Le Parti québécois détenait cette fin de semaine une occasion incroyable de se positionner intelligemment sur l'échiquier politique québécois. En effet, devant un Parti libéral noyé sous les controverses, avec un ministre des Finances qui augmentent nos taxes et écrit ses budgets à l'encre rouge, et la CAQ, qui n'a pas le courage de se définir sous aucun axe, ni fédéraliste-souverainiste, ni gauche-droite, il aurait été très porteur et courageux pour le PQ d'arriver avec des propositions concrètes concernant la santé, l'éducation et les finances publiques. Ces sujets sont les principales préoccupations des Québécois et, pour ce qui est de l'éducation et de la santé, sont les dépenses les plus importantes du gouvernement. Des propositions permettant au Québec de revenir à l'équilibre budgétaire rapidement sans augmenter les impôts auraient aussi trouvé preneur chez une bonne partie de la population. Or, le Parti québécois a préféré traiter de sujets qui ne préoccupent pas la majorité des Québécois. Pire, la proposition de créer une chambre des régions aurait pour conséquence de créer un palier administratif de plus! La stratégie de Mme Marois de s'attaquer à Stephen Harper a aussi de quoi laisser pantois. Comme s'il n'y avait pas assez de problèmes à régler ici! Bref: aucune solution originale pour nos écoles et nos hôpitaux qui sont déjà sous notre juridiction, mais des blâmes pour celui qui administre des choses hors de notre juridiction. C'en est loufoque... Les Québécois sont peu allés voter lors des deux derniers scrutins (fédéraux et provinciaux). La raison semble simple: aucun parti ne leur fait une offre répondant à leurs aspirations. Le Parti québécois a confirmé cette fin de semaine qu'il ne sera pas cette alternative que les Québécois attendent.