Première sortie publique de DSK sur TF1 depuis son arrestation à New York. Entrevue étrange. On le laisse donner sa version des faits. On ne conteste rien.

On ne peut que penser aux réactions de Nafissatou Dialo lorsqu'on lui traduira l'entrevue ou de Tristane Banon. On les entend déjà hurler leur indignation. Elles pleurent de rage qu'on donne le micro à ce rustre qui parle d'elles sans qu'on ne leur donne le droit de réplique. Entreprise de rétablissement.

Monsieur dit comprendre les Français d'avoir été scandalisés par les sommes d'argent impliquées pour qu'il trouve à se loger. C'était ça, dit-il, ou il fallait retourner «là». Là, c'est la prison de Rickers Island que le citoyen moyen ne peut éviter lorsqu'il est accusé. Il s'est dit senti broyé par un système. Jusque-là, monsieur n'avait jamais expérimenté les systèmes, français ou américain. Le monsieur était au-dessus des systèmes.

Puis, l'intervieweuse passe à autre chose. Comme si de rien n'était. Elle lui demande ce qu'il pense de la situation de l'euro. Toutes les énergies du monsieur sont concentrées depuis quatre mois sur la manière qu'il évitera la prison et on lui demande ce qu'il pense de l'Euro. Le monsieur continue de cligner des yeux comme il fait depuis le début de l'entrevue. Monsieur est fourbe, et il le sait.