Ainsi, avec l'actuelle crise de l'euro et de la dette publique, avec pour épicentre la Grèce et avec forte probabilité de «répliques» ailleurs dans l'Union européenne, certains membres de l'establishment européen - et leurs admirateurs d'outre-mer - voient une fenêtre d'opportunité pour faire avancer en catimini leur rêve d'une «Europe fédérale». Une sorte de fédéralisme «budgétaire» d'abord dont les prérogatives sont évidemment appelées à s'étendre (ainsi que le nombre de fonctionnaires à son service bien entendu, ce qui nécessitera éventuellement une taxe de vente européenne, un impôt européen, etc.).

Ainsi, avec l'actuelle crise de l'euro et de la dette publique, avec pour épicentre la Grèce et avec forte probabilité de «répliques» ailleurs dans l'Union européenne, certains membres de l'establishment européen - et leurs admirateurs d'outre-mer - voient une fenêtre d'opportunité pour faire avancer en catimini leur rêve d'une «Europe fédérale». Une sorte de fédéralisme «budgétaire» d'abord dont les prérogatives sont évidemment appelées à s'étendre (ainsi que le nombre de fonctionnaires à son service bien entendu, ce qui nécessitera éventuellement une taxe de vente européenne, un impôt européen, etc.).

Mais au même moment, la Belgique, qui est l'un des membres fondateurs de cette même Union européenne, n'a pas de gouvernement depuis près de 500 jours parce que les représentants élus des deux principaux groupes linguistiques du pays n'arrivent pas à s'entendre sur un programme de gouvernement...

Si on a de la difficulté à faire fonctionner un état fédéral avec seulement deux groupes ethnolinguistiques, comment une Europe fédérale constituée de plus de 20 nations parlant autant de langues différentes et avec des différences culturelles parfois marquées pourrait-elle fonctionner efficacement?  N'est-ce pas plutôt une «super-Belgique» que nos apprentis architectes de l'Europe fédérale préparent?

Est-ce que la crise actuelle n'est pas plutôt la démonstration qu'il y a des limites à forcer sans cesse les choses, souvent contre le gré des populations, pour faire avancer coûte que coûte un «projet» européen qui est né dans un autre contexte et qui commence à dater?