Selon René Lévesque, «le nationalisme québécois doit grandir de façon démocratique, pour le peuple, par le peuple et non contre des gens ou des institutions». Il voulait que son parti soit un exemple d'intégrité, au-dessus de la mêlée, investie d'une mission qui allait bien au-delà de la simple partisanerie politique et de ses influences. Le financement des partis en est un bel exemple!

Selon René Lévesque, «le nationalisme québécois doit grandir de façon démocratique, pour le peuple, par le peuple et non contre des gens ou des institutions». Il voulait que son parti soit un exemple d'intégrité, au-dessus de la mêlée, investie d'une mission qui allait bien au-delà de la simple partisanerie politique et de ses influences. Le financement des partis en est un bel exemple!

Pas certain que René Lévesque serait fier aujourd'hui de la façon d'agir du parti qu'il a fondé! Durant toute sa vie, l'action démocratique de René Lévesque a, entre autres, visé l'épuration de nos institutions des privilèges et des effets pervers que pouvaient entraîner le favoritisme et le corporatisme à outrance. Le pouvoir, oui, mais la démocratie avant tout! Comme le disait si bien l'ancien vice-président du PQ, Fabien Béchard: «Cette liberté de choix, nous la devons à René Lévesque, qui reste l'architecte incontestable d'une démocratie que nous avons l'obligation de protéger puisqu'elle constitue le seul rempart réel contre les assauts de groupes d'intérêts qui voudraient aller à l'encontre de la volonté du peuple québécois».

Peut-être que les dirigeants actuels du parti auraient avantage à faire un examen de conscience. Les racines du parti, sa base militante, se sont nourries dès sa fondation d'idées progressistes, d'intellectuels en mal de démocratie, de justice et d'intégrité ou encore de gens plus simples qui retrouvaient dans ce parti le bon sens qui semblait trop souvent faire défaut chez les autres partis. C'est cette réputation, bâtie, au fil du temps qui était la force du Parti québécois; un de ses plus grands différentiateurs. Pas seulement ses aspirations souveraines, mais cette recherche permanente de justice sociale, ce haut niveau de transparence et d'intégrité, autant dans son parti que dans la gestion des institutions. Le parti de l'époque se voulait accessible, populaire, mais pas populiste!

À la lumière des actions récentes du Parti québécois, les frontières avec les autres partis semblent être de moins en moins claires, de plus en plus minces. On entend de plus en plus murmurer les gens, pire, la base militante dire «c'est maintenant du pareil au même».