La récente note de l'Institut économique de Montréal (IEDM) sur la privatisation-déréglementation de Postes Canada me laisse passablement perplexe. Le principal argument en faveur de la libéralisation et la privatisation de la Société canadienne des Postes (SCP) n'est qu'hypothétique. En effet, on évoque qu'advenant une faillite de la SPC, le client-contribuable devra ultimement en assumer le fardeau. Or, c'est faire abstraction des profits annuels qu'engendre la SCP depuis plus de 15 ans, dont 281 millions en 2009, et ce, au bénéfice de tous les contribuables canadiens.

La récente note de l'Institut économique de Montréal (IEDM) sur la privatisation-déréglementation de Postes Canada me laisse passablement perplexe. Le principal argument en faveur de la libéralisation et la privatisation de la Société canadienne des Postes (SCP) n'est qu'hypothétique. En effet, on évoque qu'advenant une faillite de la SPC, le client-contribuable devra ultimement en assumer le fardeau. Or, c'est faire abstraction des profits annuels qu'engendre la SCP depuis plus de 15 ans, dont 281 millions en 2009, et ce, au bénéfice de tous les contribuables canadiens.

De même, l'imposition des salaires décents versés à plus de 70 000 travailleurs et les dividendes versés par la SCP vont directement dans les coffres de l'État. Advenant la déréglementation et/ou privatisation, les dividendes seront siphonnés par les investisseurs internationaux qui pourront assurément les mettre à l'abri du fisc canadien avec la collaboration des fameuses législations de complaisance. L'étude de l'IEDM omet également de souligner que, à la suite des privatisations des dernières années, les salaires des travailleurs postaux européens ont été réduits de façon drastique. Encore une fois, l'IEDM nous démontre ses capacités imaginatives à proposer toujours plus de faveurs aux investisseurs au détriment des travailleurs!

L'IEDM termine son «étude» en prônant une déréglementation des prix selon les régions. Il ne serait pas normal que les citoyens de Mauricie paient le même prix que les Montréalais. Des propos en droite ligne avec ceux de Nathalie Elgraby qui proposait récemment à Mme Paillé, rendue célèbre au dernier débat des chefs, de déménager si elle ne trouvait pas d'emplois dans sa région natale! Belle vision de l'occupation de notre territoire...

Enfin, l'IEDM n'a pas tort sur tous les points. En effet, 94,5% des travailleurs des postes ont récemment voté pour un mandat de grève. Nous considérons que les «clauses orphelins» que la SCP tente de nous imposer sont immorales. D'ailleurs, le Code du travail québécois les interdit alors que législation fédérale reste toujours muette à cet égard. En conformité avec les principes de droit international et les chartes, nous respectons le principe «à travail égal, conditions de travail égales».