus grande part des droits de scolarité des futurs ingénieurs, médecins, comptables, avocats, biologistes ?

Les étudiants veulent nous faire croire que des frais plus élevés  décourageraient  certains à poursuivre des études universitaires. Cela ne tient  pas la route et aucune étude sérieuse ne l'a démontré. Dans toutes les autres provinces du Canada, les droits de scolarité des universités sont plus élevés qu'au Québec et pourtant, on y forme en moyenne plus de diplômés qu'ici.

Certes, une minorité d'étudiants fait face à des problèmes de financement, mais un généreux programme de prêts et bourses est à leur portée. De plus, il existe une panoplie de moyens pour financer ses études : emplois d'été, stages en entreprise, système coopératif, bourses d'entreprises, etc.

Notre future élite devrait avoir honte de s'attendre à ce que les caissières  de magasin, les mécaniciens dans les stations-service et tous les autres travailleurs à revenu modeste et de classe moyenne soient obligés de se cotiser pour que les étudiants soient moins endettés à la fin de leurs études et puissent s'enrichir plus vite.  Tous et chacun, nous devons faire face à nos obligations financières, payer l'épicerie, le loyer, les taxes, les assurances et plus. Donc chers étudiants, le remboursement de la dette d'études n'est qu'un  paiement parmi tant d'autres. Mieux vaut vous  préparer à affronter cette réalité plutôt que de vous attendre à ce que d'autres le fassent à votre place. Poursuivez vos études sérieusement et une fois votre diplôme en main, vous constaterez qu'avec un salaire d'universitaire qui augmente avec les années, le poids de la dette devient beaucoup moins lourd à supporter.