Les syndicalistes détiennent des pouvoirs abusifs qui leur permettent de gérer les syndicats de manière presque dictatoriale et trop souvent avec violence.

Ils n'ont pas intérêt à ce que le vote soit massif car une faible participation au scrutin donne un poids relatif important aux représentants syndicaux locaux. Les communiqués indiquent souvent des pourcentages élevés en faveur des moyens de pressions alors que la réalité est tout autre; peu de syndiqués ont voté parce qu'ils étaient en désaccord.

Afin de  corriger cette situation, il faut d'abord réduire leur domination et remettre le pouvoir aux syndiqués par une modification au Code du travail. Le projet de loi 33 actuellement en commission parlementaire serait une bonne occasion.

Entre autres amendements, le gouvernement devrait ajouter au Code du travail une clause exigeant un quorum, soit un nombre minimum de personnes ayant droit de vote (par exemple, les deux tiers des membres de l'association) qui devraient exercer leur droit de vote pour que le scrutin soit valide. Ainsi, dans l'exemple ci-haut, au moins les deux tiers du total des syndiqués devraient exercer leur droit de vote pour que la décision d'aller en grève ou d'adopter un autre moyen de pression soit valide.

Cette modification au Code du travail favoriserait un changement dans la culture syndicale actuelle puisque les leaders syndicaux seraient obligés de convaincre les syndiqués de participer au scrutin (vote secret), ce qui  les forcerait à expliquer les motifs soutenant leurs recommandations. La démocratie syndicale s'en porterait beaucoup mieux.

Des pénalités beaucoup plus sévères pour l'intimidation et les menaces devraient être inscrites aussi dans le Code du travail.

Il est grand temps de remettre en cause la formule Rand. La démocratisation des syndicats impliquent la liberté d'adhérer ou non au syndicat.

Il faut aussi inclure dans la loi l'obligation pour les syndicats de rendre des comptes et démontrer que les cotisations syndicales ont été utilisées à des fins syndicales.