L'article «La fin du braille?» publié le 5 juillet remet en question l'utilisation de ce mode de lecture et d'écriture. Des termes comme «encombrant, coût élevé et vitesse de lecture réduite» n'encouragent en rien l'apprentissage du braille. Qui plus est, des personnes aveugles osent dénoncer publiquement l'inutilité du braille, car elles n'en ont pas besoin...

L'article «La fin du braille?» publié le 5 juillet remet en question l'utilisation de ce mode de lecture et d'écriture. Des termes comme «encombrant, coût élevé et vitesse de lecture réduite» n'encouragent en rien l'apprentissage du braille. Qui plus est, des personnes aveugles osent dénoncer publiquement l'inutilité du braille, car elles n'en ont pas besoin...

Pour ma part, le braille offre plusieurs avantages inédits: meilleure orthographe, concepts d'écriture mieux assimilés, identification de produits, rédaction et révision de documents, bref une autonomie incontestable. Ces avantages vont bien au-delà de la vitesse de lecture.

Les nouvelles technologies facilitent plus que jamais la transcription braille. La réception de textes par courriel sauve déjà plusieurs étapes, sans compter les logiciels qui aident à la mise en page de documents. Aujourd'hui, un même texte peut s'imprimer en braille intégral et abrégé. Le coût du braille devient donc un investissement dans l'éducation et en emploi.

Le braille permet à plusieurs personnes aveugles de gagner leur vie de façon indépendante et performante dans leur profession respective. Avant d'en arriver à une génération d'analphabètes et non compétitive, voici des ingrédients nécessaires à l'apprentissage du braille: des professeurs aveugles compétents capables de transmettre la matière, avec un financement et des outils partout au Québec; des utilisateurs convaincus dans la promotion et l'accès à l'information au moyen du braille; un système braille tenant compte du point de vue des lecteurs dans la mise en place de codes; des comités représentés par une majorité de personnes utilisatrices du braille, ayant les connaissances requises pour faire valoir les aspects positifs du braille.

Le braille, c'est la base! Oui, la technologie moderne ouvre des portes, mais l'audio et la synthèse vocale doivent être considérés des compléments, non des outils de remplacement du braille.