Ainsi, le gouvernement du Québec a décidé de ne pas intervenir en ce qui a trait à un prix plafond pour l'essence dans la province. On avance que cela ne profiterait pas aux consommateurs. Feu Maurice Duplessis se serait sans doute exclamé: «Faisez-moi rire»! [sic]

Pourtant, dans les Maritimes, où l'on a adopté une législation en ce sens, on avance que cela avantage effectivement les automobilistes. Pourquoi là-bas et pas ici? Cela s'explique facilement. Les revenus en taxes perçus par Revenu Québec pour le commerce de l'essence sont tellement astronomiques que le gouvernement ne voudrait pas voir diminuer cette manne. C'est la seule raison. Et puis, comment expliquer que le prix de l'essence grimpe invariablement à Québec et à Montréal à l'aube du week-end? Le jeudi pour un, le vendredi pour l'autre. Les gens utilisent davantage leurs véhicules durant cette période. L'équation est on ne peut plus élémentaire. Alors, pourquoi le gouvernement se priverait-il de revenus? Ben, voyons donc! Les pétrolières sont habiles. Le gouvernement l'est tout autant. Alors, les consommateurs se font avoir par le cartel de l'essence et par son propre gouvernement à la fois. C'est aussi simple que ça... Pourquoi changer une combinaison gagnante? N'est-ce pas... l'essence de la chose?