Pauline Marois a peut-être été un bon soldat dans sa formation politique. Cependant, elle ne sera jamais un bon chef.

Pauline Marois a peut-être été un bon soldat dans sa formation politique. Cependant, elle ne sera jamais un bon chef.

Son passage à la santé, à l'éducation et aux finances a laissé des séquelles et les gens s'en souviennent. Sa réforme en éducation, pour ne citer que cet exemple, est un échec lamentable. Les premiers étudiants, ayant fait à la fois leur primaire et leur secondaire sous l'égide de cette réforme bâtarde, viennent de franchir les portes du cégep. La plupart d'entre eux ne savent pas écrire, lisent difficilement un texte. Son passage, en 2003, au ministère des Finances n'est pas la page la plus glorieuse de notre histoire politique.

Pauline Marois dirige un parti à l'idéologie floue, à l'avenir incertain. L'indépendance du Québec n'est pas sa hache de guerre. Elle flirte avec des mots, des expressions qui donnent l'impression d'une absence de vision, de pensée bien articulée. Elle ne stimule pas; elle n'invite pas à l'engagement; elle sème plutôt dans les plate-bandes de l'attentisme.

Le PQ n'ose pas la larguer parce que c'est lui qui est allé la chercher. L'échec du PQ dans Bonaventure ne vient que confirmer ce que tout le monde sait déjà: Pauline Marois ne gagnera jamais la prochaine élection générale. Le doute persiste toujours sur ses capacités à mener son parti à la victoire, même devant un gouvernement délabré, enrobé de scandales. Les hautes instances du parti devraient lui donner son bleu.

Gilles Duceppe peut-il prétendre au poste? J'en doute beaucoup: il traîne avec lui une défaite cuisante que ses adversaires ne tarderont pas à lui mettre sous le nez. Il n'a jamais dirigé quelque chose dans sa vie: il n'a fait que chiâler.

Bref, Pauline Marois doit partir. Mais, comme aucun prétendant n'est certain de faire mieux qu'elle, on ne perçoit, pour le moment, personne capable de sauver un parti proche de la mort.