Je suis un retraité du secteur de l'enseignement collégial. Je bénéficie d'une bonne pension. Elle est peu indexée mais je le savais quand j'ai pris ma retraite et je l'ai planifiée en conséquence. L'important, c'est que les règles du jeu ne changent pas en cours de route, car toute planification devient alors futile. Beaucoup de travailleurs en souffrent actuellement et ceci est odieux.

Je suis un retraité du secteur de l'enseignement collégial. Je bénéficie d'une bonne pension. Elle est peu indexée mais je le savais quand j'ai pris ma retraite et je l'ai planifiée en conséquence. L'important, c'est que les règles du jeu ne changent pas en cours de route, car toute planification devient alors futile. Beaucoup de travailleurs en souffrent actuellement et ceci est odieux.

Je suis gêné de voir l'association des retraités qui me représente, l'AREQ, réclamer une meilleure indexation de nos rentes. C'est vrai que mon pouvoir d'achat s'érodera graduellement mais je me trouve chanceux par rapport à bien d'autres travailleurs, surtout aux plus jeunes qui paieront pour nous, tout en n'ayant  pas la chance d'avoir un bon régime de pension.

J'ai bien l'impression que tant qu'on sera en compétition avec des pays n'ayant pas de filet de sécurité sociale, il nous sera difficile de conserver des régimes de retraite aussi intéressants, qu'ils soient  publics ou privés.

Comment réduire le coût de nos régimes, tout en demeurant équitable? Nos régimes de retraite ont été imaginés à une époque ou les couples fonctionnaient presque tous selon un  même modèle: un conjoint au travail, l'autre à la maison s'occupant des enfants. Dans un tel contexte, il allait de soi que l'État aide le conjoint survivant n'ayant pas eu d'emploi. C'était une belle façon de reconnaître sa contribution envers la famille. Mais, de nos jours, il y a une plus grande diversité d'unions, avec ou sans enfants. Les deux conjoints peuvent avoir un emploi et possiblement un plan de retraite.  Dans ce contexte, la rente inconditionnelle au conjoint survivant peut être trop généreuse. Il y a même des aberrations; par exemple, une personne célibataire prend sa retraite et ensuite se marie et meurt l'année suivante; pourquoi son conjoint survivant aurait-il droit à 50% de sa rente, à vie?

L'État ne devrait-il pas être toujours neutre par rapport aux couples et se limiter à aider les familles et les personnes à faibles revenus, par la fiscalité et les allocations?

Évidemment, on ne peut pas appliquer un tel changement subitement. Il faudrait d'abord  faire une réforme de la fiscalité des couples et des familles et ensuite l'étendre aux régimes de retraites ainsi qu'aux REER et aux FERR.