Le magasinage outre-frontière s'accentue, mais les prix au pays ne baissent pas comme on pourrait s'y attendre, étant donné la force du dollar canadien.

Le magasinage outre-frontière s'accentue, mais les prix au pays ne baissent pas comme on pourrait s'y attendre, étant donné la force du dollar canadien.

Nombre de raisons permettent à nos grossistes et détaillants d'agir ainsi, dont les suivantes: 1) une concurrence moindre que celle que l'on observe dans nombre de marchés aux États-Unis (on n'a qu'à vérifier les prix de l'achat et de la location de voitures en Floride pour constater les écarts); 2) le fait que certaines firmes multinationales fixent les prix de leurs produits sans se soucier complètement et seulement du marché des changes (Apple fixe le prix de ses iPad); 3) la lenteur de nos entreprises à explorer les révisions dans les chaînes de valeur ajoutée et les sources d'approvisionnement pour leurs produits et services importés (sujet discuté dans la quatrième édition de mon Manuel de commerce international qui vient de paraître aux Presses de l'Université du Québec); 4) l'inflation qui se manifeste en Chine, phénomène qui explique une augmentation des prix des produits importés malgré la force de notre dollar; 5) les augmentations dans les prix du transport en raison de l'augmentation dans les coûts du pétrole. Si on est d'accord avec cette liste, on peut comprendre que nous pouvons peut-être espérer une inflation moindre que celle qui serait observée autrement, mais pas trop de diminutions de prix.