J'aimais bien Agnès Maltais, notre députée de Taschereau. Puis, il y a eu le troublant coup de téléphone à Gilles Kègle, en 2003. Gilles Kègle, c'est un peu le Saint-François-d'Assise de Saint-Roch... Mais bon, on se dit que c'est un incident isolé, causé par de la fatigue et de la nervosité. Elle s'excuse, il lui pardonne, évidemment. On oublie cela. Mais une désagréable image floue de penchant autoritaire persiste quand même un peu.

J'aimais bien Agnès Maltais, notre députée de Taschereau. Puis, il y a eu le troublant coup de téléphone à Gilles Kègle, en 2003. Gilles Kègle, c'est un peu le Saint-François-d'Assise de Saint-Roch... Mais bon, on se dit que c'est un incident isolé, causé par de la fatigue et de la nervosité. Elle s'excuse, il lui pardonne, évidemment. On oublie cela. Mais une désagréable image floue de penchant autoritaire persiste quand même un peu.

Mais là, notre députée marraine le projet de loi privé destiné à blinder l'entente Labeaume-PKP. Le flou s'est cristallisé, et ce qu'on voit est notre représentante qui se comporte comme une despote démocrate. Gênant. Guidée par l'inspirant et inspiré «ça va faire le niaisage» de Pauline Marois, elle est en mode «la fin justifie les moyens». Son grand combat? Heu... On le connaît tous, et ça devient presque surréaliste de le rappeler.

Mme Maltais, on est vraiment désolés de vous embêter en trouvant que Denis de Belleval soulève plein de choses légitimes et fondamentales. Vous êtes tellement occupés, avec vos partenaires, à créer de la richesse. Je comprends que cela exige des mesures exceptionnelles! Continuez de vous battre pour nous, trop niaiseux que nous sommes pour comprendre les grands enjeux en cause. Vous êtes notre représentante, après tout. Malgré tout, j'en suis bleue...

J'ai honte de ma députée. Je me dis que dans nos vies souvent épuisantes, on n'a pas le choix de trouver le temps de rester vigilants, car les limites peuvent être dépassées de plein de manières.