On m'a déjà expliqué que la monarchie canadienne n'avait que peu d'importance et que, pour cette raison, il ne fallait pas s'en préoccuper. Patience et longueur de temps, me disait-on. La présomption était que de toute façon la monarchie souffrait d'un déclin inexorable.

On m'a déjà expliqué que la monarchie canadienne n'avait que peu d'importance et que, pour cette raison, il ne fallait pas s'en préoccuper. Patience et longueur de temps, me disait-on. La présomption était que de toute façon la monarchie souffrait d'un déclin inexorable.

L'été 2011 aura été une preuve édifiante de la fausseté de cette affirmation.Non seulement la famille royale ne souhaite par s'effacer, mais ses serviteurs montent maintenant au créneau. À quoi doit-on s'attendre maintenant? Soyons assurés que les monarchistes n'en resteront pas là. Combien d'entre eux vont maintenant désirer un titre de «Sir»? Le Sénat que l'on veut réformer deviendrait la Chambre des Lords canadienne. Il faut considérer que les dés sont jetés. Le statu quo maintenant brisé, soit nous redevenons un dominion avec un gouverneur général nommé par Londres, soit nous disposons de cette embarrassante institution.  

Surtout qu'un roi ou une reine, ça peut parfois se mêler de politique.  Élisabeth Windsor s'abstient correctement de tous commentaires, mais que dire de ses éventuels successeurs? Parlez-en à Tony Blair, dont le gouvernement a subi les critiques du prince héritier à plusieurs reprises. C'était bien gentil tout ça et ça faisait de belles photos, mais là ça tourne au ridicule. Allez ouste, du vent. Réglons ça une fois pour toutes.